Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11 mars 2013

50 vérités sur Hugo Chávez et la Révolution bolivarienne

 

Les commentaires vont bon train sur "les dérapages" de Victorin Lurel, ministre français qui représentait le gouvernement lors des obsèques de Chavez. Comparant Chavez à De Gaulle et à Léon Blum, il a déclenché l'ire de la droite française. Certains trouvent ses propos "hallucinants" et demandent au gouvernement français de les "rectifier". Salim Lamrani, diplomé de l'Université Paris IV, Sorbonne, maître de conférences cite 50 vérités sur les réalisations d'Hugo Chavez. Bilan.

295561_10200699840919052_1524391488_n.jpg


Décédé le 5 mars 2013 à l’âge de 58 ans des suites d’un cancer, le président Hugo Chávez a marqué à jamais l’histoire du Venezuela et de l’Amérique latine. "je trouve qu il est interessant d' avoir cet article car ce sont des faits, des chiffres que personne ne conteste pas même les instances internationales". 


 

481332_455788274487055_1895222104_n.jpg

1.      Jamais dans l’histoire de l’Amérique latine, un leader politique n’avait atteint une légitimité démocratique aussi incontestable. Depuis son arrivée au pouvoir en 1999, seize élections ont eu lieu au Venezuela. Hugo Chávez en a remporté quinze, dont la dernière en date, le 7 octobre 2012. Il a toujours battu ses opposants avec un écart allant de dix à vingt points.

 

2.      Toutes les instances internationales, de l’Union européenne à l’Organisation des Etats américains, en passant par l’Union des nations sud-américaines et le Centre Carter, ont été unanimes pour reconnaître la transparence des scrutins.

 

3.      James Carter, ancien président des Etats-Unis, a déclaré que le système électoral vénézuélien était le « meilleur au monde ».

 

4.      L’universalisation de l’accès à l’éducation élaborée depuis 1998 a eu des résultats exceptionnels. Près de 1,5 millions de Vénézuéliens ont appris à lire, écrire et compter grâce à la campagne d’alphabétisation, nommée Mission Robinson I.

 

5.      En décembre 2005, l’UNESCO a décrété que l’illettrisme avait été éradiqué au Venezuela.

 

6.      Le nombre d’enfants scolarisés est passé de 6 millions en 1998 à 13 millions en 2011 et le taux de scolarité dans l’enseignement primaire est désormais de 93,2%.

 

7.      La Mission Robinson II a été lancée afin d’amener l’ensemble de la population à atteindre le niveau du collège. Ainsi, le taux de scolarité dans l’enseignement secondaire est passé de 53,6% en 2000 à 73,3% en 2011.

 

8.      Les Missions Ribas et Sucre ont permis à des centaines de milliers de jeunes adultes d’entreprendre des études universitaires. Ainsi, le nombre d’étudiants est passé de 895 000 en 2000 à 2,3 millions en 2011, avec la création de nouvelles universités.

 

9.      Au niveau de la santé, le Système national public de santé a été créé afin de garantir l’accès gratuit aux soins à tous les Vénézuéliens. Entre 2005 et 2012, 7 873 centres médicaux ont été créés au Venezuela.

 

10.  Le nombre de médecins est passé de 20 pour 100 000 habitants en 1999 à 80 pour 100 000 habitants en 2010, soit une augmentation de 400%.

 

11.  La Mission Barrio Adentro a permis de réaliser 534 millions de consultations médicales. Près de 17 millions de personnes ont ainsi pu être soignées, alors qu’en 1998, moins de 3 millions de personnes avaient un accès régulier aux soins. 1,7 millions de vies ont ainsi été sauvées entre 2003 et 2011.

 

12.  Le taux de mortalité infantile est passé de 19,1 pour mille en 1999 à 10 pour mille en 2012, soit une réduction de 49%.

 

13.  L’espérance de vie est passée de 72,2 ans en 1999 à 74,3 ans en 2011.

 

14.  Grâce à l’Opération Milagro lancée en 2004, 1,5 millions de Vénézuéliens atteints de cataractes et autres maladies oculaires, ont retrouvé la vue.

 

15.  De 1999 à 2011, le taux de pauvreté est passé de 42,8% à 26,5% et le taux de pauvreté extrême de 16,6% à 7%.

 

16.  Au classement de l’Indice de développement humain (IDH) du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le Venezuela est passé du 83ème rang en 2000 (0,656) au 73ème rang en 2011 (0,735), intégrant ainsi la catégorie des nations à l’IDH élevé.

 

17.  Le coefficient de GINI, qui permet de calculer les inégalités dans un pays, est passé de 0,46 en 1999 à 0,39 en 2011.

 

18.  Selon le PNUD, le Venezuela, qui dispose du coefficient de GINI le plus bas d’Amérique latine, est le pays de la région où il y a le moins d’inégalités.

 

19.  Le taux de malnutrition infantile a été réduit de près de 40% depuis 1999.

 

20.  En 1999, 82% de la population avait accès à l’eau potable. Ils sont désormais 95%.

 

21.  Durant la présidence de Chávez, les dépenses sociales ont augmenté de 60,6%.

 

22.  Avant 1999, seules 387 000 personnes âgées recevaient une pension de retraite. Elles sont désormais 2,1 millions à en bénéficier.

 

23.  Depuis 1999, 700 000 logements ont été construits au Venezuela.

 

24.  Depuis 1999, le gouvernement a remis plus d’un million d’hectares de terres aux peuples aborigènes du pays.

 

25.  La réforme agraire a permis à des dizaines de milliers d’agriculteurs de posséder leurs terres. Au total, plus de 3 millions d’hectares de terres ont été distribués.

 

26.  En 1999, le Venezuela produisait 51% des aliments qu’il consommait. En 2012, la production est de 71%, alors que la consommation d’aliments a augmenté de 81% depuis 1999. Si la consommation de 2012 était similaire à celle de 1999, le Venezuela produirait 140% des aliments consommés au niveau national.

 

27.  Depuis 1999, le taux de calories consommées par les Vénézuéliens a augmenté de 50% grâce à la Mission Alimentation qui a créé une chaîne de distribution de 22 000 magasins alimentaires (MERCAL, Casas de Alimentación, Red PDVAL), où les produits sont subventionnés à hauteur de 30%. La consommation de viande a augmenté de 75% depuis 1999.

 

28.  Cinq millions d’enfants reçoivent désormais une alimentation gratuite à travers le Programme d’alimentation scolaire. Ils étaient 250 000 en 1999.

 

29.  Le taux de malnutrition est passé de 21% en 1998 à moins 3% en 2012.

 

30.  Selon la FAO, le Venezuela est le pays d’Amérique latine et de la Caraïbe le plus avancé dans l’éradication de la faim.

 

31.  La nationalisation de l’entreprise pétrolière PDVSA en 2003 a permis au Venezuela de retrouver sa souveraineté énergétique.

 

32.  La nationalisation des secteurs électriques et de télécommunications (CANTV et Electricidad de Caracas) ont permis de mettre fin à des situations de monopole et d’universaliser l’accès à ces services.

 

33.  Depuis 1999, plus de 50 000 coopératives ont été créées dans tous les secteurs de l’économie.

 

34.  Le taux de chômage est passé de 15,2% en 1998 à 6,4% en 2012, avec la création de plus de 4 millions d’emplois.

 

35.  Le salaire minimum est passé de 100 bolivars (16 dollars) en 1999 à 2047,52 bolivars (330 dollars) en 2012, soit une augmentation de plus de 2000%. Il s’agit du salaire minimum en dollars le plus élevé d’Amérique latine.

 

36.  En 1999, 65% de la population active touchait le salaire minimum. En 2012, seuls 21,1% des travailleurs disposent de ce niveau de salaire.

 

37.  Les adultes d’un certain âge n’ayant jamais travaillé disposent d’un revenu de protection équivalant à 60% du salaire minimum.

 

38.  Les femmes seules et les personnes handicapées reçoivent une allocation équivalente à 80% du salaire minimum.

 

39.  Le temps de travail est passé à 6h par jour et à 36 heures hebdomadaires sans diminution de salaire.

 

40.  La dette publique est passée de 45% du PIB en 1998 à 20% en 2011. Le Venezuela s’est retiré du FMI et de la Banque mondiale en remboursant par anticipation toutes ses dettes.

 

41.  En 2012, le taux de croissance au Venezuela a été de 5,5%, l’un des plus élevés au monde.

 

42.  Le PIB par habitant est passé de 4 100 dollars en 1999 à 10 810 dollars en 2011.

 

43.  Selon le rapport annuel World Happiness de 2012, le Venezuela est le second pays le plus heureux d’Amérique latine, derrière le Costa Rica, et le 19ème au niveau mondial, devant l’Allemagne ou l’Espagne.

 

44.  Le Venezuela offre un soutien direct au continent américain plus important que les Etats-Unis. En 2007, Chávez a alloué pas moins de 8,8 milliards de dollars en dons, financements et aide énergétique contre seulement 3 milliards pour l’administration Bush.

 

45.  Pour la première fois de son histoire, le Venezuela dispose de ses propres satellites (Bolívar et Miranda) et est désormais souverain dans le domaine de la technologie spatiale. Internet et les télécommunications sont disponibles sur tout le territoire.

 

46.  La création de Pétrocaribe en 2005 permet à 18 pays d’Amérique latine et de la Caraïbe, soit 90 millions de personnes, d’acquérir du pétrole subventionné à hauteur de 40% à 60%, et d’assurer leur sécurité énergétique.

 

47.  Le Venezuela apporte également son aide aux communautés défavorisées des Etats-Unis en lui fournissant de l’essence à des tarifs subventionnés.

 

48.  La création de l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA) en 2004 entre Cuba et le Venezuela a jeté les bases d’une alliance intégratrice basée sur la coopération et la réciprocité, qui regroupe huit pays membres, et qui place l’être humain au centre du projet de société, avec l’objectif de lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale.

 

49.  Hugo Chávez est à l’origine de la création en 2011 de la Communauté des Etats d’Amérique latine et de la Caraïbe (CELAC) qui regroupe pour la première fois les 33 nations de la région, qui s’émancipent ainsi de la tutelle des Etats-Unis et du Canada.

 

50.  Hugo Chávez a joué un rôle essentiel dans le processus de paix en Colombie. Selon le président Juan Manuel Santos, « si nous avançons dans un projet solide de paix, avec des progrès clairs et concrets, des progrès jamais atteints auparavant avec les FARC, c’est également grâce au dévouement et à l’engagement de Chávez et du gouvernement du Venezuela ».

 

Salim Lamrani

Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne, Salim Lamrani est Maître de conférences à l’Université de la Réunion, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis.

Son dernier ouvrage s’intitule État de siège. Les sanctions économiques des Etats-Unis contre Cuba, Paris, Éditions Estrella, 2011 (prologue de Wayne S. Smith et préface de Paul Estrade).

 

http://operamundi.uol.com.br/conteudo/opiniao/27642/50+ve...

 

08:26 Écrit par poutargue dans International | Commentaires (0) | Lien permanent |  Facebook |

06 mars 2013

MORT DE HUGO CHAVEZ. SON IDEAL RESTE TOUJOURS VIVANT !

Les "spécialistes" des médias, dits "les nouveaux chiens de garde, veulent tuer une deuxième fois Chavez. Depuis ce matin, les commentaires vont bon train... Répétant "qu'il a régné 14 années sans partage", comme s'il n'y avait pas eu d'élections par le peuple ! L'entendez-vous pour d'autres chefs d'Etat, même ici en France ? On peut s'étonner de certains propos comme celui de Michel Sapin, ministre qui a propos de sa mort, déclare "que ce n'est pas un exemple à suivre..." Bien sûr, venant de la part des super pétroliers qu'il a mis hors du pays en les nationalisant, de grands propriétaires agricoles dont il a pris les terres pour les restituer aux paysans, des magnats de l'électricité ou des aéroporst qu'il a nationalisé... On pourrait comprendre, mais là ! Serait-ce parce qu'il a abaissé l'âge de la retraite à 58 ans ou parce qu'il a DOUBLE le salaire minimum en 5 ans ? De 1999 à 2008, il multiplia par 3 les dépenses publiques par habitant, fit reculer de 50% la pauvreté, instaura la santé et l'éducation gratuites... Tout le contraire d'une austérité pour le peuple ! Cet homme d'une grande stature, d'une profonde humanité, fut l'un des plus haïs. Il est depuis diabolisé par l'ensemble des médias internationaux, par toutes les bourgeoisies et les fausses gauches. Hugo Chavez nous a quitté, son peuple le pleure et lui rendra l'hommage qu'il mérite. Nous ne pouvons que saluer un tel homme avec un tel résultat. Sans doute dire que de telles idées ne meurent jamais et lui survivront.

Alain CROCE

576414_493091220750453_443848166_n.jpg

Déclaration du secrétaire général du PCF

Au nom du Parti communiste français et en mon nom propre, je voudrais saluer la mémoire du président Hugo Chavez Frias décédé le 5 mars après avoir affronté courageusement une longue maladie.

Le peuple vénézuélien perd un dirigeant, sans doute le plus important dans son histoire récente, qui a changé radicalement ses destinées. Il reste le président des gens modestes qui a apporté des avancées démocratiques et sociales sans précédent. Sous sa présidence, le Venezuela est devenu un pays indépendant et libre de la domination des pires fléaux du sous-développement dans lequel l'avaient laissé des décennies de gouvernement des forces corrompues et soumises à l’hégémonie étasunienne.

Son décès est aussi une grande perte pour l'Amérique latine tout entière, pour tous ces pays avec qui le Venezuela a développé des relations de coopération et de solidarité, pour tous les gouvernements progressistes avec qui le président Hugo Chavez Frias a commencé à construire une union continentale fondée sur le développement humain et le respect des souverainetés.

Je tiens à transmettre à son peuple, à sa famille, au vice-président Nicolas Maduro et à tous les révolutionnaires vénézuéliens nos plus attristées condoléances et toute notre solidarité. Nous sommes confiants dans l'avenir de la révolution bolivarienne et des peuples de l'Amérique latine forts de l'œuvre qu'il laisse.


Pierre Laurent, secrétaire national du PCF,

Paris, le 6 mars 2013.

 

16:47 Écrit par poutargue dans International | Commentaires (0) | Lien permanent |  Facebook |

12 février 2013

Viande de cheval: les difficultés de la répression des fraudes (Humanité)

2013-02-11dgccrf.jpg

Pour les syndicats et associations de consommateurs, le scandale de la viande de cheval retrouvée dans des lasagnes purs boeufs de la grande distribution souligne la difficulté des services de répression des fraudes, victimes des réductions drastiques de moyens et d'effectifs" à cause de l'austérité budgétaire et de la RGPP.

Les agents de la répression des fraudes étaient certes dès vendredi chez Spanghero et ce lundi chez Comigel, deux sociétés mises en cause dans le scandale. L'affaire met en lumière le manque de moyens dont dispose les services de la DGCCRF (répression des fraudes) pour lutter contre ce genre de tromperie à grande échelle.

600 emplois supprimés

"Les enquêtes de traçabilité, longues et complexes, nécessitent à la fois personnels et compétences techniques (connaissance des produits, des réseaux de distribution, analyse comptable, laboratoires spécialisés...)", a écrit le syndicat Solidaires CCRF&SCL dans un communiqué. Pour ce syndicat, le problème vient du fait que les structures de la DGCCRF ont été "largement rendues inopérantes par la Révision générale des politiques publiques (RGPP) et la Réorganisation administrative et territoriale de l'Etat".

600 emplois ont été supprimés ces cinq dernières années au sein de cet organisme, qui ne compte aujourd'hui "plus que 3.000 agents. Il est encore plus indispensable aujourd'hui que des mesures concrètes et rapides soient enfin prises par le gouvernement afin de rétablir, au service de tous, une véritable administration assurant le niveau de protection auquel les consommateurs sont en droit de prétendre", demande le syndicat.

Un tiers de budget en moins

De son côté, la CGT de la DGCCRF souligne qu'en "éclatant la DGCCRF en de multiples structures-DIRECCTE, DDPP, DDCSPP- la réforme de ce service de l'Etat a organisé l’inefficacité du service (sur les deux dernières années, la baisse d’activité a atteint 20 % contre une baisse d’effectifs de 8 %). (...) Il y a urgence à doter les laboratoires de la CCRF des moyens financiers et humains suffisants. Rappelons que depuis, 4 ans, il manque aux laboratoires 1/3 du bugdet d’entretien du matériel d’analyse. En effet, l’Etat a choisi de ne pas doter de moyens d’analyse ses laboratoires pour des raisons budgétaires".

1830184_5_bda2_ill-1830184-a57d-cheval_37f3dae039053719bba7e91588bf28ff.png?w=358&h=326Vigilance européenne

L'association de consommateurs CLCV va plus loin dans la demande de meilleurs services de répression des fraudes, en appelant à globaliser les efforts au niveau européen. "L'exigence de traçabilité ne suffit pas pour assurer une bonne gestion de crise", selon l'association, qui s'interroge sur le délai entre la détection du problème au Royaume-Uni (15 janvier) et l'identification des acteurs et les retraits de produits en France. "Nos chaînes alimentaires sont vulnérables car une fraude ou une défaillance en un point donné peuvent en cascade concerner des millions de consommateurs à travers l'Europe. Ces points de fragilité devraient être répertoriés et faire l'objet d'une vigilance accrue."

Intérêt des consommateurs

L'UFC-Que choisir espère que grâce à cette affaire, l'intérêt du consommateur va reprendre la main sur ceux des professionnels. Malheureusement, cela ne va pas de soi, déplore Alain Bazot, président de l'association:"Tout se passe comme si, parce qu'il n'y a pas de scandale sanitaire, le seul préjudice était celui de l'industrie. Les associations ne sont pas vues comme des acteurs. Mais on voit ce que ça donne quand on les (les industriels) laisse en autorégulation: ce sont bien eux qui pilotent les yeux fermés".

15:32 Écrit par poutargue dans International | Commentaires (0) | Lien permanent |  Facebook |

07 février 2013

Le président Hollande au Parlement Européen. Réaction du député communiste européen Jacky Hénin.

 

 

Hollande au P.E.jpg


Hollande au Parlement Européen: Une opération rondement menée


 

Et si tout cela n'était qu'une opération de communication bien menée?

Et pourquoi pas? Après tout, François Hollande ne serait pas le premier à habiller ses besoins d'un peu de communication.

Le but poursuivi étant de se faire des alliés au Parlement européen avant le Conseil déterminant de ce vendredi. François Hollande s'est efforcé, avec un réel sens de la communication, de reprendre les thèmes qui font consensus: l'Europe de la paix, du développement économique, du marché commun, de la recherche et du développement, de l'aménagement... Sans pour autant oublier ce qui fait débat: la volonté des États membres de voir midi à leur porte, de l'impossible harmonisation fiscale, de la crise, des politiques d'austérité...

L'enjeu en vaut la chandelle pour le président de la République française. En effet, confronté à la nécessité d'appliquer dans notre pays l'austérité prévue dans le cadre de la règle d'or des traités européens; celui qui a été élu sur le thème: le changement c'est maintenant, ne peut se permettre de voir les politiques européennes se réduire comme peau de chagrin.

C'est l'enjeu du Conseil des chefs d'Etat et de gouvernement à venir: trouver les mots pour convaincre de maintenir le budget à son niveau actuel, ou accepter 960 milliards d'engagements pour 900 milliards de moyens de paiements.

Une situation qui devra forcement ensuite être régularisée car on ne peut indéfiniment vivre à crédit. Se poserait alors la question : de réduire les politiques européennes, d'accumuler du déficit, ou de trouver un nouveau moyen de faire payer les peuples.

Pour le reste, rien sur la construction de richesse, rien sur la relance et le fameux plan de 120 milliards d'investissements, rien sur le progrès social, rien sur des mesures concrètes pour l'industrie....

Pas une seule proposition pour faire payer la crise par ceux qui ont les moyens, pas une seule proposition pour une nouvelle répartition des richesses...

Finalement, c'est probablement Manuel Barroso qui aura définitivement plombé l'intervention de François Hollande, en lui présentant ses plus vives félicitations pour son intervention, pour l'accord sur le partenariat social signé en France...

Quand tes adversaires te félicitent, pose toi la question : quelles erreurs as-tu pu faire?

 

Ceux qui souffrent en Europe, les salariés et leurs familles, ceux qui aspirent à une autre vie, ont vraiment besoin que l'on change la donne en Europe, et ce n'est pas avec ce type de discours que l'on prendra le chemin d'une Europe au service des peuples et pas seulement de la finance.

 

17:15 Écrit par poutargue dans International | Commentaires (0) | Lien permanent |  Facebook |