16 février 2013
MPM. LA MAJORITE DES MAIRES EST OPPOSEE A LA METROPOLE IMPOSEE.
Exceptionnellement, la séance plénière de la communauté urbaine d'hier n'était pas trés chargée en délibérations. le débat d'orientations budgétaires pour 2013 était à l'ordre du jour (Voir déclaration de notre groupe ci-joint). Par contre, l'échange sur la Métropole s'est poursuivi, aprés la réunion des maires et présidents d'intercommunalités de la veille, qui manifestement n'avait pas été digérée, ni par le président Caselli, pris au dépourvu la veille par la signature des intercommunalités et du conseil général sur les transports, ni par le maire de Marseille, Jean Claude Gaudin qui y a entendu des mauvaises critiques sur la gestion de Marseille qui "depuis 18 années n'a jamais été pris en défaut" selon ses dires.
La Provence dans son compte rendu ci-dessous manifestement incomplet, a omis d'évoquer l'intervention du maire communiste du Rove Georges Rosso dans le débat, qui interpellant les élus favorables à cette Métropole que veut imposer le gouvernement, a rappelé la mise en place de la communauté urbaine en 2000 et le fait que les maires avaient imposé de ne pas faire comme ailleurs... Il a demandé une nouvelle fois en vain quel était le contenu le projet, "nul ne le sait vraiment". Donc raison supplémentaire pour que le gouvernement réponde enfin aux propositions des opposants, signalant que désormais au sein de la CUMPM, sur les 18 maires, 10 depuis la veille (un de plus), amenant à 107 le nombre de maires regroupés et bientôt 108 (un de plus prochainement), le nombre de 11 maires de la communauté urbaine sur 18 était devenu majoritaire. Une mobilisation qui se renforce.
Alain CROCE,
Conseiller municipal Gignac La Nerthe,
Conseiller communautaire MPM.
Intervention de Frédéric DUTOIT pour le groupe CRC.
« Monsieur le Président,
Si on en croit l’introduction de ce Rapport d’Orientations Budgétaires « après un exercice 2012 marqué par de nombreuses incertitudes, 2013 s’ouvre pour Marseille Provence Métropole avec de nouvelles perspectives ».
Or ce qui saute aux yeux à la lecture intégrale du Rapport, c’est qu’il ne présente ici, comme à la Ville de Marseille, aucune autre perspective qu’un accompagnement « obligé » d’une politique nationale et européenne d’austérité pour les ménages et de contribution des collectivités territoriales, estimée à 55M€ pour les Communautés Urbaines, pour rembourser les dettes de l’Etat et réduire la dépense publique.
Pourtant, de plus en plus de monde, au parlement européen comme au FMI, conteste ouvertement le caractère suicidaire des logiques d’austérité et de réduction des dépenses publiques. Mais il est difficile de se dégager d’un carcan idéologique que l’alternance politique du printemps dernier n’a toujours pas remis en cause.
Le résultat c’est, pour MPM, une situation financière qui est toujours sur la corde raide.
La suppression de la Taxe Professionnelle (TP) s’est traduite par un transfert de fiscalité vers les ménages dont nous connaissons la pauvreté potentielle ; et l’absence de dynamique économique et fiscale produit invariablement une dégradation annoncée de l’épargne brute en 2012, voire négative pour l’épargne nette.
D’où une ligne conductrice que ce Rapport d’Orientations résume à un “pilotage fin en gestion” pour conjuguer entre autre :
- Une nouvelle baisse de la Dotation Globale de Fonctionnement (DGF) et une réforme fiscale qui ne voit pas le jour
- Des taux de fiscalité inchangés pour les ménages et les entreprises, sauf pour le coefficient majorateur de la Taxe sur les Surfaces Commerciales (TASCOM), ainsi que les taux de la Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères hors Marseille (TEOM), comme annoncés depuis 2010 en vue de leur harmonisation
- Le recrutement de 50 contrats d’avenir, à propos desquels nous demandons à ce qu’ils s’accompagnent d’une vraie formation pour ouvrir la voie d’un emploi durable ou de la titularisation
> Un investissement qu’on dit vouloir maintenir à hauteur de 300M€, mais, c’est une première, sans définir les priorités d’équipement.
Notre ami Vincent COULOMB a raison de dire à chaque débat d’orientations budgétaires que la vraie ambition politique réside dans les projets proposés pour faire face aux attentes de nos concitoyens, les documents budgétaires n’étant que les outils permettant la mise en œuvre de cette ambition.
Or, c’est la deuxième caractéristique de ce Rapport : Il ressemble plus à un bilan d’investissements de 2012 qu’à une projection d’équipements pour 2013.
Pourtant 2012 n’a pas été qu’une année d’incertitudes. C’est également l’année où avec le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT), le Plan de Déplacements Urbains (PDU), le Plan Local de l’Habitat (PLH) et le Plan Climat, MPM a défini sa vision, sa stratégie et ses projets d’un développement durable et ambitieux.
Voilà pourquoi, à 35 jours de la présentation du budget primitif, l’absence d’orientations clairement établies n’est pas sans nous inquiéter.
Le délai est bref, mais il nous reste encore un mois pour travailler à préciser nos ambitions et les traduire dans le budget primitif. Et nous sommes complètement disponibles pour y contribuer.
Monsieur le Président,
Le Maire de Paris a raison de dire en substance qu’à « chaque fois qu’une collectivité investit 1 million d’euros, cela crée 18 emplois et chaque fois que cette même collectivité emprunte 1 euro c’est uniquement pour l’investissement et de l’investissement non délocalisable ».
Le gouvernement commet une erreur en voulant soumettre les collectivités territoriales à l’austérité par le prélèvement de 1,5 milliards d’euros sur leurs dotations, par an et jusqu’en 2015.
Vouloir en 2013 restaurer la capacité d’autofinancement de MPM dans la perspective d’une métropolisation des territoires est un objectif légitime, à la condition que cette métropolisation ne se résume pas à une péréquation de l’austérité. Cela ne peut que renforcer la défiance sur un projet gouvernemental qui paraît se préoccuper beaucoup plus des contours institutionnels que des contenus et des moyens. »
16:22 Écrit par poutargue dans localité, National | Commentaires (0) | Lien permanent | Facebook |
Métropole Marseillaise. Le gouvernement isolé.
Une première conférence territoriale a rassemblé hier une centaine de maires et de présidents d'intercommunalités opposés au projet et favorables à des coopérations entre entités.
Le message a été on ne peut plus clair -nous ne voulons à aucun prix de la métropole centralisée que le gouvernement veut nous imposer- et il n'a pu échapper aux collaborateurs de Marylise Lebranchu qui la représentaient, ni au Préfet Théry, en charge du dossier. Dans le rapport de forces qui s'installe, de fait, entre le gouvernement et les élus des Bouches-du-Rhône, la première conférence territoriale, organisée hier à Marseille, par l'union des Maires du département, a incontestablement atteint son objectif : montrer l'unité et la détermination de l'immense majorité des Maires et des Présidents d'intercommunalités. « Aucune structure ne peut se mettre en place contre l'avis de 107 maires (sur les 119 que compte le département - NDLR) », a souligné, en conclusion, Frédéric Vigouroux, Maire (PS) de Miramas, prenant soin d'ajouter : « Vous n'avez pas d'ennemis en face de vous, vous avez des élus. Trouvons des solutions ensemble. »
Pour la part qui leur revient, ces élus qui ne veulent pas être taxés d'« anti » ont renouvelé leur proposition alternative -l'Epoc (Établissement public opérationnel de coopération)- et procédé à un geste symbolique, la signature d'un document portant création d'un réseau de transport métropolitain à l'échelle du département. Ils ont également insisté sur le rôle que devrait tenir l'État en matière de financements.
Favorable au projet de métropole et présent, Eugène Caselli, le Président (PS) de la Communauté Urbaine de Marseille, a redit sa proposition d'un report d'un an de la mise en œuvre de la réforme. Il a souligné qu'il ne s'agissait pas « de faire les poches des voisins, mais de bâtir un projet de territoire commun. Pour cela, il faut une métropole, mais on ne peut pas garder les intercommunalités ». Une alternative que Magali Giovannangeli, Présidente (PCF) du pays d'Aubagne, a reformulé : « C'est la centralisation avec la métropole ou la coopération avec les intercommunalités. »
Christophe Deroubaix (L'Humanité, le 15 février 2013)
« L'État doit saisir la chance d'un dialogue »
Questions à Daniel Fontaine, Maire (PCF) d'Aubagne.
L'Humanité. Quel enseignement tirez-vous de cette première conférence territoriale ?
Daniel Fontaine. Nous avons fait la démonstration de notre volonté de construire ensemble et de notre refus d'une sorte de totalitarisme d'État qui veut imposer ses règles sur un territoire qu'il ne connaît pas. Marseille et les Bouches-du-Rhône méritent mieux qu'un diktat. L'Epoc (le projet alternatif - NDLR) constitue une première étape. La majorité des citoyens veulent cette réflexion partagée. Le bouillonnement est en train de prendre le dessus sur tout ce que l'on voulait nous imposer. On connait, de longue date, le dynamisme citoyen de ce département. Ce que nous avons su construire autour de Marseille Provence 2013, capitale européenne de la culture, dans la diversité et sans la contrainte, constitue le meilleur exemple de notre capacité à coopérer. Marseille n'est ni Paris ni Lyon. Il nous faut construire avec Marseille et autour de Marseille. Nous faisons du dossier des transports notre priorité avec la signature, hier, d'une résolution commune pour la création d'un réseau de transport métropolitain. Nous avons développé, chacun sur nos territoires, des projets comme, à Aubagne, le tramway et la gratuité, mais il serait faux d'affirmer que tout va bien, c'est le moins que l'on puisse dire… Il est nécessaire de passer la vitesse supérieure. Faut-il un versement transport unique porté à son maximum ? Voilà un sujet qui mérite débat.
L'Humanité. Qu'attendez-vous désormais du gouvernement ?
Daniel Fontaine. Je demande au gouvernement qu'il prenne en compte cette dynamique. Sinon, le climat n'ira qu'en se détériorant. Il doit saisir la chance d'un véritable dialogue.
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METROPOLE : Les maires relancent le syndicat des transports (La Provence).
Réunis hier en "conférence territoriale", les édiles veulent une alternative à la proposition du gouvernement
À chacun sa conférence. Métropolitaine fin décembre pour les tenants du projet gouvernemental autour de la ministre Marylise Lebranchu, territoriale, hier, pour ses opposants. Réunis au Dock des Suds, une centaine de maires ont martelé leur volonté de créer une alternative.
"Je ne dis pas que la métropole ne se fera pas un jour, convient Roland Darrouzès, président de l'union des maires des Bouches-du-Rhône. Mais elle ne se fera pas comme le gouvernement veut la faire." Le micro brûlant de passion, Georges Christiani, maire de Mimet et porte-parole du mouvement, se fait plus menaçant. "Si on continue les figures imposées d'un gouvernement qui ne nous entend pas, la situation sera difficile pour les habitants et pour l'application de la loi."
Assis au premier rang, le chef de cabinet et un conseiller spécial de la ministre écoutent sans ciller. "On ne commentera pas", se contenteront-ils en sortant. Une loi est prévue pour l'automne et une application pas avant 2015, ce qui laisse du temps pour un compromis.
Arc-boutés face aux "stylos à l'encre de certitudes des technocrates", Georges Christiani et les maires voient autrement. Leur projet d'établissement public opérationnel de coopération (Epoc) en main, ils ont choisi d'avancer. En s'engageant notamment à lancer, d'ici le 30 juin dans leurs collectivités, un réseau de transport intégré dans le département. Ce qui, avec le syndicat mixte est censé exister depuis 2010...
Seul Eugène Caselli, président PS de MPM, n'a pas signé. "Jean-Noël Guérini vous a donné l'occasion de le faire en juillet dernier en transférant ses compétences et plusieurs intercommunalités ont refusé" (Aix et Martigues, ndlr). Malgré quelques sifflets, l'atmosphère s'est un peu refroidie.
François Tonneau
09:14 Écrit par poutargue dans localité, National | Commentaires (0) | Lien permanent | Facebook |
15 février 2013
Croissance. Le gouvernement met les 3 % aux oubliettes (Humanité)
L’effort demandé aux Français de hausse d’impôts et de réduction des dépenses a eu raison de la croissance. Jean-Marc Ayrault a fini par admettre que la France ne pourrait pas tenir l’objectif de déficit prévu en 2013.
Rattrapé par la réalité, Jean-Marc Ayrault a reconnu que l’objectif des 3 % de déficit public d’ici à la fin de l’année ne serait pas atteint, « pour une raison simple, c’est que la croissance en France, en Europe et dans le monde est plus faible que prévu ». À moins de taper encore plus dans les dépenses publiques, comme l’a recommandé, mardi, la Cour des comptes. Une option qui ne semble pas avoir été décidée par l’exécutif gouvernemental… pour cette année en tout cas. La politique « de lutte contre les déficits », explique le ministre de l’Économie, Pierre Moscovici, est « sérieuse ». « Mais je ne souhaite pas qu’elle condamne le pays à la récession », ajoute-t-il, en précisant qu’il « ne faut pas ajouter de l’austérité aux difficultés d’aujourd’hui ».
Sans appel, les chiffres publiés hier par l’Insee ont confirmé ce que tout le monde craignait. La croissance en 2012 aura été nulle. Avec un ralentissement très prononcé de l’économie française au quatrième trimestre de – 0,3 %. La spirale récessive touche toutes les composantes de la croissance : la production totale est, selon l’Insee, « atone » sur l’année (+ 0,1 % après + 1,9 % en 2011), l’investissement « stagne » (après une hausse de 3,5 % en 2011), « les dépenses des ménages ne croissent pas en 2012 ». Seul le commerce extérieur sauve les meubles en contribuant au PIB à hauteur de 0,7 point. Résultat, 66 800 emplois ont été détruits dans le secteur marchand en 2012, dont 65 600 dans l’intérim.
Avec un handicap de croissance de – 0,16 % en début d’année, et une quasi-stabilité du PIB qui devrait se poursuivre au premier semestre, la prévision de croissance du gouvernement à 0,8 % en 2013 est désormais inatteignable. Et, au final, l’austérité engendre du déficit public.
Un changement de cap ? Ce n’est pas ce qui semble se dessiner, le premier ministre ayant immédiatement confirmé que « l’objectif d’un déficit zéro à la fin du quinquennat de François Hollande » serait poursuivi. « Ce qui compte, c’est la trajectoire. Nous allons dans la bonne direction. » Pour parvenir à cet objectif, le gouvernement a mis en place un tour de vis sans précédent de 36 milliards d’euros d’économies (dépenses et impôts) pour 2013, puis de 50 milliards en 2017. Eric Bocquet, sénateur communiste, a appelé le gouvernement à changer « radicalement de logique » en cherchant de nouvelles recettes par le biais de l’impôt sur la fortune ou de la lutte contre l’évasion et la fraude fiscales. « Au lieu de combattre uniquement le déficit, il faut relancer la consommation par les salaires, ce qui fera tourner la machine économique », a-t-il ajouté.
Le renoncement aux 3 % a donné un os à ronger à cette droite amnésique, qui oublie qu’elle était au pouvoir depuis les dix années où le déficit a le plus augmenté. Le chef de l’UMP, Jean-François Copé, s’est donc empressé, dans les colonnes des Échos, de faire part de son intention de déposer une motion de censure « dans les prochaines semaines » (lire ici). Quant à François Fillon, il a dénoncé « la légèreté avec laquelle le gouvernement a renoncé à l’objectif de déficit public à 3 % du PIB » en 2013, démontrant selon lui le « laxisme budgétaire » de la France.
19:45 Écrit par poutargue dans National | Commentaires (0) | Lien permanent | Facebook |
13 février 2013
VISITE DU SOUS PREFET A GIGNAC LA NERTHE.
Monsieur Simon Babre, notre jeune sous préfet est un homme de dialogue et de terrain. Venu à la rencontre de notre municipalité, il a été reçu en mairie le 6 février 2013 par le maire Christian Amiraty entouré pour l'occasion de Robert de Vita, premier adjoint, Alain Croce et Gabriel Pernin, conseillers communautaires.
Aprés prés de deux heures d'entretien, une présentation de la situation municipale gignacaise, par le DGS M. Royère, il a pu vérifier la bonne santé de notre commune aprés un redressement spectaculaire depuis 2008. Il a pu ainsi confronter "les chiffres de Bercy" comme certains les nomment,avec les chiffres de Gignac dont il avait bien évidemment le double. Il a pu ainsi apprécier le bilan des efforts de redressement entrepris avec une masse salariale totalement maîtrisée (le pourcentage n'étant pas plus élevé que dans d'autres communes de même importance). Il a attiré notre attention sur ce que bien évidemment nous partageons, le constat du manque de logements sociaux et les efforts qu'il reste à faire pour tenir les objectifs fixés tout en comprenant les éccueils rencontrés pour y parvenir.
Un certain nombre de dossiers qui ont pu lui être présenté, suivi par une visite sur place des diverses problématiques dont celle des zones agricoles qui font l'objet d'une âpre bataille pour les faire respecter, ainsi que l'environnement (voir liens articles de presse).
En tout cas, une visite au-delà de la courtoisie, de travail et d'échanges qui a permis une meilleure connaissance de notre commune de visu par le sous préfet, et d'examiner les pistes de travail à poursuivre.
Alain CROCE
Cliquer sur lien:
Sous préfet à Gignac La Marseillaise.doc
Ci-dessous La Provence.
13:42 Écrit par poutargue dans localité | Commentaires (0) | Lien permanent | Facebook |
12 février 2013
Viande de cheval: les difficultés de la répression des fraudes (Humanité)
Pour les syndicats et associations de consommateurs, le scandale de la viande de cheval retrouvée dans des lasagnes purs boeufs de la grande distribution souligne la difficulté des services de répression des fraudes, victimes des réductions drastiques de moyens et d'effectifs" à cause de l'austérité budgétaire et de la RGPP.
Les agents de la répression des fraudes étaient certes dès vendredi chez Spanghero et ce lundi chez Comigel, deux sociétés mises en cause dans le scandale. L'affaire met en lumière le manque de moyens dont dispose les services de la DGCCRF (répression des fraudes) pour lutter contre ce genre de tromperie à grande échelle.
600 emplois supprimés
"Les enquêtes de traçabilité, longues et complexes, nécessitent à la fois personnels et compétences techniques (connaissance des produits, des réseaux de distribution, analyse comptable, laboratoires spécialisés...)", a écrit le syndicat Solidaires CCRF&SCL dans un communiqué. Pour ce syndicat, le problème vient du fait que les structures de la DGCCRF ont été "largement rendues inopérantes par la Révision générale des politiques publiques (RGPP) et la Réorganisation administrative et territoriale de l'Etat".
600 emplois ont été supprimés ces cinq dernières années au sein de cet organisme, qui ne compte aujourd'hui "plus que 3.000 agents. Il est encore plus indispensable aujourd'hui que des mesures concrètes et rapides soient enfin prises par le gouvernement afin de rétablir, au service de tous, une véritable administration assurant le niveau de protection auquel les consommateurs sont en droit de prétendre", demande le syndicat.
Un tiers de budget en moins
De son côté, la CGT de la DGCCRF souligne qu'en "éclatant la DGCCRF en de multiples structures-DIRECCTE, DDPP, DDCSPP- la réforme de ce service de l'Etat a organisé l’inefficacité du service (sur les deux dernières années, la baisse d’activité a atteint 20 % contre une baisse d’effectifs de 8 %). (...) Il y a urgence à doter les laboratoires de la CCRF des moyens financiers et humains suffisants. Rappelons que depuis, 4 ans, il manque aux laboratoires 1/3 du bugdet d’entretien du matériel d’analyse. En effet, l’Etat a choisi de ne pas doter de moyens d’analyse ses laboratoires pour des raisons budgétaires".
Vigilance européenne
L'association de consommateurs CLCV va plus loin dans la demande de meilleurs services de répression des fraudes, en appelant à globaliser les efforts au niveau européen. "L'exigence de traçabilité ne suffit pas pour assurer une bonne gestion de crise", selon l'association, qui s'interroge sur le délai entre la détection du problème au Royaume-Uni (15 janvier) et l'identification des acteurs et les retraits de produits en France. "Nos chaînes alimentaires sont vulnérables car une fraude ou une défaillance en un point donné peuvent en cascade concerner des millions de consommateurs à travers l'Europe. Ces points de fragilité devraient être répertoriés et faire l'objet d'une vigilance accrue."
Intérêt des consommateurs
L'UFC-Que choisir espère que grâce à cette affaire, l'intérêt du consommateur va reprendre la main sur ceux des professionnels. Malheureusement, cela ne va pas de soi, déplore Alain Bazot, président de l'association:"Tout se passe comme si, parce qu'il n'y a pas de scandale sanitaire, le seul préjudice était celui de l'industrie. Les associations ne sont pas vues comme des acteurs. Mais on voit ce que ça donne quand on les (les industriels) laisse en autorégulation: ce sont bien eux qui pilotent les yeux fermés".
15:32 Écrit par poutargue dans International | Commentaires (0) | Lien permanent | Facebook |