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07 novembre 2012

Georges Rosso. « L'autonomie communale doit être respectée »

 

Le Maire communiste du Rove portait la parole de 72 Maires à la rencontre en Préfecture avec la Ministre de la Décentralisation Marylise Lebranchu.

Retour avec le Maire PCF du Rove sur la rencontre en Préfecture avec la Ministre de la décentralisation venue s'exprimer sur le projet de métropole du Gouvernement. Lui-même premier magistrat d'une commune membre de la Communauté Urbaine de Marseille, il s'est fait l'interprète de 72 maires concernés et a remis deux lettres à Marylise Lebranchu au terme d'une intervention très applaudie par ses collègues.

La Marseillaise. Quel message avez-vous délivré à la Ministre ?

Georges Rosso. Il y a un large accord chez les Maires concernés sur la défense de l'autonomie des communes concernées par le projet gouvernemental. A la suite d'une réunion à Cadolive dans le cadre du collectif de Maires « Sauvons nos communes » j'ai été désigné à l'unanimité pour demander à la Ministre de ne plus dévitaliser les communes de France, d'abroger la réforme territoriale du 16 décembre 2010, d'associer les communes aux projets qui concernent leurs habitants, et enfin que les projets sur l'organisation territoriale des Bouches-du-Rhône ne conduisent pas à la création d'une métropole à marche forcée. Sur 90 maires concernés, 72 dont 8 dirigent des communes membres de la Communauté Urbaine de Marseille (CUM) ont signé une lettre à la ministre considérant que la question les concernait au premier chef et ne relevait pas que des Présidents des huit intercommunalités du département. J'étais présent en Préfecture pour la remettre à la Ministre de même qu'une autre lettre, en forme d'appel des Maires, parlementaires et présidents d'intercommunalités du département. Les élus concernés y proposent un projet de pôle métropolitain tel qu'il a été créé avec succès à Nantes le 1er juillet 2012 sous l'impulsion de monsieur le Premier Ministre Jean Marc Ayrault.

J'ai demandé 2 minutes 30 à la Ministre qui au départ souhaitait prononcer son allocution sans entendre la voix des Maires. Elle a fini par accepter que je m'exprime et a pu constater l'opinion très majoritairement partagée : la structure dont a besoin le département ne pourra réussir si on touche à l'autonomie communale.

La Marseillaise. Que retirez-vous de sa réponse ?

Georges Rosso. Elle m'a affirmé que le projet ne toucherait pas à la commune qui reste pour elle le socle de la république. C'est très bien mais cela reste des paroles. Elle a estimé que le pôle métropolitain était une forme institutionnelle trop fragile et qu'il fallait une métropole. Je n'entrerai pas dans ces considérations : nous demandons l'abrogation de la loi qui définit les deux notions. L'important est d'entendre les principes que nous défendons. Nous sommes pour toutes les coopérations librement consentis et mutuellement avantageuses dans le respect des communes c'est-à-dire de la démocratie de proximité.

La Marseillaise. Comment envisagez-vous la suite ?

Georges Rosso. L'apport des élus doit être pris en compte. Le processus lancé par le gouvernement est très court puisque la nouvelle loi doit être votée avant mars 2013 car il n'est pas possible d'opérer des modifications moins d'un an avant les prochaines municipales. Nous serons donc très réactifs. Nous demandons à voir le projet de loi pour savoir de quoi nous parlons et avancer nos arguments. La mobilisation des Maires est considérable, nous sommes déterminés à ce que la structure qui sera en discussion ne touche pas à l'autonomie communale.

Propos recueillis par Léo Purguette (La Marseillaise, le 1er novembre 2012)

 

08:01 Écrit par poutargue | Commentaires (0) | Lien permanent |  Facebook |

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