LES RESULTATS A GIGNAC LA NERTHE
Avec une participation électorale à 36,24 %, 2811 votants sur les 7755 inscrits, supérieure de 7,66 % sur les élections de 2009, une immense majorité d'électeurs (63,36 %) a choisi de ne pas participer au scrutin ce qui amplifie d'autant les pourcentages d'un Front National à 46 %, arrivé largement en tête.
La droite UMP avec 17,43 % est en recul de 6 % sur 2009 (23,50 %), le PS avec 9,90 % recule de 5,36 % sur 2009 (15,26 %). La liste EELV obtient 6,05 % contre 10,85 % en 2009. Le Front de Gauche recueille 8,73 % (-2,59 %).
Nous remercions les électrices et électeurs qui ont soutenus par leur vote les valeurs portées par Le Front de Gauche et ont permis la réélection de notre députée européenne dans le Sud Est Marie Christine Vergiat.
Le score inquiétant du FN a un retentissement certain en France et en Europe, et est révélateur de la crise profonde que nous traversons. Cela traduit un malaise et un mécontentement profond vis-à-vis des choix opérés tant en France où la déception est grande devant la surdité des Hollande - Valls, que des choix européens austéritaires grandement contestés.
Une véritable alternative réellement de gauche reste à construire et à débattre.
Alain CROCE
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Elections européennes. Communiqué de Pierre Dharréville (PCF)
Au terme d’une campagne indigne des enjeux, où les forces dominantes n’ont eu pour obsession que de masquer leur responsabilité pour échapper à la sanction, le niveau très élevé de l’abstention demeure un événement marquant du scrutin, malgré une très légère décrue par rapport à 2009. La crise de la démocratie se confirme de scrutin en scrutin.
Le score annoncé du Front national est l’un des symptômes de cette crise profonde. C’est un fait politique grave et inquiétant. Lorsque les forces républicaines et progressistes sont démobilisées, l’extrême droite en profite. Cela est le signe d’une tentation de repli sans issue dont le ressort est la peur. Il faut plus que jamais combattre le projet de société insupportable dont le Front national est porteur, comme les propos xénophobes de son candidat l’ont tristement rappelé voici quelques jours dans le Sud-Est. Ils feront à nouveau faire la preuve de leur dangerosité, de leur profonde incurie face aux problèmes posés et de leur capacité à profiter du système qu’ils dénoncent et à conforter le capitalisme dont ils sont parmi les meilleurs défenseurs.
Pour le gouvernement, c’est un nouveau désaveu cinglant. Combien en faudra-t-il pour qu’il prenne la mesure de son échec et du fossé qui se creuse avec l’immense majorité de la population ? Combien en faudra-t-il pour que cessent les politiques libérales concertées dans le laboratoire de l’Union européenne ? Le faible score des forces gouvernementales appelle de profondes remises en cause. Il appelle l’arrêt immédiat du Pacte d’austérité et de la casse de la démocratie locale qui correspondent aux préconisations de Bruxelles et dont notre peuple ne veut pas. Ainsi qu’une position offensive de la France contre le Grand marché transatlantique. Résolument, il faut une grande réaction de gauche, une grande réaction à gauche.
Dans ce contexte, le Front de gauche confirme son résultat de 2009. Trop seuls à mener campagne et à faire vivre le débat européen, nous considérons comme un atout le travail parlementaire exemplaire et la pugnacité de Marie-Christine Vergiat. Dans plusieurs pays en Europe, la force que nous représentons gagne du terrain. Ainsi, nous serons demain plus forts face au consensus libéral.
Nous mesurons le chemin qui reste à parcourir pour que la colère populaire se transforme en un espoir irrésistible. C’est une nécessité que confortent ces résultats inquiétants. Nous mettrons toute notre énergie à empêcher les forces de la finance de continuer à profiter du discrédit profond qui touche la politique pour pousser les feux de leur insupportable domination.
Pierre Dharrévillesecrétaire départemental du PCF 13membre du comité exécutif du PCF