23 janvier 2013
La ville de Rennes reprend la main sur la gestion de l'eau
La ville de Rennes, après d'autres municipalités comme Paris, a opté pour une gestion publique de l'eau, mettant fin à 130 années de délégation privée en faveur du groupe Veolia (ex-Générale des eaux).
Le conseil municipal à majorité socialiste a voté par 51 voix contre 9, lundi soir, la création d'une société publique locale chargée d'assurer la gestion de l'eau à expiration, fin 2014, de la délégation de service public accordée à Veolia. "Il s'agit d'un vrai choix politique consistant pour la collectivité à reprendre en main la gestion de l'eau", a indiqué une porte-parole de la mairie.
Outre un objectif "a minima d'une stabilité des prix", la municipalité souhaite "mettre fin au paradoxe qui voulait que la Ville milite pour une baisse de la consommation d'eau, alors que le délégataire a intérêt à ce que celle-ci augmente", a-t-elle fait valoir. Rennes affiche un prix de l'eau parmi les plus bas des grandes villes de l'Ouest, mais celui-ci a régulièrement progressé ces dernières années et Veolia souhaitait revoir "son niveau de tarifs", selon la municipalité. "Cette décision ne peut être aucunement interprétée comme une sanction (...) du délégataire actuel", a toutefois souligné le conseiller municipal délégué à l'eau et à l'assainissement, Marc Hervé.
La société publique locale associera dans un premier temps la ville de Rennes (212.000 habitants) au Syndicat mixte de production du bassin rennais et aura pour vocation de s'ouvrir aux communes environnantes, soit une population totale de 400.000 habitants. Plusieurs grandes agglomérations, à l'instar de Paris en 2010, sont repassées à une gestion publique de l'eau ces dernières années ou envisagent de le faire, comme Nice. La région Ile-de-France veut également pousser l'ensemble des collectivités franciliennes à reprendre la main sur la gestion de l'eau.
le 22 Janvier 2013
Pour quelles raisons ce qui est possible à Rennes ou Paris, avec des majorités socialistes, ne l'est pas sur les communes de Marseille Provence Métropole où la décision majoritaire (à l'exception du groupe CRC communiste), a été de reconduire une délégation de service public (DSP) à la fin des contrats actuels pour 2014 ? Rappel la S.E.M (société des eaux de Marseille), c'est Véolia... L'eau n'est pas une marchandise, c'est un bien commun de l'humanité !
Alain CROCE
08:31 Écrit par poutargue dans localité, National | Commentaires (0) | Lien permanent | Facebook |
22 janvier 2013
ADSL A GIGNAC LA NERTHE. RESTONS MOBILISES, ON AVANCE...
17:07 Écrit par poutargue dans localité | Commentaires (0) | Lien permanent | Facebook |
MARSEILLE DEVOIR DE MEMOIRE. RAFLE DANS LA VILLE REBELLE
Pour la première fois deux ministres de la République sont venus commémorer ce mal fait à Marseille par la France de Vichy et honorer la mémoire de quelques 23 000 déportés.
l y a tout juste 70 ans, du 20 au 24 janvier 1943, la police française aux ordres de l’Allemagne nazie, évacuait 20 000 personnes des vieux quartiers du Vieux-Port avant de les détruire.
Dès le 22 janvier, tous les habitants des vieux quartiers, zone populaire des abords du Vieux-Port de Marseille, ont été évacués par tramway. Les immeubles seront détruits à l’explosif à partir du 1er février. Photo issue des archives de l'armée allemande et collection personnelle.
22 janvier 1943, 22 heures. Les habitants des vieux quartiers de Marseille, situés derrière l’hôtel de ville, que la police française commence à évacuer violemment, ne savent pas qu’ils sont en train de subir la plus grande rafle de la Seconde Guerre mondiale en France. Les tramways marseillais sont réquisitionnés pour déplacer au total 20 000 personnes de 27 nationalités vers la gare d’Arenc. Direction des camps à Fréjus (Var) - dans lesquels on fera dormir hommes, femmes, enfants et vieillards à même le sol - puis Compiègne et pour certains les camps de la mort en Allemagne. Deux jours plus tôt, des rafles avaient frappé environ 250 familles de la communauté juive du quartier de l'Opéra. Retour sur une tragédie qui a marqué à jamais l’histoire de la cité phocéenne.
Les appels à l’évacuation retentissent dans les ruelles du quartier ouvrier de Marseille, à deux pas du Vieux-Port. On frappe aussi aux portes pour sommer tout le monde de sortir, de fermer les portes à clé et d’emmener quelques effets personnels, « pour 48 heures »... Des familles entières marchent dans la rue avec leur paquetage. Leur tort ? Être des prolétaires et vivre dans un quartier populaire à une époque où l'État collaborateur méprise Marseille la rebelle telle « une Suburre obscène (…), l’écume de la Méditerranée », comme écrira l’académicien Louis Gillet en 1942. Au fil des ans, les immeubles avaient accueilli des immigrés italiens, espagnols, grecs ou des Français venant de Corse. Plus qu’un quartier, c’est la volonté d’anéantir une partie de la population jugée ennemie de « l'État français » qui anime les esprits des nazis et de Vichy.
Au prétexte fallacieux de réprimer les auteurs d'attentats dans des hôtels marseillais, une machine de guerre se met en route. Adolf Hitler, lui-même, ordonne la destruction du quartier, qu’il considère comme un labyrinthe propice à la résistance et à l’accueil de déserteurs allemands. Le sinistre René Bousquet* s'attellera à l’opération à la tête de la police française. Il aurait insisté pour mener à bien la mission, estimant que cela passerait mieux avec des uniformes français.
L’ordre est donc venu de Berlin. Le 4 janvier 1943, Karl Oberg, chef de la police allemande et des troupes SS sur tout le territoire français, reçoit un télégramme du Reichführer SS Himmler : « Je ne comprends pas que vous ne m’ayez pas tenu au courant de l’état de choses à Marseille. Le Führer est excité et très mécontent. Il a décidé ce qui suit : le quartier du Vieux-Port qui est connu pour être un refuge de la pègre internationale doit être immédiatement évacué par la population (…) Pour des raisons militaires, le quartier sera abattu par le génie de la Wehrmacht. »
Le quartier détruit « par la mine et par le feu »
Himmler lui ordonne la destruction du quartier. Il s’exécutera en déclarant : « Cette ville est le chancre de l’Europe et l’Europe ne peut vivre tant que Marseille ne sera pas épurée (…) C’est pourquoi l’autorité allemande veut nettoyer de tous les indésirables les vieux quartiers et les détruire par la mine et le feu. » Le plan est macabre : confinement, évacuation, fouille des immeubles, déportation, destruction… et cyniques indemnisations par le gouvernement français. Les tractations entre l’État major allemand et René Bousquet sont menées sur la manière de procéder.
La première vague de la grande rafle débute le 22 au soir. Au total, 40 000 personnes sont contrôlées et 5 956 arrêtées dans un premier temps. On ira aussi chercher 2 000 prisonniers aux Baumettes.
Le 23, début de la seconde phase. Le quartier est encerclé par les automitrailleuses. Quelques professions (personnels médicaux, médecins, employés communaux, boulangers…) sont autorisées à rester en ville, tout en quittant le quartier. Pendant, ce temps, l’Abbé Cayol, curé de Saint-Laurent, sonne les cloches en guise de protestation et d’alerte.
On ne traîne pas du côté des autorités, une fois le quartier évacué. On vide les magasins d'alimentation. La compagnie d’électricité et de gaz retire les compteurs et les tuyaux, idem pour les portes, les fenêtres, la plomberie… Les appartements sont pillés. La zone est devenue un quartier fantôme.
Pendant ce temps, jusqu’au 27 janvier, personne ne sort des camps de Fréjus. Du 27 janvier au 2 février, certains sont libérés mais ne pourront pas regagner leur logement. Au final, 1 494 immeubles seront démolis à l’explosif le 1er février sur 14 hectares. L’anéantissement durera 17 jours et mettra 27 000 sinistrés à la rue. Marseille est meurtrie.
S.M (La Marseillaise du 21/01/2013)
* René Bousquet - avec le col de foururre - (né le 11 mai 1909 à Montauban, assassiné le 8 juin 1993 à Paris) est un haut fonctionnaire français qui a exercé, sous le gouvernement de Pierre Laval, les fonctions administratives de Secrétaire général à la police du régime de Vichy du 18 avril 1942 au 31 décembre 1943.
16:36 Écrit par poutargue dans National | Commentaires (0) | Lien permanent | Facebook |
18 janvier 2013
DECENTRALISATION. Le projet de loi « Lebranchu » ne sera pas adopté avant fin 2013
Selon La Gazette des Communes, la présentation du projet de loi en conseil des ministres n’aura pas lieu avant le mois de mars 2013. D’ici l’été, seule, une lecture parlementaire sera possible. A l’Assemblée, c’est Olivier Dussopt (PS) qui devrait être rapporteur du texte. En attendant, l’Association des maires de France (AMF) multiplie les mises en garde.(Extraits).
Plusieurs sources, proches du gouvernement, le confirment ces derniers jours : le projet de loi de décentralisation et de réforme de l’action publique ne sera pas adopté avant l’automne 2013.
Impossible de tenir l’objectif de l’été 2013, avancé par la ministre en charge du dossier, Marylise Lebranchu. La présentation du projet de loi en conseil des ministres interviendra, au mieux, au mois de mars. Seule, une première lecture se tiendra d’ici la fin de la session parlementaire. Résultat : le texte figurera encore au programme du Parlement cet automne.
Nouveau train de consultations - Avant de transmettre le projet au Conseil d’Etat, sans doute fin janvier, le gouvernement devra procéder à des arbitrages à haut risque. Le cas, très controversé, de la métropole marseillaise n’est pas encore réglé.
Avant de transmettre le projet de loi au Conseil d’Etat, le gouvernement mène un nouveau train de consultations avec les associations d’élus. Sera-t-il suffisant pour calmer la fronde qui grandit ? Pas sûr.
La présidence par les régions des conférences territoriales de l’action publique, tranchée par le gouvernement, provoque toujours l’ire de l’AMF et de l’ADF (Association des départements de France). « Si le principe de retour à la clause de compétence générale est acquis, il ne saurait souffrir le moindre encadrement », a prévenu Claudy Lebreton (PS), président de l’ADF dans un communiqué publié le 10 janvier.
L’Association des maires de France ne s’en tient pas là. « Le Président de la République et le Premier ministre ont exprimé la nécessité d’un pacte de confiance entre les collectivités et l’Etat… Ce pacte doit être immédiatement négocié sans attendre la création du Haut conseil des territoires. Nous ne pouvons retarder la discussion d’un an. Nous ne pouvons imaginer un nouvel acte de décentralisation sans que les règles du jeu financières aient été discutées de la manière la plus consensuelle possible » a jugé André Laignel.
« Nous maintenons notre volonté que la commission consultative d’évaluation des normes (CCEN) puisse poser son véto à la création de toute nouvelle norme », a-t-il indiqué, à l’adresse du gouvernement qui, en raison d’un risque d’inconstitutionnalité, n’intègre plus cette promesse de François Hollande dans ses travaux.
Un encouragement supplémentaire à tous les maires, élu-e-s et population qui luttent depuis plusieurs mois pour faire échec au projet de Méga-Métropole et à la "recentralisation" des territoires. (NDR).
11:00 Écrit par poutargue | Commentaires (0) | Lien permanent | Facebook |
Gignac-la-Nerthe. La Poste fermée trois mois (La Marseillaise)
Le bureau de poste local a tire le rideau temporairement depuis le 8 janvier et ce jusqu'au 15 avril. Réaction du Conseiller Municipal Alain Croce.
Décidément La poste n'est vraiment plus ce qu'elle était. En effet, si d'importants travaux dits « de rénovation » vont être réalisés pendant ces trois mois de fermeture à la poste de la commune, rien n'a été proposé à la population comme palliatif à cette situation. Alain Croce, Conseiller Municipal, nous a interpellé récemment pour faire part de son réel mécontentement. « Nous avons, avec le Maire, rencontré à plusieurs reprises les représentants de La Poste. Les explications font état du choix de Gignac, bureau parmi les 10 choisis pour une expérience au niveau national, afin d'y réaliser un établissement totalement rénové et repensé. Un bureau futuriste. A terme, les guichets avec les vitres anti-franchissement seront supprimés. Un espace accueil sera mis en place afin de faire bénéficier d'un accompagnement personnalisé pour diriger les usagers-client vers les automates qui vont être mis on place pour les dépôts et retraits d'argent pour l'affranchissement des envois. Des îlots polyvalents seront implantés, d'après La Poste, pour des opérations dites "rapides" du type retrait ou dépôt de colis, achat d'emballages ou d'affranchissements… »
Un bien bel équipement en perspective, sauf que… « nous avons alerté les responsables de La Poste à la recherche de locaux municipaux pendant la période de fermeture, sur le fait que seule La Poste était responsable de cet état de fait, qu'il n'y avait, pas de locaux disponibles en mairie. Par contre, nous avons proposé comme cela a d'ailleurs été fait dans certaines localités du département, d'installer un local de type Algeco sur le parking à l'intérieur du gymnase de la Pousaraque. La Poste a refusé par mesure d'économie… C'était trop cher pour une ville de moins de 10.000 habitants ! Nous avons évoqué la nécessité de continuité du service public postal, l'éloignement pour se rendre à Saint-Victoret pour retirer les colis et lettres recommandées avisés, notamment pour les personnes en difficultés ou âgées. Il nous a été répondu que le contrat signé entre La Poste et le gouvernement (depuis 2005 où la loi a transformé La Poste en Société anonyme. Ndlr), imposait une distance d'un maximum de 5 kilomètres pour se rendre à un point de contact postal, ce qui était respecté. Enfin nous avons alerté sur la nécessité de maintenir des effectifs suffisants pour familiariser la population avec les automates ».
Le maintien des services publics sur la commune, leur développement, reste une préoccupation première de la municipalité. Elle entend y veiller tout en demandant à la population, comme pour les nuisances des avions ou l'accès à l'Internet, de rester vigilants et d'intervenir en ce sens. « Aujourd'hui La Poste, transformée en société anonyme, verse des millions d'euros de dividendes aux actionnaires pour l'instant publics… Les économies sont recherchées soit sur le dos du personnel soit sur celui des usagers-clients. Il est temps que le gouvernement tienne sur La Poste les engagements pris par le PS, lors de la votation citoyenne en octobre 2009 avec les plus de 2,3 millions de votants (1.600 votes à Gignac. Ndlr). Celui qui est aujourd'hui devenu ministre du gouvernement, Benoît Hamon m'avait déclaré à Marseille fin 2010, devant les postiers : "Il faudra bien, si la gauche revient au pouvoir, réintégrer La Poste dans la propriété publique." C'est pour quand ? »
Joffret Melen (La Marseillaise, le 15 janvier 2013)
10:47 Écrit par poutargue | Commentaires (0) | Lien permanent | Facebook |