15 février 2013
Croissance. Le gouvernement met les 3 % aux oubliettes (Humanité)
L’effort demandé aux Français de hausse d’impôts et de réduction des dépenses a eu raison de la croissance. Jean-Marc Ayrault a fini par admettre que la France ne pourrait pas tenir l’objectif de déficit prévu en 2013.
Rattrapé par la réalité, Jean-Marc Ayrault a reconnu que l’objectif des 3 % de déficit public d’ici à la fin de l’année ne serait pas atteint, « pour une raison simple, c’est que la croissance en France, en Europe et dans le monde est plus faible que prévu ». À moins de taper encore plus dans les dépenses publiques, comme l’a recommandé, mardi, la Cour des comptes. Une option qui ne semble pas avoir été décidée par l’exécutif gouvernemental… pour cette année en tout cas. La politique « de lutte contre les déficits », explique le ministre de l’Économie, Pierre Moscovici, est « sérieuse ». « Mais je ne souhaite pas qu’elle condamne le pays à la récession », ajoute-t-il, en précisant qu’il « ne faut pas ajouter de l’austérité aux difficultés d’aujourd’hui ».
Sans appel, les chiffres publiés hier par l’Insee ont confirmé ce que tout le monde craignait. La croissance en 2012 aura été nulle. Avec un ralentissement très prononcé de l’économie française au quatrième trimestre de – 0,3 %. La spirale récessive touche toutes les composantes de la croissance : la production totale est, selon l’Insee, « atone » sur l’année (+ 0,1 % après + 1,9 % en 2011), l’investissement « stagne » (après une hausse de 3,5 % en 2011), « les dépenses des ménages ne croissent pas en 2012 ». Seul le commerce extérieur sauve les meubles en contribuant au PIB à hauteur de 0,7 point. Résultat, 66 800 emplois ont été détruits dans le secteur marchand en 2012, dont 65 600 dans l’intérim.
Avec un handicap de croissance de – 0,16 % en début d’année, et une quasi-stabilité du PIB qui devrait se poursuivre au premier semestre, la prévision de croissance du gouvernement à 0,8 % en 2013 est désormais inatteignable. Et, au final, l’austérité engendre du déficit public.
Un changement de cap ? Ce n’est pas ce qui semble se dessiner, le premier ministre ayant immédiatement confirmé que « l’objectif d’un déficit zéro à la fin du quinquennat de François Hollande » serait poursuivi. « Ce qui compte, c’est la trajectoire. Nous allons dans la bonne direction. » Pour parvenir à cet objectif, le gouvernement a mis en place un tour de vis sans précédent de 36 milliards d’euros d’économies (dépenses et impôts) pour 2013, puis de 50 milliards en 2017. Eric Bocquet, sénateur communiste, a appelé le gouvernement à changer « radicalement de logique » en cherchant de nouvelles recettes par le biais de l’impôt sur la fortune ou de la lutte contre l’évasion et la fraude fiscales. « Au lieu de combattre uniquement le déficit, il faut relancer la consommation par les salaires, ce qui fera tourner la machine économique », a-t-il ajouté.
Le renoncement aux 3 % a donné un os à ronger à cette droite amnésique, qui oublie qu’elle était au pouvoir depuis les dix années où le déficit a le plus augmenté. Le chef de l’UMP, Jean-François Copé, s’est donc empressé, dans les colonnes des Échos, de faire part de son intention de déposer une motion de censure « dans les prochaines semaines » (lire ici). Quant à François Fillon, il a dénoncé « la légèreté avec laquelle le gouvernement a renoncé à l’objectif de déficit public à 3 % du PIB » en 2013, démontrant selon lui le « laxisme budgétaire » de la France.
19:45 Écrit par poutargue dans National | Commentaires (0) | Lien permanent | Facebook |
13 février 2013
VISITE DU SOUS PREFET A GIGNAC LA NERTHE.
Monsieur Simon Babre, notre jeune sous préfet est un homme de dialogue et de terrain. Venu à la rencontre de notre municipalité, il a été reçu en mairie le 6 février 2013 par le maire Christian Amiraty entouré pour l'occasion de Robert de Vita, premier adjoint, Alain Croce et Gabriel Pernin, conseillers communautaires.
Aprés prés de deux heures d'entretien, une présentation de la situation municipale gignacaise, par le DGS M. Royère, il a pu vérifier la bonne santé de notre commune aprés un redressement spectaculaire depuis 2008. Il a pu ainsi confronter "les chiffres de Bercy" comme certains les nomment,avec les chiffres de Gignac dont il avait bien évidemment le double. Il a pu ainsi apprécier le bilan des efforts de redressement entrepris avec une masse salariale totalement maîtrisée (le pourcentage n'étant pas plus élevé que dans d'autres communes de même importance). Il a attiré notre attention sur ce que bien évidemment nous partageons, le constat du manque de logements sociaux et les efforts qu'il reste à faire pour tenir les objectifs fixés tout en comprenant les éccueils rencontrés pour y parvenir.
Un certain nombre de dossiers qui ont pu lui être présenté, suivi par une visite sur place des diverses problématiques dont celle des zones agricoles qui font l'objet d'une âpre bataille pour les faire respecter, ainsi que l'environnement (voir liens articles de presse).
En tout cas, une visite au-delà de la courtoisie, de travail et d'échanges qui a permis une meilleure connaissance de notre commune de visu par le sous préfet, et d'examiner les pistes de travail à poursuivre.
Alain CROCE
Cliquer sur lien:
Sous préfet à Gignac La Marseillaise.doc
Ci-dessous La Provence.
13:42 Écrit par poutargue dans localité | Commentaires (0) | Lien permanent | Facebook |
12 février 2013
Viande de cheval: les difficultés de la répression des fraudes (Humanité)
Pour les syndicats et associations de consommateurs, le scandale de la viande de cheval retrouvée dans des lasagnes purs boeufs de la grande distribution souligne la difficulté des services de répression des fraudes, victimes des réductions drastiques de moyens et d'effectifs" à cause de l'austérité budgétaire et de la RGPP.
Les agents de la répression des fraudes étaient certes dès vendredi chez Spanghero et ce lundi chez Comigel, deux sociétés mises en cause dans le scandale. L'affaire met en lumière le manque de moyens dont dispose les services de la DGCCRF (répression des fraudes) pour lutter contre ce genre de tromperie à grande échelle.
600 emplois supprimés
"Les enquêtes de traçabilité, longues et complexes, nécessitent à la fois personnels et compétences techniques (connaissance des produits, des réseaux de distribution, analyse comptable, laboratoires spécialisés...)", a écrit le syndicat Solidaires CCRF&SCL dans un communiqué. Pour ce syndicat, le problème vient du fait que les structures de la DGCCRF ont été "largement rendues inopérantes par la Révision générale des politiques publiques (RGPP) et la Réorganisation administrative et territoriale de l'Etat".
600 emplois ont été supprimés ces cinq dernières années au sein de cet organisme, qui ne compte aujourd'hui "plus que 3.000 agents. Il est encore plus indispensable aujourd'hui que des mesures concrètes et rapides soient enfin prises par le gouvernement afin de rétablir, au service de tous, une véritable administration assurant le niveau de protection auquel les consommateurs sont en droit de prétendre", demande le syndicat.
Un tiers de budget en moins
De son côté, la CGT de la DGCCRF souligne qu'en "éclatant la DGCCRF en de multiples structures-DIRECCTE, DDPP, DDCSPP- la réforme de ce service de l'Etat a organisé l’inefficacité du service (sur les deux dernières années, la baisse d’activité a atteint 20 % contre une baisse d’effectifs de 8 %). (...) Il y a urgence à doter les laboratoires de la CCRF des moyens financiers et humains suffisants. Rappelons que depuis, 4 ans, il manque aux laboratoires 1/3 du bugdet d’entretien du matériel d’analyse. En effet, l’Etat a choisi de ne pas doter de moyens d’analyse ses laboratoires pour des raisons budgétaires".
Vigilance européenne
L'association de consommateurs CLCV va plus loin dans la demande de meilleurs services de répression des fraudes, en appelant à globaliser les efforts au niveau européen. "L'exigence de traçabilité ne suffit pas pour assurer une bonne gestion de crise", selon l'association, qui s'interroge sur le délai entre la détection du problème au Royaume-Uni (15 janvier) et l'identification des acteurs et les retraits de produits en France. "Nos chaînes alimentaires sont vulnérables car une fraude ou une défaillance en un point donné peuvent en cascade concerner des millions de consommateurs à travers l'Europe. Ces points de fragilité devraient être répertoriés et faire l'objet d'une vigilance accrue."
Intérêt des consommateurs
L'UFC-Que choisir espère que grâce à cette affaire, l'intérêt du consommateur va reprendre la main sur ceux des professionnels. Malheureusement, cela ne va pas de soi, déplore Alain Bazot, président de l'association:"Tout se passe comme si, parce qu'il n'y a pas de scandale sanitaire, le seul préjudice était celui de l'industrie. Les associations ne sont pas vues comme des acteurs. Mais on voit ce que ça donne quand on les (les industriels) laisse en autorégulation: ce sont bien eux qui pilotent les yeux fermés".
15:32 Écrit par poutargue dans International | Commentaires (0) | Lien permanent | Facebook |
10 février 2013
Congrès du PCF: La force du partage…
Le faux cul et le marre tôt...
Pour les esprits chagrins qui pensaient trop vite enterrer le PCF et qui se rattachent à ce qu'ils peuvent pour tenter de diviser, c'est raté ! Pour les attristés médiatiques de l'histoire ou ceux qui se sont marrés trop tôt sur le "déclin" du PCF, c'est aussi râté !
Il faudra compter avec des communistes unis bien présents dans le Front de Gauche qui va encore s'élargir, pour que les changements attendus par notre peuple soient enfin à l'ordre du jour. Au centre, l'humain d'abord, pas le fric.
Alain CROCE
Chaque jour, le congrès du PCF vu par Patrick Apel-Muller, directeur de la rédaction de l'Humanité. Ce samedi, le texte "Il est grand temps de rallumer les étoiles" a été adopté par 554 voix pour, 74 contre, 21 abstentions et 6 refus de vote. Un vote qui donne tout son sens au slogan du congrès: "La force du partage"
Qui est le Panurge de cet élan moutonnier ? L’un d’eux ayant décrété contre tous les débats du congrès communiste que les délégués étaient déchirés par l’absence de la faucille et du marteau sur la carte d’adhérent, bien des médias ont emboité le pas. Dans la conférence de rédaction d’un quotidien du matin, on a même enjoint à l’envoyé spécial d’en faire SON sujet. Ca, c’est du journalisme, coco! Pierre Laurent a eu beau présenter la carte du PCF de 1944 qui ne porte pas ces outils et sourire de cet accès de fétichisme médiatique, c’était toujours samedi matin, la rengaine de BFM TV. Ca ne pouvait pas être celle de France 2 et de TF1. Les deux chaînes qui ont interdit d’antenne les journalistes de l’Humanité depuis l’élection de NicolasSarkozy n’ont même pas dépêché d’équipes aux assises d’un des principaux partis politiques. Au nom du pluralisme sans doute et de l’indépendance de pensée…
Sentiment de convergence...
J’évoquais un suivisme de troupeau, rien de surprenant à ce que je cite Buffon qui en inaugura l’étude : « L’homme n’est homme que pour ce qu’il a su se réunir à l’homme ». Réuni : c’est l’image qu’affiche le Parti communiste à Saint-Denis. Toutes les nuances du rouge y sont. Mais elles ne sont pas « dispersées façon puzzle ». Dès jeudi, les délégués avaient perçu un sentiment de convergence dans l’intervention d’André Gérin. Même envie d’unité dans les propos d’Hervé Poly du Pas-de-Calais. Pas de noms d’oiseaux dans les échanges, mais jusque-là une écoute attentive des propos de l’autre.
... et liste unique
Vendredi soir la commission des candidatures a abouti pour la première fois depuis près de vingt ans à la constitution d’une liste unique, quand les congrès précédents voyaient des équipes concurrentes s’affronter. Un résultat d’autant plus appréciable que la constitution d’une « direction resserrée » a été choisie. Très massivement, les représentants des congrès départementaux se retrouvent dans la stratégie politique proposée, la poursuite du Front de gauche, la volonté de rassembler toute la gauche pour qu’une politique de gauche réussisse.
« C’est n’être bon à rien de n’être bon qu’à soi », jugeait Voltaire. L’ouverture du congrès aux vents du large, des luttes sociales aux conflits mondiaux, des enjeux du féminisme aux impératifs écologiques, est sans doute un indice de bonne santé. Rassérénés sur leur avenir, les communistes se penchent à nouveau sur les problèmes les plus concrets pour assoir leur volonté de transformer la société. Leurs débats s’en imprègnent même quand ils s’étirent un peu dans des controverses d’amendements sur leur Humanifeste.
« Je ne veux pas changer la règle du jeu, je veux changer le jeu », proclamait André Breton. La question du communisme n’est pas envisagée à l’égal de l’horizon, cette ligne imaginaire qu’on n'atteint jamais, mais comme réponse(s) aux impasses de civilisation qui menacent les futurs de l’humanité: Péril écologique si la planète est stérilisée par le court termisme du profit ; péril des conflits de la faim, de la haine et des dominations ; gâchis monstrueux qui détruisent les capacités humaines, assassinent les Mozart qui nous entourent ; destructions induites par le dogmatisme de l’austérité ; régressions pour lesquelles militent les multinationales… En affichant son congrès sous le slogan, « la force du partage », le PCF prend le contre-pied de la concurrence entre tous, et de chacun contre chacun.
Marche en avant
« Le plus fort n’est jamais assez fort pour être toujours le maître », prédisait Jean-Jacques Rousseau. Et la Révolution française secouait ensuite le vieux monde monarchique. Les communistes semblent dépasser la seule volonté de résister à des mauvais coups pour reprendre une marche en avant. L’attention portée par une centaine de formations progressistes du monde aux analyses du PCF, la forte présence de syndicalistes, de représentants d’associations, d’intellectuels lors de la rencontre vendredi soir à l’invitation de Pierre Laurent, l’ambition affichée sous le vers d’Apollinaire (« Il est grand temps de rallumer les étoiles ») témoigne de cette perspective retrouvée. « Nous partageons nos rêves et nos soleils », écrivait Eluard…
10:07 Écrit par poutargue dans localité, National | Commentaires (0) | Lien permanent | Facebook |
09 février 2013
Métropole. L'union des Maires ne veut rien lâcher. Rendez-vous à Marseille le 14 février.
La Marseillaise, le 9 février 2013
21:03 Écrit par poutargue dans National | Commentaires (0) | Lien permanent | Facebook |