Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

07 novembre 2013

L'INCINERATEUR DE FOS EN FEU... QUELLES CONSÉQUENCES ?

 

 

6a00d83451935369e2019b00ae3b58970c-800wi

Le week end dernier, l'incinérateur de Fos sur Mer qui a, en son temps suscité bien de polémiques est parti en en ... fumée ! Des dégâts matériels importants ont provoqué l'interruption pour un minimum de 15 jours de l'incinérateur et la mise en chômage technique des quelques 160 employés. Le fait que c'est en grande partie l'unité de méthanisation, celle la plus écologique, qui a été le plus détériorée n'arrange pas le problème.

Cette situation entraîne "provisoirement" des camions supplémentaires d'ordures ménagères (prés de 40 voyages quotidiens) sur les routes, l'utilisation des décharges de Septêmes Les Vallons et des Pennes Mirabeau pour suppléer Fos, dans un premier temps.La collecte sélective n'étant pas concernée.

Bien évidemment, cet incendie révèle la fragilité d'un site contesté, pourtant averti en juin dernier par les services préfectoraux quant à la sécurité en cas d'incendie. L'enquête éclaircira cette question certainement.

La responsabilité de l'UMP du maire de Marseille, Jean Claude GAUDIN,qui était alors président de MPM à l'origine des choix du tout incinération à Fos, éclate au grand jour. 

Pour mémoire les élus Communistes siégeant à la Communauté Urbaine MPM avaient voté contre le projet d’incinérateur à Fos proposé par Jean Claude Gaudin. 

Par la suite, nous avions dit ce que nous pensions au président Caselli et à la gouvernance partagée, de l'héritage de l'incinérateur et du choix du délégataire espagnol Urbaser...

Alain CROCE

Nos différentes interventions du groupe CRC à MPM:

http://www.cococum.org/spip.php?article297

http://www.cococum.org/spip.php?article386

http://www.cococum.org/spip.php?article368

 

 Incinérateur de Fos-sur-Mer. Déclaration de Jean-Marc Charrier, maire de Port St Louis, conseiller général communiste.

 

Suite à l’incendie qui a considérablement endommagé l’usine de traitement des déchets ménagers d’Evere, plusieurs questions restent posées.

D’une part, quelles sont les incidences directes pour la population de Port-St-Louis-du-Rhône et des villes environnantes, pour les salariés du site et l’activité des pêcheurs et agriculteurs ?

Je serai particulièrement vigilant : la Préfecture et l’entreprise Evere doivent faire part de la plus grande transparence. Population et élus doivent être informés sans aucune réserve.

Les entreprises ont une responsabilité sociale et économique à respecter. La Préfecture se doit de préserver l’intérêt général.

Les moyens techniques de mesures doivent être déployés en nombre suffisant et dans la durée. Ainsi les élus de Port Saint Louis réclament depuis longtemps l’implantation de capteurs supplémentaires notamment pour évaluer les dioxines de furane.

D’autre part, que va-t-il se passer dans les semaines à venir ? Les 1200 tonnes de déchets produites quotidiennement par la Communauté Urbaine de Marseille sont actuellement acheminées par camion dans les centres de Septêmes et Les Pennes. Cette situation ne peut perdurer longtemps.

Ainsi que celle des salariés d’Evere, légitimement soucieux pour leur avenir et qui ne doivent pas rester sans garanties.

Mon inquiétude est grande, quelle sera la position de Mr le Préfet dans quelques jours quant aux conditions de réouverture du site de Fos?

Il ne serait pas acceptable d’augmenter une nouvelle fois la capacité d’incinération de cette usine.

Enfin, je crois qu’il est temps de remettre à plat le débat à propos de l’ensemble du dispositif de traitement des déchets ménagers.

Cet incendie ne fait que confirmer mes propos du 18 mars 2008 lors de l’élaboration du Schéma Départemental d’élimination des déchets au Conseil Général. J’évoquais alors la nécessité de se doter d’un service public du traitement des déchets.

Confier un tel dispositif au secteur privé pose problème.

En effet l’objectif des entreprises privées est la recherche de profit. C’est contradictoire avec la sécurité ainsi que l’intérêt général.

Lors du débat au Conseil général, avec le groupe des élus communistes, j’avais évoqué la nécessité d’implanter plusieurs lieux de traitement sur le département, sans pour autant avoir recours au tout incinération. Des études avaient été faites qui validaient nos propositions.

La suite, nous la connaissons, contre l’avis des populations et de leurs élus, le gouvernement de l’époque, sous l’impulsion de Jean-Claude Gaudin, en a décidé autrement. Il n’est plus question de continuer ainsi !

Oui, il est encore temps de poser en grand ce débat, d’étudier toutes les propositions, mais surtout de respecter les Hommes et les territoires. C’est aussi une question de démocratie !

Cela demeure mon engagement pour notre territoire.

Jean-Marc Charrier
Maire de Port Saint Louis du Rhône
Vice-Président du SAN Ouest Provence
Conseiller général des Bouches du Rhône

La Provence 5 NOV 2013 INCINERATEUR EN FEU.png

08:29 Écrit par poutargue dans Infos côte bleue, National | Commentaires (1) | Lien permanent |  Facebook |

06 novembre 2013

FRAUDE FISCALE. INTERVENTION DE GABY CHARROUX A L'ASSEMBLEE.

La fraude fiscale entraîne un manque à gagner de

60 à 80 milliards d’euros

chaque année pour la France et représenterait une perte de 

arton33515-4829a.jpg

2 000 milliards d’euros

à l’échelle de l’union européenne

 

Intervention à l’Assemblée nationale du député Front de gauche, Gaby

Charroux, sur la lutte contre la fraude fiscale :

"Selon le rapport présenté il y a un peu moins d’un mois par nos collègues Alain BOCQUET et Nicolas DUPONT-AIGNAN, la fraude fiscale entraîne un manque à gagner de 60 à 80 milliards d’euros chaque année pour notre pays et représenterait une perte de... 2 000 milliards d’euros à l’échelle de l’union européenne. Ces chiffres issus d’une étude réalisée à la demande de la Commission européenne donnent le tournis.

Nous apprenons ainsi que la fraude à la TVA représente en Europe plus de 190 milliards d’euros par an, que les fameux « carrousels de TVA » représenteraient à eux seuls le tiers de la fraude, soit 10 milliards d’euros en France.

Au total, selon une estimation découlant des travaux de Gabriel Zucman, de l’Ecole d’économie de Paris, il y aurait dans les paradis fiscaux près 220 milliards d’euros d’avoirs appartenant à des grandes fortunes françaises, soit l’équivalent de 10 % de la richesse nationale, et près de 360 milliards d’euros d’avoirs appartenant à de grandes entreprises.

Face à l’ampleur de ce vol organisé, de nombreuses associations sont mobilisées, souvent depuis des années. Nos concitoyens, sans cesse mieux informés de la réalité des faits, sont de plus en plus nombreux à considérer que la lutte contre la fraude, l’évasion et l’optimisation fiscales doivent être une priorité de l’action politique. Dès le début de la discussion du présent projet de loi, notre groupe s’est positionné avec la volonté de rendre le dispositif plus efficace, en le dotant de la plus grande capacité opératoire possible. De notre point de vue, ce projet de loi constitue une inflexion majeure dans les politiques conduites jusqu’à présent dans notre pays et recèlent des potentiels qu’il nous faut désormais valoriser et exploiter pleinement.

Nous approuvons les améliorations apportées par nos deux assemblées en matière d’aggravation des sanctions, de renforcement de la coopération entre l’administration fiscale et les autorités judiciaires ou de protection des lanceurs d’alerte.

Nous nous réjouissons également de l’adoption d’amendements que nous avions proposés, tel celui sur la prévention de la fraude aux carrousels de TVA ou celui qui facilite les poursuites en matière de blanchiment. Ils permettent d’élargir l’éventail des instruments de poursuite et de sanction.

Nous sommes enfin favorables à la création d’un procurer financier, qui illustre la volonté de notre pays de se doter de moyens renouvelés de lutte contre la fraude fiscale et la corruption. Nous posons avec ce texte la première pierre de ce qui doit permettre de bâtir une véritable stratégie nationale de lutte ces phénomènes.

Le combat contre la fraude et de l’optimisation fiscales ne fait que commencer et il importera de nous montrer dans les prochains mois et les prochaines années beaucoup plus offensif si nous voulons lutter efficacement contre ces pratiques d’évitement fiscal, qui ne mettent pas seulement en péril nos économies mais sapent le principe républicain d’égalité de tous devant l’impôt. Il faut mettre fin à la faiblesse des Etats face aux mafias de la fraude et aux intermédiaires qui favorisent l’optimisation fiscale, banques ou avocats, qui ont tous une responsabilité.

La Cour des comptes a récemment insisté sur la nécessité de mieux organiser la communauté du renseignement.

Le rapport de la commission d’enquête sénatoriale sur le rôle des banques dans l’évasion fiscale, rendu le mois dernier, a formulé de nouvelles propositions pour mieux combattre et mieux prévenir les contournements des règles par la structuration financière.

Le rapport d’information de nos collègues Alain Bocquet et Nicolas Dupont-Aignan a souligné l’exigence d’actualiser les conventions fiscales, de mieux contrôler les sous-traitances et les prix de transfert, de taxer les restructurations internationales, à l’exemple de l’Allemagne, de créer un délit spécifique d’incitation à la fraude fiscale, afin de s’adapter au vrai visage des systèmes qui façonnent l’évasion des capitaux. Il a rappelé également l’exigence de donner plus de moyens aux administrations et aux superviseurs, qui ne peuvent plus matériellement faire face.

Mieux combattre, c’est aussi élargir le champ de l’intervention des services judiciaires. C’est pourquoi nous regrettons que le présent projet de loi n’offre pas plus de souplesse au plan procédural ni n’entame le fameux « monopole » de Bercy.

Le travail qui reste à accomplir est immense, mais il n’est pas hors de portée. Notre pays doit continuer à peser de tout son poids dans les négociations internationales et ne pas craindre de montrer l’exemple.

Vous pouvez compter sur la détermination des parlementaires du Front de gauche à vous soutenir dans ce combat et à faire reculer les pratiques financières prédatrices dont l’évasion et l’optimisation fiscale ne sont qu’un maillon."

15:10 Écrit par poutargue dans International, National | Commentaires (0) | Lien permanent |  Facebook |

05 novembre 2013

QUIMPER. SOUS LES BONNETS ROUGES QUELLE COULEUR ?

Divers commentaires vont bon train suite aux manifestations dans le pays breton. qui se sont poursuivies malgré le recul du gouvernement qui a suspendu l'écotaxe décidée alors par le gouvernement de Sarkozy en 2012 entre les deux tours des présidentielles... Pour y voir un peu plus clair sur les enjeux des uns et des autres, ci-dessous l'éditorial du journal l'Humanité qui fait la part des choses. Bien évidemment tous les manifestants n'ont pas les mêmes intentions, ni les mêmes intérêts. On peut comprendre le désarroi réel de milliers de familles, de petites entreprises, d'agriculteurs dans le besoin. Par contre le patronat local (MEDEF), veut maintenir la confusion entre hausse d'impôts et écotaxe. C'est un impôt qu'il doit acquitter LUI et non les ménages. Les groupes agro-alimentaires qui expédient chaque année 700.000 porcs se faire abattre en Allemagne aux confins de la Pologne, qui osent, comme les abattoirs Gad,dont la fermeture le 11 octobre 2013 a entraîné prés de 900 licenciements à Lampaul-Guimiliau (Finistère), proposer des reclassements à leurs salariés en Roumanie, ne veulent pas payer une taxe kilométrique au transport qu’ils pensent avoir du mal à répercuter sur le consommateur.  Les intérêts des uns ne sont pas forcément les intérêts des autres... Il n'en va pas de même sur les hausses programmées de la TVA en janvier prochain qui vont toucher tout le monde, dont les ménages déjà en grandes difficultés. Le rouge des bonnets ne couvre pas les mêmes têtes.

Alain CROCE  

bret3.jpg

Une opération camouflage, l'éditorial de Jean-Paul Piérot (HUMANITE)

le 4 Novembre 2013

Délocalisations de productions, fermetures d’entreprises, dumping social, productivisme ruineux… tout ce cocktail explosif charrie un ras-le-bol social qui n’était pas absent, loin s’en faut, de la manifestation de Quimper. Des salariés y étaient venus, animés par une volonté de défendre un emploi qui leur échappe, de continuer à vivre et travailler au pays où ils se sont endettés pour bâtir la maison familiale.

Et pourtant, pour nombre de ces manifestants, comment ne pas avoir ressenti une impression de confusion mêlée de malaise quand sourd l’étrange suspicion d’être manœuvrés à la vue, dans le cortège, de patrons peu connus jusqu’à présent pour leur proximité avec le mouvement social ou leurs sympathies pour les revendications ouvrières, arborer quasiment la posture de délégués syndicaux. Comment ne pas s’étrangler de rage ou éclater de rire devant le spectacle carnavalesque du député UMP Le Fur coiffé d’un bonnet rouge fustigeant une écotaxe pour laquelle il avait voté en son temps, sous le règne de Nicolas Sarkozy ?

C'est peu dire que la démonstration qui s’est déroulée dans le chef-lieu du Finistère était hétéroclite. À la vérité, sur fond de désespérance et de colère sociale aveuglante, les forces qui portent des responsabilités éminentes dans les difficultés qui assaillent des milliers de familles de salariés ont réussi, au moins l’espace d’un week-end, à se livrer à une opération de camouflage et à réduire la portée du ras-le-bol social à celle du « ras-le-bol fiscal ». En d’autres termes, à tenter d’entraîner des salariés et des chômeurs, des familles qui galèrent dans les marges de la pauvreté, dans leur combat égoïste pour les allègements fiscaux. On serait tenté de dire aux leaders du Medef, de la FNSEA et à la droite bretonne : chapeau, les artistes !

La manœuvre peut sembler grossière, car il n’est pas besoin d’être grand clerc pour constater que la taxe poids lourds n’a pas grand-chose à voir avec les problèmes d’emplois chez Alcatel, PSA ou Carl Zeiss, ni pour remarquer que ceux-là mêmes qui portent le bonnet rouge des allègements fiscaux sont à l’origine de la crise du système productiviste dans le secteur agroalimentaire qui a appauvri les petits producteurs et jette à la rue les salariés sous les coups de la concurrence. De nombreux salariés, syndicalistes, qui témoignent dans ces pages ne sont pas dupes et dénoncent les dangers d’une alliance contre nature entre le loup et l’agneau. C’est ce qu’a exprimé le rassemblement de Carhaix, organisé à l’appel de la majorité des syndicats et de la gauche.

Le ciment qui a pu agréger une partie des salariés et des familles populaires à la croisade anti-impôts des plus riches n’est autre que la déception massive d’électeurs qui avaient voté pour François Hollande en mai 2012 dans l’espoir d’un changement qui n’est venu ni maintenant ni après. Selon le sondage Ifop publié dimanche, ce n’est pas d’abord une nouvelle gouvernance ni une équipe gouvernementale remaniée que réclame l’opinion, mais un changement de politique. Une partie des forces de gauche en est depuis longtemps convaincue, au Front de gauche bien sûr, mais aussi au sein des écologistes et dans la gauche du PS. François Hollande, particulièrement visé lors de la manifestation de Quimper, serait bien inspiré de porter son écoute à bâbord, s’il veut éviter de nouvelles rafales et pas seulement en Bretagne.

11:27 Écrit par poutargue dans Alain a écrit, National | Commentaires (0) | Lien permanent |  Facebook |

COMPETITIVITE, SALAIRES, CHARGES TROP ELEVEES...SI ON PARLAIT COÛT DU CAPITAL ?

Un flot de "spécialistes" en économie déversent dans nos demeures par médias interposés tout un  tas d'analyses sur la compétitivité des entreprises, des salaires trop élevés en France par rapport à d'autres pays, des "charges patronales" (mot préféré à cotisations sociales) trop élevées pour nos entreprises qui se verraient "contraintes" de délocaliser leur production, etc, etc...

Cette animation prend le contre-pied de tous ces discours ambiants. Un peu de clarté sur ce qui coûte réellement.

 


Ep.20 - Travail vs Capital par CN-PCF

10:17 Écrit par poutargue dans International, localité, National | Commentaires (0) | Lien permanent |  Facebook |

30 octobre 2013

Et soudain, chez Ardisson, le discours du FN sur l’immigration s’écroule.

Rue89 du 30 OCTOBRE 2013

Ce samedi, dans l’émission « Salut les terriens » de Canal+, Thierry Ardisson a invité Florian Philippot, vice-président du Front national. L’énarque est un habitué des plateaux télé (notamment les chaînes d’info en continu), où il est rarement mis en difficulté par manque de temps ou de travail.

Cette fois, le conseiller de Marine Le Pen a passé un moment très désagréable : son discours sur l’immigration, l’histoire qu’il se raconte, a été pulvérisé.

Face au cadre du Front national, il y avait Edwy Plenel de Mediapart (pas mauvais) et surtout François Gemenne, spécialiste des flux migratoires, chercheur à l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) et à l’université de Liège (FNRS/Cedem), professeur à Sciences-Po Grenoble et Bruxelles.

Nécessaire et collector

L’échange entre eux a lieu à partir de la dix-septième minute de cette vidéo. Nous avons également retranscrit l’intégralité d’un moment de télé que nous estimons nécessaire et collector.

Voir l'intégralité des textes publiés de l'émission sur Rue 89 :

http://www.rue89.com/zapnet/2013/10/30/soudain-chez-ardis...

 Voir à partir de 8:00 et également à 13:22 "L'édito de Blako".

Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo

17:43 Écrit par poutargue dans International, localité, National | Commentaires (0) | Lien permanent |  Facebook |