03 juillet 2015
AVEC LE PEUPLE GREC.... OXI !
L'image est saisissante, 10 ans après, les mêmes qui voulaient nous imposer le TCE se mobilisent contre le NON des Grecs. Les mêmes arguments, la même soumission aux marchés financiers, les mêmes mensonges...
L'attitude du FMI, de la BCE et de l'Eurogroupe est suicidaire, obligeant même un DSK, ex président du FMI, à pointer les aberrations du chantage opéré contre la Grèce.
En vérité ce qui se joue dimanche en Grèce dépasse les frontières de ce pays. Ce qui se joue, et qui est insupportable aux tenants du système c'est la possibilité pour un peuple d'exprimer un autre choix que celui que nous impose la finance.
Dimanche si le NON (OXI) l'emporte cela constituera une victoire pour tous les peuples en Europe.
Faisons entendre notre solidarité au peuple Grec.
Ci-dessous quelques éléments pour décrypter les arguments avancés par les tenants du oui. (Source Attac France)
La gabegie grecque ?
Selon l’OCDE, les fonctionnaires représentaient en Grèce 7 % de l’emploi total en 2001, et 8 % en 2011, contre 11 % en Allemagne et 23 % en France (incluant la sécurité sociale). Les dépenses publiques de la Grèce représentaient en 2011, 42 % du PIB contre 45 % (Allemagne) et 52 % (France). Comme en France, ce ne sont pas les dépenses publiques mais les taux d’intérêt excessifs et les cadeaux fiscaux qui ont gonflé la dette.
(Source : Contre les bobards médiatiques Attac France )
Un puits sans fond ?
De 2010 à 2013 la Grèce a reçu 207 Milliards d’euros en prêts des États européens et des institutions européennes assortis de plans de réformes. Il s’agirait « d’aides à la Grèce ». 77 % de ces prêts ont servi à recapitaliser les banques privées grecques (58 Mds €) ou ont été versés directement aux créanciers de l’État grec (101 Mds €), pour l’essentiel des banques européennes et américaines. Pour 5 euros empruntés, 1 seul est allé dans les caisses de l’État grec !
(Source : Contre les bobards médiatiques Attac France )
L'austérité ça paie?
En 2014, le PIB de la Grèce est inférieur de 25,8 % à son niveau de 2007. L’investissement a chuté de 67 %. Quel bon boulot ! Le taux de chômage est de 26 % alors même que nombre de jeunes et de moins jeunes ont dû quitter leur pays pour trouver un emploi. 46 % des Grecs sont au-dessous du seuil de pauvreté, la mortalité infantile a augmenté de 43 %. Quant aux prévisions de Bruxelles, à l’automne 2011 elles annonçaient déjà la reprise en Grèce pour 2013. Finalement, le PIB grec a chuté de 4,7 % cette année-là.
(Source : Contre les bobards médiatiques Attac France )
Des Prix « Nobel » d'économie soutiennent le « NON »:
Joseph Stiglitz économiste américain, prix Nobel 2001 écrit : «Soyons clairs : la Grèce n'a profité de presque aucune des sommes qui lui ont été prêtées. Elles ont servi à rembourser les créanciers du secteur privé – dont les banques allemandes et françaises. La Grèce a obtenu guère mieux que des miettes, mais a payé un énorme prix pour préserver les systèmes bancaires de ces pays. Le Fonds monétaire international et les autres créanciers "officiels" n'ont pas besoin de l'argent qui est demandé. Dans un schéma de commerce classique, l'argent qu'ils récupèrent serait probablement prêté à nouveau à la Grèce.»
«Ce que l'on voit aujourd'hui, 16 ans après que l'eurozone a institutionnalisé les relations entre ses membres, est l'antithèse de la démocratie : de nombreux leaders européens veulent voir la fin du gouvernement de gauche menée par Aléxis Tsípras». En conclusion, Stiglitz soutient le «non» au référendum de dimanche – seule possibilité selon lui pour que la Grèce puisse prendre son destin en mains.
Paul Krugman, économiste américain, prix Nobel 2008 explique sur son blog pourquoi il voterait non au plan d'aide des créanciers, s'il était grec.
« Je voterais non, pour deux raisons. D'abord, [...] la Troïka est en train d'exiger que le régime politique des cinq dernières années soit poursuivi indéfiniment. Quel espoir y a-t-il là-dedans? [...] Ensuite, les implications politiques d'un vote positif seraient profondément inquiétantes », écrit Paul Krugman lundi sur son blog.
A partir du blog de Robert Injey.
15:31 Écrit par poutargue dans International, National | Commentaires (0) | Lien permanent | Facebook |
01 mai 2015
A L'ORIGINE DU 1 er MAI...LUCY PARSONS DE CHICAGO
À l'origine du 1er Mai : Lucy Parsons,
la veuve des martyrs de Chicago
En hommage aux cinq martyrs de Chicago, le Congrès des ouvriers socialistes qui se tenait à Paris en 1889 instaura le 1er mai comme la Journée internationale des travailleurs et des travailleuses. L’année suivante, cette journée fut commémorée pour la première fois. Lucy Parsons était déjà connue comme la « veuve mexicaine des martyrs de Chicago ». Fille d’un Indien de l’Alabama et d’une Mexicaine noire, Lucy Gonzalez naquit esclave en 1853, dans un hameau du Texas, un territoire qui, cinq ans plus tôt, faisait partie du Mexique. Orpheline à trois ans, on l’envoya dans les champs de coton dès qu’elle fut en mesure de travailler. À dix-neuf ans, elle épousa Albert Parsons. Quasiment considérés comme un couple illégal, car la mixité raciale était pratiquement interdite dans les États du Sud, ils faisaient partie du petit nombre d’activistes pour le droit des Noirs. Pour ces deux raisons, les menaces de mort à leur encontre les obligèrent à partir pour Chicago en 1873. Pour survivre, Lucy confectionnait des vêtements pour femmes et il travaillait dans une imprimerie. Elle se mit à écrire pour des journaux syndicaux, sur des sujets tels que le chômage, le racisme, ou le rôle des femmes dans les organisations politiques.
La militante Lucy fut très bien accueillie par les ouvrières, notamment dans les fabriques textiles, là où l’exploitation était la plus féroce. Avec le soutien d’Albert, elle participa à la création de l’Union des femmes ouvrières de Chicago, reconnue en 1882 par l’Ordre des nobles chevaliers du travail. Un grand triomphe : jusqu’alors, le militantisme féminin n’était pas admis.
La lutte pour la journée de huit heures devint la principale revendication nationale. Les travailleurs appelèrent à une grève pour le 1er mai 1886. Lucy et Albert défilèrent avec leurs enfants. Ils étaient tendus et prudents : dans l’éditorial du Chicago Mail, Albert et un autre compagnon de lutte étaient taxés de « dangereux voyous en liberté ». Et le journal exigeait : « Dénoncez-les aujourd’hui. Ne les perdez pas de vue. Signalez-les comme personnellement responsables de toute difficulté qui pourrait survenir. » À Chicago, où les conditions de travail étaient pires que dans d’autres villes, les grèves et les mobilisations se poursuivirent.
Le 4 mai, lors du rassemblement organisé au Haymarket Square, Albert prit la parole. Il restait quelque deux cents manifestants sur la place lorsque la police chargea. Une bombe de fabrication artisanale explosa, tuant un officier. Les forces de l’ordre ouvrirent le feu. On ne connut jamais le nombre exact de morts. L’état d’urgence et le couvre-feu furent décrétés. Les jours suivants, des centaines d’ouvriers furent arrêtés. Certains furent torturés. Sur les trente et une personnes mises en examen pour l’affaire de la bombe, huit furent incriminées. Le 21 juin, le procès débuta. Après s’être entretenu avec Lucy, Albert se présenta face à la cour pour déclarer : « Vos honneurs, je suis venu afin que vous me jugiez avec tous mes compagnons innocents. » Le procès ne fut qu’une mascarade, aggravée par la campagne de diffamation lancée par la presse. Ce fut un véritable lynchage. Le jury déclara les huit accusés coupables. Cinq, dont Parsons, furent condamnés à mort par pendaison.
José Marti, futur apôtre de l’indépendance de Cuba, assistait au procès. Le 21 octobre, dans un article publié par le quotidien argentin la Nacion, il décrivit le comportement de Lucy lorsque la sentence fut prononcée : « La mulâtresse de Parsons est là, inflexible et intelligente comme lui, celle qui ne cille pas des yeux même dans les pires situations, qui parle avec une vibrante énergie dans les rassemblements publics, qui ne s’évanouit pas comme les autres, qui ne laisse apparaître aucun mouvement sur son visage lorsqu’elle entend la condamnation féroce (…). Elle appuie une joue contre son poing fermé. Elle ne regarde pas, ne répond pas ; on remarque un tremblement croissant de son poing… »
Pendant presque un an, Lucy, accompagnée de ses enfants, parcourut le pays pour faire connaître la vérité, suscitant un immense mouvement de solidarité. Mais le 11 novembre 1887, la sentence fut exécutée. « Tu es une femme du peuple, et je te confie au peuple… » lui a écrit Albert avant de mourir. Les patrons appliquèrent la journée de huit heures. Le sacrifice des martyrs ne fut pas vain. Après la mort de son époux, Lucy continua à organiser les ouvrières. En juin 1905, lors de la création de l’Organisation des travailleurs ouvriers du monde, à Chicago, parmi les douze femmes présentes, Lucy fut la seule à prendre la parole. « Nous autres, les femmes de ce pays, nous n’avons aucun droit de vote. Le seul moyen est de prendre un homme pour nous représenter (…) et cela me paraîtrait étrange de demander à un homme de me représenter (…). Nous sommes les esclaves des esclaves… » Elle répétait que la libération des femmes n’aurait lieu qu’en luttant avec les hommes pour l’émancipation de la classe ouvrière. À quatre-vingts ans, elle continuait à conseiller, à former. En février 1941, à quatre-vingt-huit ans, elle fit sa dernière apparition publique et l’année suivante, déjà aveugle, elle fut surprise par la mort dans l’incendie de sa maison. Même morte, la police la considérait encore comme une menace, « plus dangereuse que mille insurgés » : ses milliers de documents et livres furent saisis.
Hernando Calvo Ospina Auteur de Latines, belles et rebelles, aux Éditions le Temps des Cerises. 2015, 200 pages, 15 euros.
18:36 Écrit par poutargue dans International, National | Commentaires (0) | Lien permanent | Facebook |
20 mars 2015
LES CANDIDATS "A GAUCHE TOUTE !" EN DEBAT.... GIGNAC.... MARIGNANE.... CHATEAUNEUF.
07:55 Écrit par poutargue dans Alain a écrit, International, localité | Commentaires (0) | Lien permanent | Facebook |
25 janvier 2015
Grèce : « la victoire de Syriza ouvre la voie au changement en Europe »
Avec la victoire de Syriza, le peuple grec vient de retrouver sa dignité et d'écrire une page historique. Déjouant toutes les pressions, les menaces et les tentatives de divisions, les Grecs se sont exprimés avec force pour affirmer leur souveraineté et montrer qu'il existe une autre voie en Europe que celle de la dictature des marchés et de l'austérité. Ils ont affirmé leur refus de l'extrême droite xénophobe et raciste, ils ont affirmé leur volonté d'une Grèce de justice sociale et de solidarité.
La participation de 75 % et le score de Syriza, entre 37 et 39 % à cette heure, montrent un choix clair pour le pays et pour l'Europe.
La victoire de Syriza ouvre la voie du changement en Europe. François Hollande a raté le rendez-vous de l'histoire d'une réorientation de la construction européenne en 2012 ; l'espoir désormais vient d'Athènes.
Le Parti communiste français appelle le peuple français et tous les Européens à soutenir le peuple grec et son gouvernement, et à se saisir de ce moment pour porter des solutions alternatives aux politiques nationales austéritaires et à la construction européenne actuelle.
En France, c'est possible aussi. Toutes les forces anti austérité de gauche et écologiste doivent se rassembler pour construire une alternative politique sociale et écologique dans notre pays.
Pierre Laurent,
secrétaire national du Parti communiste français,
président du Parti de la gauche européenne
Dimanche 25 janvier 2015 à 19h40
20:47 Écrit par poutargue dans International | Commentaires (0) | Lien permanent | Facebook |
20 janvier 2015
LA RICHESSE DES 1 % DÉPASSERA CELLE DES 99 %... QUELLE JUSTE RÉPARTITION ?
Infographies. En 2016, la richesse des
1% dépassera celle des 99%
Ce sont sur les secteurs pharmaceutique et la finance qui ont rapporté le plus aux milliardaires. En un an, plusieurs ultra-riches possédant des intérêts sur ce secteur ont augmenté leur patrimoine de 20 à 60 %.
Nom | Richesse en 2013 | richesse en 2014 | evolution | secteur |
Michael Bloomberg |
27 milliards | 33 milliards | 22 % | Finance |
Carl Icahn | 20 milliards | 24,5 milliars | 23 % | Finance |
Abigail Johnson |
12,7 milliards | 17,3 milliards | 36 % | Finance |
Dilip Shanghvi |
9, 4 milliards | 12,8 milliards | 36 % | Pharmacie |
Ludwig Merckle |
7,1 milliards | 8,6 milliards | 21 % | Pharmacie |
Stefano Pessina |
6,4 milliards | 10,4 milliards | 63 % | Pharmacie |
Oxfam appelle les États à adopter un plan en sept points pour lutter contre les inégalités :
- Mettre un frein à l’évasion fiscale des entreprises et des grandes fortunes
- Investir en faveur de la gratuité et l’universalité de services publics comme la santé et l’éducation
- Répartir équitablement la charge fiscale, l’allégeant du côté du travail et de la consommation tout en taxant davantage le capital et les richesses
- Instaurer un salaire minimum et œuvrer à un salaire décent pour l’ensemble des travailleuses et travailleurs
- Instaurer une législation en faveur de l’égalité salariale et promouvoir des politiques économiques assurant le traitement équitable des femmes
- Mettre en place une protection sociale suffisante pour les plus pauvres, notamment la garantie d’un revenu minimum
- Adopter l’objectif commun de lutter contre les inégalités à l’échelle internationale
15:03 Écrit par poutargue dans International | Commentaires (0) | Lien permanent | Facebook |