28 juillet 2013
Jean-Marc Coppola. « La métropole, pour moi, c'est non ! »
Élu communiste marseillais et Vice-Président de la Région PACA, il réfute les arguments des partisans du projet Lebranchu.
La Marseillaise. Après le vote en première lecture à l'Assemblée du projet Lebranchu vous réaffirmez votre opposition à la métropole. Pourquoi ?
Jean-Marc Coppola. Le texte n'a pas été modifié par rapport à ce que proposait le Gouvernement, nos critiques restent donc inchangées. Même si la partie sur Marseille ne pourra plus être discutée au Sénat, le projet de loi y retournera dans sa globalité. Un nouveau vote aura lieu. Par ailleurs, nous demandons la tenue d'un référendum pour que les citoyens concernés puissent se prononcer. La métropole, pour moi, c'est non ! Ce projet antidémocratique qui éloigne les citoyens des centres de décisions est nocif pour le territoire. Nous continuerons de le combattre pour qu'il ne s'applique pas, de même qu'en leur temps la loi Marcellin de 1972 ou la réforme territoriale de Nicolas Sarkozy
La Marseillaise. Les partisans de la métropole martèlent qu'il s'agit d'un moyen pour sortir Marseille du marasme. N'êtes-vous pas d'accord en tant qu'élu marseillais ?
Jean-Marc Coppola. Je suis pour la commune de Marseille, pour des coopérations intercommunales renforcées, avec également le Département et la Région. Et je plaide pour un grand plan d'aide de l'État à la deuxième ville de France. Ceux qui disent que la métropole va aider Marseille racontent des histoires. Plus qu'une ville pauvre, Marseille est une ville très inégalitaire. Quatrième de France en nombre de redevables à l'ISF, elle accueille des quartiers parmi les plus défavorisés nationalement. Elle manque avant tout de moyens pour répondre aux besoins des travailleurs, des habitants, or ce que propose la métropole, c'est le partage de la misère. Le gouvernement dit aux parlementaires « votez la loi, on verra plus tard pour les moyens ». Ceux qui ont approuvé ce chèque en blanc se sont fourvoyés : en réalité, le but du Gouvernement est de mettre en commun des dotations de l'État qui sont en baisse pour chaque collectivité. Dans ce cadre, les inégalités se creuseront.
La Marseillaise. Vous parlez d'une loi d'inspiration ultralibérale. Pour quelles raisons ?
Jean-Marc Coppola. L'objectif idéologique de la métropole qui est une recentralisation, c'est d'éloigner les citoyens du pouvoir de décision pour laisser la main aux logiques financières, aux banques et à la recherche de profit. Les Maires, l'échelon communal, suscitent la confiance des populations. En les affaiblissant, en affaiblissant la démocratie de proximité, le projet du gouvernement prend la responsabilité de dégrader encore le rapport des citoyens à la politique. il vise à généraliser l'austérité en ligotant toute liberté d'action politique progressiste au niveau local. Prenons l'exemple des transports, brandi par la Chambre de commerce et le patronat. La métropole n'aura pas la compétence unique et les projets alternatifs portés par les élus montrent qu'elle n'est en rien une nécessité pour engager des coopérations à l'échelle du territoire. En revanche, elle menace directement la gratuité mise en œuvre dans le Pays, d'Aubagne et de l'Étoile, une avancée progressiste à valeur d'exemple qui est insupportable pour le patronat et les tenants du régime sec, autrement dit de l'austérité.
La Marseillaise. Comment envisagez-vous de porter le sujet « métropole » lors des municipales ?
Jean-Marc Coppola. Je le disais, nous proposons des, référendums sur les territoires concernés par la loi métropole. Mais, quoi qu'il arrive, les municipales de 2014 seront un moment d'expression démocratique, d'exercice de la souveraineté populaire sur la question de la métropole prévue pour 2016 dans le projet du Gouvernement. A Marseille, les élus communistes et du Front de Gauche sont les seuls à parler d'une voix différente dans l'intérêt des populations. Quand des candidats à la primaire socialiste font des propositions qui peuvent être intéressantes, je dis : « Attention, la métropole sera un obstacle supplémentaire à leur réalisation. » Au Front de Gauche, nous poursuivons notre travail de construction avec les citoyens d'un projet portant l'ambition de donner à Marseille les moyens de répondre aux défis qui lui sont posés en termes de logement, de transport, d'emploi, d'écologie…
Propos recueillis par Léo Purguette (La Marseillaise, le 26 juillet 2013
07:58 Écrit par poutargue dans Infos côte bleue, National | Commentaires (0) | Lien permanent | Facebook |
26 juillet 2013
L'ASSOCIATION DES MAIRES DE FRANCE DENONCE LES DERIVES DE LA LOI DE "DECENTRALISATION".
Paris, le 23 juillet 2013
L’AMF dénonce les dérives répétées du projet de loi « décentralisation » contre les communes lors du récent débat parlementaire. Avec le vote ce mardi à l’Assemblée nationale du projet de loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles, l’AMF dénonce l’accumulation de mesures visant à la suppression programmée des communes par leur dilution dans de nouvelles collectivités intercommunales. Notre pays a-t-il vraiment besoin de collectivités territoriales supplémentaires ?
- L’AMF a toujours soutenu la constitution de nouvelles métropoles d’équilibre européen avec un statut adapté aux enjeux de leur développement à l’échelle nationale et européenne. Elle n’en est que plus à l’aise pour réaffirmer que leur création ne peut se faire qu’en toute clarté institutionnelle et avec le consentement des communes qui les composent car la métropole implique des responsabilités importantes et des transferts de compétences définitifs. Il est d’ailleurs paradoxal que le texte ne confère pas de nouvelles compétences stratégiques aux métropoles, voire constitue un recul dans certains domaines.
- L’institution d’une DGF territoriale ou le transfert des impôts ménages exige que toutes les communes aient donné leur accord avant de devenir totalement dépendantes de la fiscalité métropolitaine et rompre tout lien financier direct avec l’Etat.
- Le principe de l’élection au suffrage universel direct d’au moins la moitié des élus métropolitains à compter de 2020 –présenté en séance par le gouvernement sans aucune concertation préalable- crée de fait une nouvelle collectivité territoriale et marginalise les maires des futures assemblées métropolitaines.
- Par ailleurs, l’AMF rappelle sa ferme opposition à l’attribution automatique par la loi de la compétence PLU aux communautés d’agglomération et aux communautés de communes, inscrite dans le projet de loi ALUR. Un PLUi ne peut être en effet que la traduction d’un projet politique partagé entre les communes et porté par les élus.
Ces mesures, mises bout à bout, conduisent à fragiliser les communes et les maires, alors même qu’ils sont des points de repère importants pour les habitants, notamment les plus fragiles, et assurent une fonction de proximité indispensable au « vivre ensemble ». Oserons-nous rappeler que ce lien entre le citoyen et le maire se concrétise à chaque élection municipale par des taux de participation plus élevés que pour les autres scrutins locaux ?
L’AMF a toujours défendu une construction intercommunale forte au service des habitants qui ne nécessite absolument pas la création d’un niveau de collectivité supplémentaire. Elle rappelle son attachement aux principes de gestion mutualisée, de subsidiarité et de complémentarité, dans une logique de maîtrise des dépenses publiques souvent absente des débats.
L’AMF met en garde contre la vision dogmatique qui considère comme un progrès d’éloigner les citoyens de leur collectivité de proximité.
09:37 Écrit par poutargue dans National | Commentaires (0) | Lien permanent | Facebook |
25 juillet 2013
"Les chiffres du chômage illustrent l'échec des politiques d'austérité". PCF
L'illusion d'optique de mai n'a pas tenu la rampe. Les statistiques du chômage sont reparties à la hausse en juin. 14 900 nouveaux inscrits en métropole, soit un nouveau record à 3,279 millions, selon les chiffres publiés par le ministère du Travail.
Et pour cause, les déclarations d'embauche de plus d'un mois (hors intérim) chutent de 6,5 % en juin, confirmant la diminution sur un an de 5,8 % et la tendance baissière sur les deux dernières années. L'emploi privé a diminué de 0,2 % au premier trimestre 2013 (-0,7 % sur un an). Le tout, dans un contexte de hausse massive du nombre des procédures collectives et liquidations judiciaires dans l'ensemble du secteur privé (+5,4 % et +11,2% sur un an).
Voilà un cocktail amer pour les salariés, qui n'augure en rien la perspective d'une inversion de la courbe du chômage à la fin de l'année, ni même d'une quelconque reprise de l'activité.
C'est pourquoi, le volontarisme du gouvernement en matière de formation, apparaît davantage comme la volonté de masquer la réalité du sous-emploi en France, que celle de s'attaquer réellement au chômage.
Aucune des mesures annoncées par le gouvernement depuis 1 an (Crédit compétitivité, ANI, BPI..) ne permet de redynamiser l'emploi et les embauches.
En réalité, ces chiffres dramatiques de l'emploi et du chômage illustrent l'échec des politiques d'austérité, de baisse de la dépense publique et sociale, et de réduction du coût du travail menée depuis 18 mois par le gouvernement.
15:37 Écrit par poutargue dans National | Commentaires (0) | Lien permanent | Facebook |
24 juillet 2013
METROPOLE AIX-MARSEILLE PROVENCE. LA LOI VOTEE, LA BATAILLE N'EST PAS TERMINEE !
La loi sur la métropole a été adoptée à l'Assemblée Nationale hier par 294 députés pour et 235 députés contre, dont les députés Front de Gauche. Ci-dessous l'intervention de François Asensi pour les élus Front de Gauche. Si pour la Métropole Aix-Marseille, la loi est réputée votée et ne repassera pas au Sénat car elle a été voté conforme et non modifiée. Seul un amendement gouvernemental proposé par les Verts, a été retenu, celui de Lambert, le député EELV de Gardanne, qui entérine le vote au suffrage universel des conseillers métropolitains sauf les maires, en 2020. Ce qui signifie la fin implicite des communes et de leurs représentants et un ... "mille feulles supplémentaire" ! La bataille n'est pas terminée. Le texte pour les autres métropoles repasse lui, à l'Assemblée Nationale à l'automne. Ce sera également le cas des deux autres textes qui complètent la loi dite de "décentralisation" Lebranchu. Et puis, n'oublions pas, la loi Sarkozy votée en décembre 2010, n'a jamais pu être appliquée, alors ... Comme le propose l'ANECR (Association Nationale des Elu-e-s Communistes et Républicains) qui vient de lancer une pétition: "L'article 72-1 de la constitution française garantit la participation des citoyens" lors de la création d'une nouvelle collectivité territoriale. Ce fut le cas pour la Nouvelle Calédonie, l'Alsace et la Corse. Pourquoi ne pas organiser un REFERENDUM alors que ce projet de loi engage la vie de 30 millions d'habitants de notre pays (dont 1,6 million sur la Métropole Aix - Marseille Provence)? Il appartient aux citoyens de décider !
Alain CROCE
Conseiller municipal Gignac La Nerthe
Conseiller communautaire MPM
10:51 Écrit par poutargue dans Alain a écrit, National | Commentaires (0) | Lien permanent | Facebook |
23 juillet 2013
ATTENTION DANGER. Un train peut en cacher un autre !
Le quotidien à la gare de Pas des Lanciers. On comprend mieux pourquoi...
Transport. La bataille du rail est
bien engagée
L'ouverture à la concurrence des lignes régionales inquiète au plus haut point les élus PACA.
Pour les élus de gauche, cette bataille du rail, comme l'a qualifiée Jean-Marc Coppola, Vice-Président communiste du Conseil Régional, est tout simplement inacceptable. « Il ne doit y avoir qu'un seul exploitant, la SNCF. Mis aujourd'hui en danger par les directives européennes. A la Région, nous avons voté contre cette volonté d'ouverture à la concurrence. Gérard Piel s'est d'ailleurs fait, lors de la dernière assemblée plénière, le porte-parole d'une motion pour dénoncer ce qui se trame contre le Service Public. Car c'est bien d'un véritable choix de société qu'il s'agit. Pour la première fois, le Groupe Front de Gauche a marqué son opposition aux délibérations concernant les TER pour 2014. Ce qui prouve que, la résistance est possible. »
Comme à la SNCM dont la direction ira jusque devant le tribunal de la CE pour gagner la bataille de la délégation de Service Public vers la Corse.
La Marseillaise, le 22 juillet 2013
09:27 Écrit par poutargue dans localité, National | Commentaires (0) | Lien permanent | Facebook |