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05 septembre 2013

Syrie: "Ne cédons pas à la tentation de la guerre" réaffirme André Chassaigne

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Le président du groupe des députés du Front de gauche (FG), a répété mercredi à l'Assemblée nationale être "vigoureusement opposé" à toute intervention en Syrie, même en cas de preuves irréfutables de l'utilisation d'armes chimiques par le régime syrien. "En ce moment d’Histoire, les députés du Front de gauche, fidèles à leurs convictions, se veulent porte-voix de la Paix face aux pulsions guerrières et aux passions vengeresses" a souligné l'élu communiste.

 "Une intervention militaire n'apportera pas de solution (...) et rendrait au contraire plus difficile une solution politique", a estimé le député PCF du Puy-de-Dôme, ajoutant que "même s'il existait des preuves irréfutables (de l'utilisation d'armes chimiques par Bachar al-Assad, ndlr), ça ne doit pas mécaniquement justifier une action militaire". Il a jugé qu'une action de la France en Syrie sans le mandat des Nations-Unies serait d'une "extrême gravité" et "ne grandirait pas la France". "La France ne doit pas s'inscrire dans une position illégale. On reste très attaché au rôle de l'ONU", a-t-il affirmé, expliquant que "s'aligner derrière les Etats-Unis diminuerait le poids de la France et son importance diplomatique".

L'élu communiste estime que seule "une solution politique" qui associerait "autour d'une table" tous les acteurs permettrait une sortie de crise. André Chassaigne s'est également déclaré en faveur d'un vote du Parlement sur une éventuelle intervention militaire de la France, avant celui du Congrès américain prévu pour le 9 septembre. "Nous ne sommes pas des marionnettes", a souligné le député.

Présent lors de la réunion d'information des parlementaires à Matignon lundi, il s'est dit "dubitatif" sur les preuves présentées par le Premier ministre, prévenant que la même démonstration avait "déjà été faite avec l'Irak en 2003". "Même si nous n'avons aucune confiance en al-Assad: il est capable, d'ailleurs c'est sans doute lui, d'utiliser des armes chimiques", a-t-il ajouté.

Quel argent pour la guerre ? 

C'est une question qui est posée par nombre de nos concitoyens défavorables (3 français sur 4) à une nouvelle guerre. Comment justifier une telle intervention qui est non seulement insensée politiquement et ne réglera en aucune façon ni la situation des populations en Syrie, ni celle d'une région à haute tension ? Ce qui risque d'éloigner la paix nécessaire pour des décennies au Moyen Orient. Mais de plus, alors que le budget militaire est lui aussi en régression dans le cadre de la baisse des dépenses publiques gouvernementales, où va-t-on prendre l'argent (des millions par jour comme on l'a vu par ailleurs) pour financer une nouvelle "expédition punitive" , alors que celui-ci manque cruellement pour l'éducation, l'emploi public, la formation, la culture, le logement, etc ?

Alain CROCE

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