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07 février 2013

Le président Hollande au Parlement Européen. Réaction du député communiste européen Jacky Hénin.

 

 

Hollande au P.E.jpg


Hollande au Parlement Européen: Une opération rondement menée


 

Et si tout cela n'était qu'une opération de communication bien menée?

Et pourquoi pas? Après tout, François Hollande ne serait pas le premier à habiller ses besoins d'un peu de communication.

Le but poursuivi étant de se faire des alliés au Parlement européen avant le Conseil déterminant de ce vendredi. François Hollande s'est efforcé, avec un réel sens de la communication, de reprendre les thèmes qui font consensus: l'Europe de la paix, du développement économique, du marché commun, de la recherche et du développement, de l'aménagement... Sans pour autant oublier ce qui fait débat: la volonté des États membres de voir midi à leur porte, de l'impossible harmonisation fiscale, de la crise, des politiques d'austérité...

L'enjeu en vaut la chandelle pour le président de la République française. En effet, confronté à la nécessité d'appliquer dans notre pays l'austérité prévue dans le cadre de la règle d'or des traités européens; celui qui a été élu sur le thème: le changement c'est maintenant, ne peut se permettre de voir les politiques européennes se réduire comme peau de chagrin.

C'est l'enjeu du Conseil des chefs d'Etat et de gouvernement à venir: trouver les mots pour convaincre de maintenir le budget à son niveau actuel, ou accepter 960 milliards d'engagements pour 900 milliards de moyens de paiements.

Une situation qui devra forcement ensuite être régularisée car on ne peut indéfiniment vivre à crédit. Se poserait alors la question : de réduire les politiques européennes, d'accumuler du déficit, ou de trouver un nouveau moyen de faire payer les peuples.

Pour le reste, rien sur la construction de richesse, rien sur la relance et le fameux plan de 120 milliards d'investissements, rien sur le progrès social, rien sur des mesures concrètes pour l'industrie....

Pas une seule proposition pour faire payer la crise par ceux qui ont les moyens, pas une seule proposition pour une nouvelle répartition des richesses...

Finalement, c'est probablement Manuel Barroso qui aura définitivement plombé l'intervention de François Hollande, en lui présentant ses plus vives félicitations pour son intervention, pour l'accord sur le partenariat social signé en France...

Quand tes adversaires te félicitent, pose toi la question : quelles erreurs as-tu pu faire?

 

Ceux qui souffrent en Europe, les salariés et leurs familles, ceux qui aspirent à une autre vie, ont vraiment besoin que l'on change la donne en Europe, et ce n'est pas avec ce type de discours que l'on prendra le chemin d'une Europe au service des peuples et pas seulement de la finance.

 

17:15 Écrit par poutargue dans International | Commentaires (0) | Lien permanent |  Facebook |

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