Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

13 novembre 2012

85 MAIRES S'ADRESSENT AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE...

Port de Marseille.jpg

85 maires de notre département viennent de publier une page dans le journal La Provence du lundi 12 novembre 2012. Il s'agit de la lettre adressée au Président de la République, au premier ministre et aux parlementaires des Bouches-du-Rhône concernant le REFUS D'UNE METROPOLE A MARSEILLE. Voir lien:

85 maires.pdf

Ainsi toutes opinions politiques confondues, la défense du socle républicain que constitue la commune issue de la Révolution de 1789, s'élargie. Les retombées d'une Métropole qui serait imposée à marche forcée pour les habitants de nos communes serait un très mauvais signal d'un gouvernement qui n'a pas été élu pour cela, même si l'abrogation de la loi Sarkozy de 2010 demandée par tous les élus de gauche alors, demeure à l'ordre du jour. Construire des coopérations nouvelles entre communes et communautés d'agglomération avec un aménagement du territoire concerté reste d'actualité. Quel outil pour le faire ?

Un syndicat mixte de coopérations inter-communale incluant le département peut y répondre.

 

Alain CROCE

07:22 Écrit par poutargue | Commentaires (0) | Lien permanent |  Facebook |

09 novembre 2012

RAPPORT GALLOIS. UNE CURE D’AUSTERITE INACCEPTABLE !

 

e2918201e4b974a3515ad39bba30e844.jpeg

Le gouvernement vient de reprendre la quasi-totalité des préconisations du rapport Gallois. Ainsi 20 milliards d’euros sont offert aux entreprises sans véritable contrepartie. Les diverses hausses de TVA, la cure d’austérité pour les services publics avec des répercussions importantes pour les collectivités locales, pour la majorité de la population. Est-ce cela une politique de gauche ?

Depuis un an le MEDEF réclamait à cors et à cris à Sarkozy un coup de massue de 60 milliards d’euros sur les ménages et dépenses publiques, afin d’accroître encore plus la rentabilité financière.

Ce qu’ils n’ont pu obtenir par les urnes avec l’arrivée de François Hollande au pouvoir, ils ont voulu l’arracher avec une offensive sans précédent sur le pouvoir. Ce sont les patrons « pigeons » puis les 98 grands patrons qui sont montés au créneau.

Fallait-il envoyer autant de ministres aux journées du MEDEF ? Ce fut un signe fort du gouvernement de Jean Marc Ayrault sans doute pour les rassurer.

Les 60 milliards, ils les auront, mais en 3 fois, à partir de 2014.

La « TVA sociale sera supprimée » clamait haut et fort François Hollande pendant la campagne électorale, même si Valls qui avait un coup d’avance en la matière disait lui que « c’était une mesure qui pouvait être de gauche »… Aujourd’hui, elle revient sur une autre forme mais aussi brutale. C’est une taxe injuste qui frappe durement les plus démunis.

A longueur d’antenne, que n’a-t-on pas entendu sur les médias, concernant les « charges patronales », le « coût du travail », la nécessaire « compétitivité » des entreprises, etc.

La pensée unique a déversé ses flots de chiffres tronqués, d’économistes au rabais, de penseurs es-société en voie de liquidation. C’est une idéologie se situant dans la contre offensive de ceux tel Denis Kessler (2007), veulent effacer le modèle social français issu du Conseil National de La Résistance en 1946. (Voir tableaux ci-joint sur le lien suivant: Rapport Gallois décrypté.doc )

Le travail vivant et le secteur public en sont les principales cibles. C’est le libéralisme dans toute sa dureté où l’affrontement capital / travail voit le premier disputer le pactole financier au second.

C’est donc l’austérité budgétaire qui se met rapidement en place, 6 mois à peine après l’installation du gouvernement socialiste. Nulle part, il n’est question de s’attaquer aux 309 milliards d’euros qui chaque année vont du fruit du travail aux dividendes des actionnaires ou à l’endettement des entreprises. La droite malgré « l’usine à gaz » évoquée comme seule (faible) opposition aux mesures prises, en redemande, le Front National applaudit et parle « protectionnisme ». Le Parti communiste, le Front de Gauche, la majorité des organisations syndicales, certains au sein même du Parti Socialiste, aujourd’hui les Verts qui se demandent ce qu’ils font au gouvernement, se sont déclarés peu ou prou en opposition ou interrogatifs face à de telles mesures qui ne résoudront en rien les effets de la crise qui frappe de plein fouet la grande majorité de nos concitoyens. La part de la valeur ajoutée dévolue aux actionnaires a doublé ces douze dernières années. La rengaine sur « le coût du travail » fait long feu avec la réalité des salaires en France aujourd’hui, qui ne permettent pas de vivre décemment le plus grand nombre, avec un poids du chômage insupportable.

En soulageant les entreprises de 20 milliards d’euros, en les transférant sur le dos des ménages via la baisse de 10 milliards des dépenses publiques, en augmentant la TVA pour une valeur de 6,5 milliards d’euros auxquels s’ajoutent 3,5 milliards d’euros supplémentaires de taxe écologique, le gouvernement prend le risque d’élargir le nombre de mécontents, sans pour autant sortir le pays de la spirale infernale dans laquelle il s’engouffre. La balle est dans le camp de tous ceux qui ont porté la gauche au pouvoir pour de véritables changements pour inverser de tels choix. Le défi doit être relevé !

Alain CROCE

13:44 Écrit par poutargue dans National | Commentaires (0) | Lien permanent |  Facebook |

07 novembre 2012

Georges Rosso. « L'autonomie communale doit être respectée »

 

Le Maire communiste du Rove portait la parole de 72 Maires à la rencontre en Préfecture avec la Ministre de la Décentralisation Marylise Lebranchu.

Retour avec le Maire PCF du Rove sur la rencontre en Préfecture avec la Ministre de la décentralisation venue s'exprimer sur le projet de métropole du Gouvernement. Lui-même premier magistrat d'une commune membre de la Communauté Urbaine de Marseille, il s'est fait l'interprète de 72 maires concernés et a remis deux lettres à Marylise Lebranchu au terme d'une intervention très applaudie par ses collègues.

La Marseillaise. Quel message avez-vous délivré à la Ministre ?

Georges Rosso. Il y a un large accord chez les Maires concernés sur la défense de l'autonomie des communes concernées par le projet gouvernemental. A la suite d'une réunion à Cadolive dans le cadre du collectif de Maires « Sauvons nos communes » j'ai été désigné à l'unanimité pour demander à la Ministre de ne plus dévitaliser les communes de France, d'abroger la réforme territoriale du 16 décembre 2010, d'associer les communes aux projets qui concernent leurs habitants, et enfin que les projets sur l'organisation territoriale des Bouches-du-Rhône ne conduisent pas à la création d'une métropole à marche forcée. Sur 90 maires concernés, 72 dont 8 dirigent des communes membres de la Communauté Urbaine de Marseille (CUM) ont signé une lettre à la ministre considérant que la question les concernait au premier chef et ne relevait pas que des Présidents des huit intercommunalités du département. J'étais présent en Préfecture pour la remettre à la Ministre de même qu'une autre lettre, en forme d'appel des Maires, parlementaires et présidents d'intercommunalités du département. Les élus concernés y proposent un projet de pôle métropolitain tel qu'il a été créé avec succès à Nantes le 1er juillet 2012 sous l'impulsion de monsieur le Premier Ministre Jean Marc Ayrault.

J'ai demandé 2 minutes 30 à la Ministre qui au départ souhaitait prononcer son allocution sans entendre la voix des Maires. Elle a fini par accepter que je m'exprime et a pu constater l'opinion très majoritairement partagée : la structure dont a besoin le département ne pourra réussir si on touche à l'autonomie communale.

La Marseillaise. Que retirez-vous de sa réponse ?

Georges Rosso. Elle m'a affirmé que le projet ne toucherait pas à la commune qui reste pour elle le socle de la république. C'est très bien mais cela reste des paroles. Elle a estimé que le pôle métropolitain était une forme institutionnelle trop fragile et qu'il fallait une métropole. Je n'entrerai pas dans ces considérations : nous demandons l'abrogation de la loi qui définit les deux notions. L'important est d'entendre les principes que nous défendons. Nous sommes pour toutes les coopérations librement consentis et mutuellement avantageuses dans le respect des communes c'est-à-dire de la démocratie de proximité.

La Marseillaise. Comment envisagez-vous la suite ?

Georges Rosso. L'apport des élus doit être pris en compte. Le processus lancé par le gouvernement est très court puisque la nouvelle loi doit être votée avant mars 2013 car il n'est pas possible d'opérer des modifications moins d'un an avant les prochaines municipales. Nous serons donc très réactifs. Nous demandons à voir le projet de loi pour savoir de quoi nous parlons et avancer nos arguments. La mobilisation des Maires est considérable, nous sommes déterminés à ce que la structure qui sera en discussion ne touche pas à l'autonomie communale.

Propos recueillis par Léo Purguette (La Marseillaise, le 1er novembre 2012)

 

08:01 Écrit par poutargue | Commentaires (0) | Lien permanent |  Facebook |

04 novembre 2012

LA METROPOLE MARSEILLAISE : ACTE III DE LA RECENTRALISATION ?

 

 

170px-Metropolisnew.jpg

Depuis la venue en septembre du premier ministre Jean Marc Ayrault, nombre de ministres se sont succédés à Marseille afin de « vendre » le produit Métropole, nouvel élixir de jouvence pour Marseille et bien sûr son territoire métropolitain. Retour en arrière, pourquoi cette venue et ce diagnostic ?

Bien entendu, pour mettre fin à une série de meurtres ou règlement de comptes qui affecterait Marseille, victime de tous les maux du grand banditisme.

Depuis l’actualité a démontré le revers de la médaille. Ce sont les « ripoux » de la police de la « bac des quartiers Nord » qui ont été arrêtés, pas les assassins. En Corse, c’est un énième règlement de comptes, sans pour autant que l’on brandisse là-bas, la solution miracle Métropole. Il y a deux jours, deux nouveaux assassinats viennent d’être commis en pleine rue des quartiers… Nord, pendant l’installation des renforts de police !

Exit donc le motif initial qui avec le temps sera vite oublié.

Par contre, le ballet frénétique se poursuit sous la houlette de la ministre Marylise Lebranchu, qui multiplie les rencontres. Jusqu’au président de la République lui-même qui vient en personne, confirmer que « le nouvel acte de la décentralisation inclura le fait métropolitain. »

C’est ce qu’a retenu Eugène Caselli, président de Marseille Provence Métropole, reçu à cette occasion à l’Elysée avec 25 maires et présidents d’agglomération phares ce mardi 30 octobre, favorable lui à la Métropole.

La veille, le 29 octobre, la ministre Lebranchu a rencontré de nombreux maires et élu-e-s de notre département en préfecture à Marseille. L’ADECR, qui est l’association des élu-e-s communistes et républicains, avait appelé à venir manifester l’opposition à cette Métropole « imposée à marche forcée ». J’étais donc présent à ce rassemblement écourté par la ministre qui, pour une fois n’est pas coutume à Marseille, à ouvert les portes de la préfecture à tous. Se voulant rassurante envers les élu-e-s présents, elle indiquait rechercher un consensus, indiquant « que la loi de 2010 serait abrogée, que les communes ne disparaîtraient pas, que les compétences des maires ne seraient pas impactées, etc.… » Elle annonce un calendrier serré. D’ici fin décembre, la concertation doit se conclure par une loi présentée au parlement au printemps 2013. Georges Rosso, maire communiste du Rove, prenait la parole et lui remettait 72 signatures des maires opposés à la mise en place de cette Métropole, ainsi que la lettre commune des présidents d’agglomération de notre département (sauf celui de MPM). Le message fut clair, chaleureusement applaudi par la quasi-totalité des élu-e-s présents de toutes tendances, ce que ne pouvait que constater la ministre. Il n’en fut pas de même selon les intervenants favorables à la Métropole.

Imaginer une entité à 90 communes avec la Métropole, alors qu’actuellement 18 communes constituent la communauté urbaine Marseille Provence Métropole, déjà pas simple, même si celles-ci conserveraient leur PLU (plan local d’urbanisme) ne rassure en rien les maires, même si on leur promet une réunion mensuelle. La question est pourquoi faire une nouvelle structure d’une telle taille ? Dans quel but, éloigner encore le centre de décisions des communes, donc de la proximité des populations ?

Officiellement il s’agit de « sauver Marseille, ville pauvre, qui croule sur les charges de centralité et ne retire aucun subside par exemple de Plan De Campagne avec sa zone commerciale où les marseillais viennent consommer », selon les propos du maire Jean Claude Gaudin, qui lui ne souhaiterait pas une Métropole si vaste. Or selon le schéma établi PLM (Paris, Lyon, Marseille), ces mégapoles en fait, seraient organisées (avec sans doute une particularité marseillaise), pour « être en compétition » avec les grandes métropoles européennes notamment comme Gênes ou Barcelone. Lorsque que l’on voit à quel prix elles se sont bâties, dans ces pays dont les populations sont étranglées par le diktat de la troïka européenne, on comprend vite que les peuples, et en bout de ligne, nos concitoyens gignacaises et gignacais, n’ont rien à y gagner.

A contrario, un véritable aménagement des territoires doit raisonner en premier lieu en termes de  coopérations, en France et en Europe, en matière de transports, de logements, de services publics adéquats… Pas en terme de concurrence entre les entreprises et les salariés réduits au stade de salariés « kleenex », jetables à souhaits pour les profits des actionnaires. On comprend pourquoi le patronat marseillais, le MEDEF, revendique l’urgence de la Métropole. In fine, sous couvert de décentralisation, on recentralise. Si on en doutait, regardons ce qui se passe en termes de réorganisations dans les services publics tels France Télécom, la Poste, les finances, l’hôpital… Où on éloigne de plus en plus les services des populations, avec des répercussions graves comme malheureusement le drame de la maternité trop éloignée, ou le nouveau suicide à la Poste, viennent de nous le rappeler dernièrement. Il y a urgence au-delà des élu-e-s à ce que les populations s’en mêlent. Retirer peu à peu l’autonomie communale, c’est éloigner le centre des décisions des citoyens, la proximité de leurs élu-e-s.

Ensemble construisons en harmonie avec les populations, des coopérations nouvelles qui permettront le mieux vivre dans nos territoires qui ont droit à une égalité de traitement envers les citoyens, synonyme d’égalité dans le cadre de la République, et non de compétitions inter-territoires.

Alain CROCE

Conseiller municipal de Gignac La Nerthe,

Conseiller communautaire Marseille Provence Métropole

P.S. Ce samedi l’émission sur France 3, « la voix est libre » a donné la parole à Eugène Caselli, partisan de la Métropole et à Maryse Joissains, maire UMP d’Aix, présidente de l’agglo du Pays d’Aix, opposée à la Métropole. Norbert Nourian, directeur  des études à Science po à Aix, partisan lui aussi de la Métropole, on l’aura compris dans ses propos, venait compléter ce débat. Il est dommage que parmi les opposants au projet, ni les maires ou présidents d’agglomération du P.S, du PCF ou d’autres, n’aient pas été invités. La « voix ne serait-elle pas libre » sur France 3 ?

09:54 Écrit par poutargue dans National | Commentaires (0) | Lien permanent |  Facebook |