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04 avril 2013

Crise de la démocratie La politique doit se libérer de l’emprise du fric ! Refondons la République !

 

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Déclaration de l’exécutif départemental du PCF13

La crise politique et démocratique que connaît notre pays a franchi ces derniers jours un nouveau palier. C'est une crise majeure.

Après avoir menti et donné des leçons d'austérité à tour de bras, Jérôme Cahuzac a avoué. Par son évasion fiscale, voilà donc plusieurs années qu'il avait commencé à organiser les restrictions budgétaires de l'État. Son comportement laisse à penser qu'il n'a jamais recherché en politique comme ailleurs que l'assouvissement de ses désirs personnels, tandis qu’il faisait tout pour ménager la classe dominante.

Après d’autres affaires touchant le plus haut niveau de l’Etat, cet événement affligeant, insupportable et révoltant vient encore accroître la défiance ambiante envers la politique. 

 Dans notre département aussi, plusieurs enquêtes sont en cours, visant des responsables politiques de premier plan, placés en garde à vue, mis en examen, et convoqués devant les tribunaux. Les faits qui leur sont reprochés dans le cadre du mandat que leur a confié le peuple sont extrêmement graves... La justice doit maintenant passer en toute indépendance et permettre, dans un sens ou dans l’autre, de lever le doute qui s’est désormais installé. Si les faits sont avérés, leurs auteurs devront être sanctionnés fermement pour leurs délits. Les juges doivent être confortés dans le travail essentiel pour la démocratie qui est le leur.

Dans les Bouches-du-Rhône comme ailleurs, les communistes ont toujours à la fois dénoncé les affaires et refusé leur instrumentalisation politique. Nous voulons être débarrassés du clientélisme et de la corruption. Que le pouvoir revienne au peuple, pleinement.

 D’urgence, au Parlement, des mesures doivent être prises pour contrer l'évasion fiscale, pour rendre impossibles les conflits d’intérêts, pour donner à la Commission pour la transparence financière de la vie politique des pouvoirs d’investigation et d’action étendus. La justice, renforcée dans son indépendance doit pouvoir bénéficier des moyens nécessaires à agir sereinement et dans les meilleurs délais, de même que les douanes, les services fiscaux, les services publics... Mais il faut aller plus loin. Pour sortir de cette crise de confiance, c’est tout le pacte démocratique qu’il faut refonder, dans un grand débat réellement citoyen, pour une nouvelle Constitution. Il faut de nouveaux droits pour les citoyens et les salariés.

 La Vème République est à bout de souffle. Elle est marquée par un présidentialisme monarchique à tous les étages. Elle est marquée par le champ limité de son intervention. Elle est marquée par une pratique qui écarte en permanence les citoyens des décisions. Elle est marquée par la domination qu’elle accepte de subir des marchés financiers. Et la métropolisation qui nous est proposée ne fera qu'affaiblir la capacité de contrôle citoyen ouverte par la démocratie locale. Construisons la VIème République.

Cette crise, c’est celle du fric qui essaye partout de corrompre, d’acheter, de dicter sa loi. Dans les conseils d’administrations, de grandes décisions sont prises à l’abri du peuple, pour fermer des entreprises, délocaliser, organiser des plans sociaux. De grands actionnaires, siégeant allègrement dans plusieurs conseils d’administration, mitonnent des stratégies dont le seul but est de faire du profit, qu’ils placent souvent dans des paradis fiscaux. Ils sont le cœur du système. 

 Comment qualifier l’attitude du financier Gary Klesch qui a acheté le pôle vinylique d’Arkema pour un euro symbolique et reçu un chèque de bienvenue de 98 millions d’euros ? Quelques jours après avoir pris possession d’une entreprise rentable, il décidait de ne plus payer ses fournisseurs, et il organisait l’évaporation des richesses de l’entreprise au loin, pour demander le dépôt de bilan au bout de dix mois. Comment qualifier l’attitude des dirigeants de Fralib qui ont planifié le déclin du site de Gémenos et la fermeture d’un site rentable, en s’acharnant contre les salariés qui résistent ? Ne laissons pas la finance continuer à décider de nos vies, à pourrir nos vies !

Les forces de l'argent assoient aussi leur domination sur le discrédit de la politique, afin que rien ne change vraiment. Oui, la finance essaye par tous les moyens de soustraire l'argent aux Etats et aux peuples, elle essaye d’imposer ses choix et de faire perdurer un système capitaliste en crise profonde, qui mène l’humanité à sa perte. En dévastant la démocratie, elle veut empêcher de véritables changements. Elle veut une politique qui conforte les puissants dans leur système et méprise le peuple jusque dans sa vie quotidienne. Le chômage, la misère, le pouvoir d’achat qui baisse, tout cela est insupportable. Et l’on peut faire autrement. 

 Pour tous ceux et celles dont la vie est frappée au quotidien par la crise, et qui veulent qu'enfin, cela change, la solution reste pourtant de s'emparer de politique, de bousculer les cadres établis, de mettre la politique au service de l’intérêt général. Ne la laissons pas aux puissants qui s’en occupent à leur façon. L’extrême droite, qui n’a pas été épargnée par les affaires, agite le slogan du «tous pourris», pour essayer de porter au pouvoir son projet de société xénophobe, oligarchique et dangereux. Ce n’est pas la politique qui pourrit tout, c’est l’argent ! C’est le culte et la quête insensée de l’argent, que certains ont en abondance alors que l'immense majorité connaît les restrictions et les privations. 

 Lorsque la gauche déçoit les espérances qui l’ont portée au pouvoir, elle alimente gravement la désespérance et le dégoût de la politique. Elle suscite aujourd'hui la colère. Loin de nous réjouir, cette situation nous inquiète au plus haut point. Il faut réagir. Il faut investir le débat politique et dire ce que nous voulons. C'est toujours en s'appuyant sur le peuple et ses mobilisations que la gauche a fait de grandes choses. Il est temps de reconquérir la souveraineté populaire qui est chaque jour méprisée. Nous voulons la démocratie, nous voulons le progrès social. Nous voulons la liberté, l’égalité et la fraternité. Soyons les acteurs d’une nouvelle ère de la démocratie. Ensemble, faisons un Front du peuple, faisons la Révolution citoyenne ! Prenez le pouvoir !

Marseille, le 4 avril 2013

21:37 Écrit par poutargue dans localité, National | Commentaires (3) | Lien permanent |  Facebook |

Commentaires

Et que dire sur le fait que le contribuable du 13 financera la défense de Guérini !
Mesure que les communistes, indépendants et la majorité des socialistes ont voté !
Je trouve cela immoral et ecoeurant !

Écrit par : Laurent | 05 avril 2013

Laurent, je comprends parfaitement votre indignation concernant le comportement frauduleux qui de la part de hauts responsables politiques est inqualifiable. Nous vivons dans une société corrompue par l'argent qui appelle des mesures de refondation de la République, d'exigence de transparence et de démocratie. Prenons garde à ne pas globaliser en donnant crédit au "tous pourris" qui n'est pas de mise et ne renforce qu'un certain populisme. Dans le cas précis que vous citez, je vous invite à lire la déclaration des élus communistes du Conseil Général 13. Voir lien:
http://13.pcf.fr/38415

Écrit par : Alain CROCE | 07 avril 2013

Merci de votre réponse.
Je comprends l'aide à la personne licenciée.
Mais ce qui choque c'est l'assistance à Guerini qui lui est concerné par plusieurs affaires personnelles !

Écrit par : Laurent | 08 avril 2013

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