14 avril 2013
Le PCF veut mettre en échec la métropole.
Au lendemain du meeting de Martigues, Pierre Laurent, secrétaire du PCF, a rencontré des élus à Marseille avant de répondre aux questions des journalistes régionaux.
LA MARSEILLAISE
Démocratie. Pierre Laurent refuse l'acte III de la démocratisation même coupé en morceaux par la Ministre Lebranchu.
« Le Premier Ministre nous dit qu'il ne faut plus parler d'acte III de la décentralisation. Il a raison, c'est de plus en plus l'acte manqué du gouvernement », ironise Pierre Dharréville Secrétaire départemental du PCF, chargé au niveau national de la question des institutions républicaines et de la démocratie. A ses côtés, Pierre Laurent, tout juste sorti d'une rencontre avec les élus communistes du département sur le sujet, tonne : « L'état de la démocratie devient extrêmement préoccupant. La refondation de la République est une nécessité, c'est le sens de la marche citoyenne du 5 mai. »
Pour le Secrétaire national du PCF, « le gouvernement a été obligé d'admettre son échec sur l'acte III de la décentralisation en le présentant saucissonné au Conseil des Ministres » mais la philosophie générale du texte qui fait le choix de la compétitivité, « c'est à dire de la mise en concurrence des territoires plutôt que de la coopération », demeure intacte.
« La théorie selon laquelle il y a trop d'élus, trop de collectivités, c'est celle des marchés financiers. Pour la finance, moins il y a de démocratie, plus les circuits de "gouvernance" sont courts, mieux c'est pour avoir la main », martèle le sénateur de Paris qui voit dans la victoire du non au référendum sur le Conseil unique d'Alsace un avertissement pour « ceux qui veulent passer en force ». Ulcéré par les débats parlementaires « qui commencent de plus en plus fréquemment par une demande du gouvernement de ne pas amender les textes comme pour l'ANI alors que nous sommes là pour faire la loi », il promet de mener bataille avec son Groupe contre le projet de métropole qui devrait arriver au Sénat le 27 mai. Jean-Pierre Bel, le Président PS de la Haute assemblée est lui-même sceptique sur le calendrier et la méthode, il l'a fait savoir publiquement. « La Ministre veut aller le plus vite possible de manière à ce que les gens n'aient pas le temps de comprendre ce qui leur arrive. Mais la République exemplaire ça commence par donner le temps aux citoyens et à leurs élus de débattre de ce qui les concerne », estime Pierre Laurent. Considérant la question de la coordination comme pouvant être réglée sans la métropole en matière de transports notamment, Florian Salazar-Martin, Président de l'Adecr, souligne l'absence de moyens et l'injustice de la suppression de la taxe professionnelle.
Déterminés à faire du combat anti-métropole, une « bataille populaire », les communistes multiplient les réunions publiques et ne se priveront pas d'en faire un enjeu des municipales. Questionné sur les contours du rassemblement qu'il souhaite pour cette échéance, Pierre Laurent « invite les élus communistes, qui savent être de très grands rassembleurs, à construire des projets avec les citoyens sur des objectifs combatifs ». « L'arc du rassemblement autour de ces objectifs me parait pouvoir aller très au-delà des forces du Front de Gauche. L'enjeu est de beaucoup faire bouger les lignes d'ici octobre, au moment où se constitueront les listes. »
Interrogé sur les affaires dans le département, Pierre Laurent estime que « plus vite la justice fera son travail, mieux Marseille se portera. Nous n'avons de complaisance envers personne mais nous ne participerons pas non plus à l'instrumentalisation des affaires pour régler des comptes qui ne nous regardent pas. Si les socialiste ont des choses à régler qu'ils les règlent. »
Quant à Marseille, le Secrétaire national du PCF regrette que le gouvernement cherche à en faire un territoire à part. « Sa vie politique a besoin d'être renouvelée, nos camarades et élus comptent bien y prendre leur part. »
Léo Purguette (La Marseillaise, le 12 avril 2010)
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MÉTROPOLE : LE PCF VEUT AMPLIFIER LA MOBILISATION.
Pour INFOS MARSEILLE, l'interview de Michel Allione.
Métropole : le PCF veut amplifier la mobilisation par infos-marseille
Ce n’est finalement pas un, mais trois textes qu’a présenté Marylise Lebranchu mercredi en conseil des ministres concernant « la décentralisation et la modernisation de l’action publique ». Trois projets de loi qui ne seront pas discutés -et soumis au vote des assemblées- ensemble. Certains y voient le signe d’un certain recul gouvernemental face à une opposition large à ce texte : « le gouvernement est obligé d’acter le rejet de son projet de décentralisation, commente en effet Pierre Laurent, secrétaire national du PCF et le mécontentement qu’il provoque. » Il est vrai que le texte est loin de faire l’unanimité, à droite comme à gauche et si le Front de Gauche en a fait l’un de ses chevaux de bataille, d’autres comme le président socialiste du Sénat, Jean Pierre Bel, ont estimé que ce projet devait être très sérieusement revu.
Mais dans le même temps, le gouvernement Ayrault reste déterminé à aller vite sur l’un des volets de feu l’acte III, la métropolisation de Marseille. C’est le premier des projets de loi qui sera soumis au parlement dès le 20 mai si l’on en croit le calendrier annoncé par Marylise Lebranchu.
Pas si sûr, affirme-t-on dans les couloirs du Sénat qui sera la première chambre à examiner le texte. La première raison c’est que le débat sur l’ANI qui s’annonce aussi houleux qu’il ne l’a été à l’Assemblée risque de durer. La deuxième c’est qu’en l’état le texte risque bien de ne pas trouver de majorité pour son adoption. C’est en tout cas l’avis du PCF, et Pierre Laurent l’a indiqué dans une conférence de presse qu’il a donné lors de son passage à Marseille après le meeting organisé par le Front de Gauche mercredi soi à la Halle de Martigues.
« Je crois qu’il n’y aura pas de majorité au Sénat, indique-t-il, nous sommes opposé au projet en l’état et nous essaierons de le modifier, mais il y a beaucoup de réticences parmi nos collègues socialistes et parfois aussi sur les bancs de la droite. Chacun voit bien les risques pour le travail de proximité. Evidemment beaucoup sont sensibles aux arguments concernant les économies sur les dépenses publiques, et la volonté de mettre les territoire dans la course à la compétitivité, mais comme élus locaux, ils sont confrontés à de nombreuses contradictions . Ces logiques signifient aussi restriction des moyens pour les communes et donc diminution de la réponse aux besoins des populations ».
Le PCF ne partage pas non plus la volonté gouvernementale d’avancer au pas de charge dans ce dossier : « Qu’est ce que c’est cette chanson qui nous répète qu’il faut absolument faire très vite alors que ce projet engage l’avenir de toutes les collectivités locales de France. Il faut au contraire prendre du temps pour élaborer un projet démocratique, le temps du débat citoyens ».
En fin de semaine, Pierre Laurent a rencontré les élus communistes du département. Ensemble ils ont décidé de poursuivre et d’amplifier la mobilisation citoyenne et de « mettre ces questions au cœur » de la marche citoyenne organisée le 5 mai à Paris par le front de Gauche. « Durant tout le mois de mai, annonce aussi Pierre Laurent nous allons essayer e construire de nouveaux rendez-vous nationaux, cette fois-ci contre le projet qui doit venir en débat fin mai ».
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LA PROVENCE
08:35 Écrit par poutargue dans localité, National | Commentaires (0) | Lien permanent | Facebook |
11 avril 2013
Martigues : les discours de Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon en vidéo
Le Front de gauche a tenu hier soir un grand meeting à Martigues, devant près de 3500 personnes. Plus précisément un meeting festif européen, puisque le Parti de la gauche européenne (PGE), présidé par Pierre Laurent, était à l'honneur. Au programme, comment lutter contre les politiques d’austérité à l’échelle de l’Europe et quelles alternatives. L’actualité française s’est également frayée une place importante dans les discours. Vidéos.
- Le discours de clôture de Pierre Laurent
- Le discours de Jean-Luc Mélenchon
15:41 Écrit par poutargue dans National | Commentaires (0) | Lien permanent | Facebook |
10 avril 2013
VOTE SUR L'ANI A L'ASSEMBLEE NATIONALE. DE PLUS EN PLUS D'OPPOSANTS.
74 députés de gauche ont refusé de voter le texte de l'ANI (Pierre Laurent)
L'Assemblée nationale vient de voter le projet de loi sur l'ANI. C'est un coup de Jarnac porté aux droits des salariés. Ce texte soutenu par le MEDEF va renforcer les possibilités de licenciement au moment où le chômage connait des taux records.
Je salue le travail des députés communistes et Front de gauche pour mettre à jour la nocivité de ce texte et ouvrir toutes les brèches possibles. Leur mobilisation a permis que dans le vote final, 19 députés de gauche votent contre le texte et 55 s'abstiennent. C'est donc 74 députés de gauche qui ont refusé de voter le texte de l'ANI. Cela signifie que le projet de loi adopté aujourd'hui à l'Assemblée nationale n'aura pas de majorité de gauche au Sénat. Le groupe des sénateurs CRC est décidé à continuer ce combat avec détermination, au coté de tous ceux qui se sont mobilisés aujourd'hui dans de nombreuses villes de France. La bataille n'est pas terminée.
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, sénateur de Paris
15:33 Écrit par poutargue dans National | Commentaires (0) | Lien permanent | Facebook |
08 avril 2013
ALSACE. LE NON L'EMPORTE, LE PROJET DE LOI LEBRANCHU DOIT ETRE RETIRE !
Déclaration du PCF. "Hollande et le gouvernement doivent tirer les enseignements du référendum alsacien. Et vite...."
La proposition de création d'une collectivité territoriale unique d'Alsace vient d'être rejetée par référendum. Ce mauvais projet, véritable laboratoire pour adapter les collectivités à la politique d'austérité, a suscité beaucoup de méfiance dans les populations des deux départements alsaciens. Privés d'un vrai débat sur la réforme des collectivités territoriales et l'avenir régional, les électrices et les électeurs ont très clairement exprimés, d'abord par leur non-participation, que la question posée était totalement déconnectée de leurs préoccupations. Notons combien la démocratie a été escamotée : la seule circulaire envoyée était une propagande pour le "oui". Le Front de gauche a fait dans ces conditions difficiles une belle campagne. À n'en pas douter, le résultat de ce soir est aussi, en creux, l'expression d'une volonté de ne pas affaiblir le lien de l'Alsace avec la France.
Le contexte actuel, sur fond de crise politique, économique et sociale, a pesé de tout son poids. C'est un changement de cap dans la politique gouvernementale qui est attendu. Pas une opération de ce type qui se solde par un lamentable échec. Après le vote des alsaciens, le projet de loi sur l'acte 3 de la décentralisation doit être retiré pour engager une véritable concertation avec l’ensemble des acteurs. Face à la finance, ce n'est pas la restriction de la démocratie locale qui doit être encouragée mais tout au contraire son développement. L'exécutif doit donc tirer les enseignements du référendum alsacien. Le plus vite sera le mieux.
Olivier Dartigolles, porte parole du PCF
09:44 Écrit par poutargue dans National | Commentaires (0) | Lien permanent | Facebook |
04 avril 2013
Crise de la démocratie La politique doit se libérer de l’emprise du fric ! Refondons la République !
Déclaration de l’exécutif départemental du PCF13
La crise politique et démocratique que connaît notre pays a franchi ces derniers jours un nouveau palier. C'est une crise majeure.
Après avoir menti et donné des leçons d'austérité à tour de bras, Jérôme Cahuzac a avoué. Par son évasion fiscale, voilà donc plusieurs années qu'il avait commencé à organiser les restrictions budgétaires de l'État. Son comportement laisse à penser qu'il n'a jamais recherché en politique comme ailleurs que l'assouvissement de ses désirs personnels, tandis qu’il faisait tout pour ménager la classe dominante.
Après d’autres affaires touchant le plus haut niveau de l’Etat, cet événement affligeant, insupportable et révoltant vient encore accroître la défiance ambiante envers la politique.
Dans notre département aussi, plusieurs enquêtes sont en cours, visant des responsables politiques de premier plan, placés en garde à vue, mis en examen, et convoqués devant les tribunaux. Les faits qui leur sont reprochés dans le cadre du mandat que leur a confié le peuple sont extrêmement graves... La justice doit maintenant passer en toute indépendance et permettre, dans un sens ou dans l’autre, de lever le doute qui s’est désormais installé. Si les faits sont avérés, leurs auteurs devront être sanctionnés fermement pour leurs délits. Les juges doivent être confortés dans le travail essentiel pour la démocratie qui est le leur.
Dans les Bouches-du-Rhône comme ailleurs, les communistes ont toujours à la fois dénoncé les affaires et refusé leur instrumentalisation politique. Nous voulons être débarrassés du clientélisme et de la corruption. Que le pouvoir revienne au peuple, pleinement.
D’urgence, au Parlement, des mesures doivent être prises pour contrer l'évasion fiscale, pour rendre impossibles les conflits d’intérêts, pour donner à la Commission pour la transparence financière de la vie politique des pouvoirs d’investigation et d’action étendus. La justice, renforcée dans son indépendance doit pouvoir bénéficier des moyens nécessaires à agir sereinement et dans les meilleurs délais, de même que les douanes, les services fiscaux, les services publics... Mais il faut aller plus loin. Pour sortir de cette crise de confiance, c’est tout le pacte démocratique qu’il faut refonder, dans un grand débat réellement citoyen, pour une nouvelle Constitution. Il faut de nouveaux droits pour les citoyens et les salariés.
La Vème République est à bout de souffle. Elle est marquée par un présidentialisme monarchique à tous les étages. Elle est marquée par le champ limité de son intervention. Elle est marquée par une pratique qui écarte en permanence les citoyens des décisions. Elle est marquée par la domination qu’elle accepte de subir des marchés financiers. Et la métropolisation qui nous est proposée ne fera qu'affaiblir la capacité de contrôle citoyen ouverte par la démocratie locale. Construisons la VIème République.
Cette crise, c’est celle du fric qui essaye partout de corrompre, d’acheter, de dicter sa loi. Dans les conseils d’administrations, de grandes décisions sont prises à l’abri du peuple, pour fermer des entreprises, délocaliser, organiser des plans sociaux. De grands actionnaires, siégeant allègrement dans plusieurs conseils d’administration, mitonnent des stratégies dont le seul but est de faire du profit, qu’ils placent souvent dans des paradis fiscaux. Ils sont le cœur du système.
Comment qualifier l’attitude du financier Gary Klesch qui a acheté le pôle vinylique d’Arkema pour un euro symbolique et reçu un chèque de bienvenue de 98 millions d’euros ? Quelques jours après avoir pris possession d’une entreprise rentable, il décidait de ne plus payer ses fournisseurs, et il organisait l’évaporation des richesses de l’entreprise au loin, pour demander le dépôt de bilan au bout de dix mois. Comment qualifier l’attitude des dirigeants de Fralib qui ont planifié le déclin du site de Gémenos et la fermeture d’un site rentable, en s’acharnant contre les salariés qui résistent ? Ne laissons pas la finance continuer à décider de nos vies, à pourrir nos vies !
Les forces de l'argent assoient aussi leur domination sur le discrédit de la politique, afin que rien ne change vraiment. Oui, la finance essaye par tous les moyens de soustraire l'argent aux Etats et aux peuples, elle essaye d’imposer ses choix et de faire perdurer un système capitaliste en crise profonde, qui mène l’humanité à sa perte. En dévastant la démocratie, elle veut empêcher de véritables changements. Elle veut une politique qui conforte les puissants dans leur système et méprise le peuple jusque dans sa vie quotidienne. Le chômage, la misère, le pouvoir d’achat qui baisse, tout cela est insupportable. Et l’on peut faire autrement.
Pour tous ceux et celles dont la vie est frappée au quotidien par la crise, et qui veulent qu'enfin, cela change, la solution reste pourtant de s'emparer de politique, de bousculer les cadres établis, de mettre la politique au service de l’intérêt général. Ne la laissons pas aux puissants qui s’en occupent à leur façon. L’extrême droite, qui n’a pas été épargnée par les affaires, agite le slogan du «tous pourris», pour essayer de porter au pouvoir son projet de société xénophobe, oligarchique et dangereux. Ce n’est pas la politique qui pourrit tout, c’est l’argent ! C’est le culte et la quête insensée de l’argent, que certains ont en abondance alors que l'immense majorité connaît les restrictions et les privations.
Lorsque la gauche déçoit les espérances qui l’ont portée au pouvoir, elle alimente gravement la désespérance et le dégoût de la politique. Elle suscite aujourd'hui la colère. Loin de nous réjouir, cette situation nous inquiète au plus haut point. Il faut réagir. Il faut investir le débat politique et dire ce que nous voulons. C'est toujours en s'appuyant sur le peuple et ses mobilisations que la gauche a fait de grandes choses. Il est temps de reconquérir la souveraineté populaire qui est chaque jour méprisée. Nous voulons la démocratie, nous voulons le progrès social. Nous voulons la liberté, l’égalité et la fraternité. Soyons les acteurs d’une nouvelle ère de la démocratie. Ensemble, faisons un Front du peuple, faisons la Révolution citoyenne ! Prenez le pouvoir !
Marseille, le 4 avril 2013
21:37 Écrit par poutargue dans localité, National | Commentaires (3) | Lien permanent | Facebook |