C’est une vision foncièrement xénophobe, qui attise l’enfermement, la peur et la haine de l’autre. C’est une vision rancie, selon laquelle les peuples pourraient vivre dans des forteresses à défendre des autres.
Pis, il a ensuite lancé : « Monseigneur Ebola peut régler ça en trois mois. »
Le projet politique du Front national est profondément contraire à la plus élémentaire humanité. J’appelle à lui faire barrage. Assez de haine, assez de haines. Non l’Union européenne et encore moins la France ne sont pas envahies par les immigrés. Les ressortissants des pays tiers ne représentent que 4% de la population européenne (contre 13% aux Etats-Unis) et l’on stigmatise les enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants de ceux qui sont arrivés sur notre sol voici des décennies. Monsieur Le Pen a la nostalgie des colonies. Disons et répétons qu’il ne faut pas se tromper de colère et d’ennemi : ce type de discours ne résoudra en rien les difficultés auxquelles sont confrontés les peuples européens. L’ennemi n’est pas le migrant mais bien la finance et son austérité. Le seul vote capable d’exprimer la colère populaire et d’en faire quelque chose de bien, c’est le vote Front de gauche.
Marie-Christine Vergiat, députée européenne, tête de liste du Front de gauche aux élections européennes dans le Sud-Est.