06 avril 2013
ANI / projet de loi de « sécurisation de l’emploi ». Danger !
Historique pour le ministre du Travail, la loi dite de « sécurisation de l’emploi » mérite, pour les élus Front de gauche, plus de temps pour un débat démocratique avec les Français.
Coup de colère du député PCF-Front de gauche André Chassaigne, jeudi matin, à propos de l’accord national interprofessionnel (ANI) : « Monsieur le ministre, vous jugez ce texte historique mais vous vouliez n’y consacrer que quatre jours de débat jusqu’à vendredi. Finalement, nous en avons obtenu six jusqu’à lundi, mais c’est au minimum deux semaines qu’il aurait fallu pour mener la discussion devant les Français. » Et de regretter ce refus sur ce texte qu’il considère comme un « enjeu démocratique et que celle-ci est bien malmenée aujourd’hui »…
...Pour les députés Front de gauche, le compte n’y est pas, comme l’explique Gaby Charroux, député des Bouches-du-Rhône, citant Ambroise Croizat (ministre PCF ayant initié la Sécurité sociale en 1945) : « Jamais nous n’accepterons qu’un seul des avantages de la Sécurité sociale ne soit mis en péril. » Il conclut : « Avec cet article, c’est la mise à mort, à court terme, de la Sécurité sociale, c’est pourquoi nous voterons contre. » L’article est adopté par 61 voix contre dix.
MANIFESTATION A MARSEILLE LE 9 AVRIL 2013 A 10 H 30 AUX MOBILES.
Projet de loi de "sécurisation de l'emploi... par deputesCRCPG
L'intervention d'André Chassaigne le 2 avril à L'Assemblée Nationale (vidéo).
08:15 Écrit par poutargue | Commentaires (0) | Lien permanent | Facebook |
04 avril 2013
Crise de la démocratie La politique doit se libérer de l’emprise du fric ! Refondons la République !
Déclaration de l’exécutif départemental du PCF13
La crise politique et démocratique que connaît notre pays a franchi ces derniers jours un nouveau palier. C'est une crise majeure.
Après avoir menti et donné des leçons d'austérité à tour de bras, Jérôme Cahuzac a avoué. Par son évasion fiscale, voilà donc plusieurs années qu'il avait commencé à organiser les restrictions budgétaires de l'État. Son comportement laisse à penser qu'il n'a jamais recherché en politique comme ailleurs que l'assouvissement de ses désirs personnels, tandis qu’il faisait tout pour ménager la classe dominante.
Après d’autres affaires touchant le plus haut niveau de l’Etat, cet événement affligeant, insupportable et révoltant vient encore accroître la défiance ambiante envers la politique.
Dans notre département aussi, plusieurs enquêtes sont en cours, visant des responsables politiques de premier plan, placés en garde à vue, mis en examen, et convoqués devant les tribunaux. Les faits qui leur sont reprochés dans le cadre du mandat que leur a confié le peuple sont extrêmement graves... La justice doit maintenant passer en toute indépendance et permettre, dans un sens ou dans l’autre, de lever le doute qui s’est désormais installé. Si les faits sont avérés, leurs auteurs devront être sanctionnés fermement pour leurs délits. Les juges doivent être confortés dans le travail essentiel pour la démocratie qui est le leur.
Dans les Bouches-du-Rhône comme ailleurs, les communistes ont toujours à la fois dénoncé les affaires et refusé leur instrumentalisation politique. Nous voulons être débarrassés du clientélisme et de la corruption. Que le pouvoir revienne au peuple, pleinement.
D’urgence, au Parlement, des mesures doivent être prises pour contrer l'évasion fiscale, pour rendre impossibles les conflits d’intérêts, pour donner à la Commission pour la transparence financière de la vie politique des pouvoirs d’investigation et d’action étendus. La justice, renforcée dans son indépendance doit pouvoir bénéficier des moyens nécessaires à agir sereinement et dans les meilleurs délais, de même que les douanes, les services fiscaux, les services publics... Mais il faut aller plus loin. Pour sortir de cette crise de confiance, c’est tout le pacte démocratique qu’il faut refonder, dans un grand débat réellement citoyen, pour une nouvelle Constitution. Il faut de nouveaux droits pour les citoyens et les salariés.
La Vème République est à bout de souffle. Elle est marquée par un présidentialisme monarchique à tous les étages. Elle est marquée par le champ limité de son intervention. Elle est marquée par une pratique qui écarte en permanence les citoyens des décisions. Elle est marquée par la domination qu’elle accepte de subir des marchés financiers. Et la métropolisation qui nous est proposée ne fera qu'affaiblir la capacité de contrôle citoyen ouverte par la démocratie locale. Construisons la VIème République.
Cette crise, c’est celle du fric qui essaye partout de corrompre, d’acheter, de dicter sa loi. Dans les conseils d’administrations, de grandes décisions sont prises à l’abri du peuple, pour fermer des entreprises, délocaliser, organiser des plans sociaux. De grands actionnaires, siégeant allègrement dans plusieurs conseils d’administration, mitonnent des stratégies dont le seul but est de faire du profit, qu’ils placent souvent dans des paradis fiscaux. Ils sont le cœur du système.
Comment qualifier l’attitude du financier Gary Klesch qui a acheté le pôle vinylique d’Arkema pour un euro symbolique et reçu un chèque de bienvenue de 98 millions d’euros ? Quelques jours après avoir pris possession d’une entreprise rentable, il décidait de ne plus payer ses fournisseurs, et il organisait l’évaporation des richesses de l’entreprise au loin, pour demander le dépôt de bilan au bout de dix mois. Comment qualifier l’attitude des dirigeants de Fralib qui ont planifié le déclin du site de Gémenos et la fermeture d’un site rentable, en s’acharnant contre les salariés qui résistent ? Ne laissons pas la finance continuer à décider de nos vies, à pourrir nos vies !
Les forces de l'argent assoient aussi leur domination sur le discrédit de la politique, afin que rien ne change vraiment. Oui, la finance essaye par tous les moyens de soustraire l'argent aux Etats et aux peuples, elle essaye d’imposer ses choix et de faire perdurer un système capitaliste en crise profonde, qui mène l’humanité à sa perte. En dévastant la démocratie, elle veut empêcher de véritables changements. Elle veut une politique qui conforte les puissants dans leur système et méprise le peuple jusque dans sa vie quotidienne. Le chômage, la misère, le pouvoir d’achat qui baisse, tout cela est insupportable. Et l’on peut faire autrement.
Pour tous ceux et celles dont la vie est frappée au quotidien par la crise, et qui veulent qu'enfin, cela change, la solution reste pourtant de s'emparer de politique, de bousculer les cadres établis, de mettre la politique au service de l’intérêt général. Ne la laissons pas aux puissants qui s’en occupent à leur façon. L’extrême droite, qui n’a pas été épargnée par les affaires, agite le slogan du «tous pourris», pour essayer de porter au pouvoir son projet de société xénophobe, oligarchique et dangereux. Ce n’est pas la politique qui pourrit tout, c’est l’argent ! C’est le culte et la quête insensée de l’argent, que certains ont en abondance alors que l'immense majorité connaît les restrictions et les privations.
Lorsque la gauche déçoit les espérances qui l’ont portée au pouvoir, elle alimente gravement la désespérance et le dégoût de la politique. Elle suscite aujourd'hui la colère. Loin de nous réjouir, cette situation nous inquiète au plus haut point. Il faut réagir. Il faut investir le débat politique et dire ce que nous voulons. C'est toujours en s'appuyant sur le peuple et ses mobilisations que la gauche a fait de grandes choses. Il est temps de reconquérir la souveraineté populaire qui est chaque jour méprisée. Nous voulons la démocratie, nous voulons le progrès social. Nous voulons la liberté, l’égalité et la fraternité. Soyons les acteurs d’une nouvelle ère de la démocratie. Ensemble, faisons un Front du peuple, faisons la Révolution citoyenne ! Prenez le pouvoir !
Marseille, le 4 avril 2013
21:37 Écrit par poutargue dans localité, National | Commentaires (3) | Lien permanent | Facebook |
METROPOLE. Manifestation des personnels territoriaux à Marseille.
Une politique gouvernementale qui ne passe pas
A l'appel de la CGT, territoriaux et retraités se sont rejoint devant la Préfecture. Porteurs de revendications finalement très convergeantes.
Un symbole : les cortèges des territoriaux des Bouches-du-Rhône et des retraités CGT, l'un venant de la Mairie et l'autre de la Gare Saint-Charles, confluant à l'intersection de La Canebière et du cours Lieutaud pour s'écouler vers la Préfecture des Bouches-du-Rhône. L'organisation syndicale, à l'initiative de ces deux rassemblements, ne pouvait que se féliciter de cette convergence.
Devant la Mairie, plusieurs centaines d'agents territoriaux et d'élus du département sont venus dire leur rejet du projet de métropole. Légitimé par une réelle inquiétude que Maryse, employée municipale de la Ville de Martigues, exprime ainsi : « Que restera-t-il, si ce projet passe, de nos communes, de leurs acquis et de ces services de proximité qui font que, pour beaucoup de citoyens, il fait très bon y vivre ? Services sanitaires en danger voire bureaux de Poste équipements sportifs »…
Préserver notre patrimoine et notre identité
Un discours que Hélène Lunetta, Adjointe Radicale de Gauche au Maire d'Aubagne, reprend largement à son compte. « Nous voulons préserver notre patrimoine et notre identité. Nous ne sommes pas contre Marseille mais nous refusons de nous faire enlever tout ce qui nous appartient. Pour exemple, à Marseille, la situation des installations sportives est catastrophique. 40% des usagers des structures d'Aubagne sont des Marseillais. Nous ne sommes pas contre mais il faut que les adhérents des clubs locaux puissent continuer à en profiter pleinement. »
Hélène n'est pas la seule élue du département à s'indigner contre ce projet. Alain Croce, élu PCF de Gignac-la-Nerthe, soulignait « le danger qu'il représente contre les personnels et leur statut. L'acte III dit de décentralisation est en fait un acte de centralisation des pouvoirs et peut signifier à terme la disparition des communes. Il appartient au personnel de celles-ci et à la population de peser de tout leur poids pour s'y opposer. »
Ce ne sont pas les 109 maires du département qui renieront ses propos. André Molino et Georges Rosso, respectivement Maires PCF de Septèmes et du Rove, s'indignent de cette mise en place de la métropole à marche forcée. « Pourtant », soulignent-ils, « un tel mouvement d'opposition d'élus de toutes appartenances politiques est un événement historique. 109 maires sur 119, ce n'est pas rien, maison ne tient pas compte de leur opinion. »
Le personnel territorial ne compte pas en rester là : « Dès notre retour dans nos communes, nous allons continuer le travail sur le terrain. » Un travail qui fait que « dans la commune du Rove, 90% de la population s'opposent à la métropole », affirme Georges Rosso.
Pour leur part, les retraités, porteurs de leurs propres revendications, soutiennent sans réserve l'action des territoriaux. « Nous sommes concernés, au même titre qu'eux par les menaces qui pèsent sur les services publics », a tenu à souligner Michel, ancien cheminot. « Notre présence à leurs côtés est donc totalement légitime. »
Les mêmes revendications que les actifs
En colère mais sûrement pas résignés, les retraités CGT des Bouches-du-Rhône déplorent qu'on les « considère aujourd'hui comme une charge, alors que nous avons contribué notre vie durant à la création de richesses ». Pour preuve, la baisse continuelle de leur pouvoir d'achat. « Il y a huit ans, je percevais 1.500 euros de retraite. Cette somme n'a pas changé aujourd'hui », constate Rémy. Et Pierre Thiémé d'ajouter que « les revendications des retraités sont les mêmes que celles des actifs. La politique qui est menée aujourd'hui ne va pas dans le sens des intérêts des salariés et pour notre part, nous considérons que nos rémunérations sont des salaires différés. » Cet administrateur de Pôle emploi, bien au fait des problèmes de chômage « qui ne cesse d'augmenter », souligne que « les fermetures continuelles d'entreprises sont synonymes de la dégradation es couvertures sociales ». Pas la peine d'être devin pour comprendre qu'ils seront aussi dans la rue pour s'opposer à l'ANI.
Gérard Lanux (La Marseillaise, le 29 mars 2013
21:24 Écrit par poutargue dans National | Commentaires (0) | Lien permanent | Facebook |
02 avril 2013
Décentralisation : révision du projet de loi, "tâtonnement et hésitation"
Selon le journal Le Monde de cet aprés-midi...
Le président PS du Sénat, Jean-Pierre Bel, a annoncé mardi 2 avril que le gouvernement allait revoir sa copie sur la décentralisation en présentant "trois textes distincts" au lieu d'un seul, et repousser le calendrier.
Le projet de loi de réforme des collectivités, qui a suscité une opposition unanime des sénateurs PS, devait à l'origine être présenté d'un seul tenant au conseil des ministres du 10 avril. Désormais, l'examen des trois textes devrait être étalé dans le temps, selon M. Bel. Le premier concernera les métropoles, le deuxième les régions, le troisième, le reste.
§ "Un gros désaveu pour Lebranchu"
Au moment où Jean-Pierre Bel parlait à l'AFP d'un report du calendrier, la ministre de la réforme de l'Etat, de la décentralisation et de la fonction publique, Marylise Lebranchu était auditionnée par le groupe écologiste à l'Assemblée. "Il y a eu un petit problème d'interprétation manifestement", a commenté à l'issue de la réunion François de Rugy, coprésident du groupe. "La ministre ne nous a pas parlé de report, mais de séquençage en trois temps du texte, avec trois temps de débats et trois temps de vote [Paris, Lyon et Marseille/ les régions/ le reste], pas fixés pour le moment."
Pour un pilier de l'Assemblée nationale, le message est très clair : "C'est un gros désaveu pour Lebranchu, elle est très très mal là. Ça ne devrait pas être à Jean-Pierre Bel d'annoncer un truc pareil." La ministre chargée de la réforme est-elle fragilisée ? Pas pour Thierry Mandon, porte-parole du groupe des députés PS : "Elle-même disait déjà que par rapport à l'objectif initial, elle ne considérait pas que son œuvre soit achevée."
Jean-Pierre Bel a, lui, fait valoir que la décision de revoir la réforme avait été"confirmée par Jean-Marc Ayrault, devant les membres du groupe socialiste du Sénat" mardi, lors de leur réunion hebdomadaire. "Contrairement à ce qui s'était produit avec la réforme territoriale votée sous Sarkozy", le Sénat "a convaincu le gouvernement de revoir totalement sa copie et le calendrier", s'est félicité M. Bel.
§ "La confirmation du cheminement difficile d'un texte"
Pour Thierry Mandon, cette décision "est la confirmation du cheminement difficile d'un texte qui ne l'est pas moins." Pour le député Marc Dolez, responsable sur le texte pour le Front de Gauche, "l'avant projet de loi n'était pas accepté et suscitait de la part des élus locaux de l'incompréhension et de la colère. Que le gouvernement décide de reprendre sa copie est une bonne chose, mais il faut que cela s'accompagne d'une reprise de discussions avec les différents acteurs locaux."
François de Rugy, le patron des députés écolos, espère que la prochaine mouture ira plus loin : "Nous sentions de toute façon sur ce texte un peu de tâtonnement et d'hésitation. Pour nous qui sommes de fervents décentralisateurs, nous ne trouvions pas cette réforme très ambitieuse."
Christian Jacob, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, a lui estimé qu'"il n'y a plus de socle majoritaire". "Jean-Pierre Bel, jusqu'à preuve du contraire, est socialiste", a-t-il souligné au cours de son point de presse hebdomadaire. "Le gouvernement est incapable de trouver le point d'équilibre", a-t-il commenté.
§ Trois projets de loi
Le premier texte, a précisé le sénateur de l'Ariège, concernera "la métropole et le fait métropolitain" et "devrait être soumis au Sénat dès ce printemps".
Le deuxième projet de loi, "rassemblant les dispositions relatives au rôle des régions pour favoriser le développement économique, sera examiné dans quelques mois, pour permettre une nouvelle concertation".
Un troisième texte, "portant sur la clarification des compétences et les solidarités territoriales, fera l'objet de nouveaux échanges et d'un travail préparatoire approfondi, dans lequel le Sénat prendra toute sa part", a souligné le président du Sénat. Le texte initial prévoyait de créer localement des "conférences territoriales de l'action publique" (CTAP), réunissant les exécutifs locaux et chargée de définir l'articulation des compétences entre les collectivités.
Le Monde
Aprés le désaveu du 27 mars du Conseil Supérieur de la Fonction Publique Territoriale (CNSPT), cela démontre que les mobilisations de ces derniers mois, des maires, élus, populations, celle du 28 mars des agents territoriaux, obligent le gouvernement à revoir sa copie et à recomposer un texte de loi qui rassemble de plus en plus d'opinions opposées sur un contenu loin de répondre aux besoins des populations.
Alain Croce, élu de Gignac La Nerthe, avec les maires communistes du Rove Georges Rosso
et de Septêmes André Molino le 28 mars à Marseille.
16:52 Écrit par poutargue dans localité, National | Commentaires (0) | Lien permanent | Facebook |
01 avril 2013
GIGNAC. Une première sortie réussie du carnaval malgré le temps.
Samedi la sortie du carnaval 2013 a pu se dérouler malgré un temps incertain. Les efforts des carnavaliers préparant leurs chars pendant des mois, n'ont pas été vains. Entre deux séquences de pluie fine, la manifestation n'a pas été interrompue. Suivi par de nombreux acteurs et spectateurs, de Laure jusqu'au boulodrome Puccetti situé au centre ville de Gignac, le cortège barriolé s'est étiré dans les rues de la ville avec fanfares et danseurs. La remise des prix aux enfants a permis d'apprécier l'ingéniosité des parents affublant leurs enfants des costumes les plus inattendus. Si c'est "l'enfant à la mongolfière" qui a reccueilli le premier prix du jury, les autres enfants n'ont pas démérité. Tous ont eu des lots divers. Une belle organisation de l'OCLG rompu à ce traditionnel défilé avec l'aide de la municipalité.
A.C
La Provence (cliquer sur l'article pour l'agrandir):
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