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02 septembre 2013

INTERNATIONAL. SYRIE, UN DEBAT NATIONAL S'IMPOSE.

64 % DES FRANCAIS OPPOSES A UNE INTERVENTION MILITAIRE (sondage BVA pour i-Télé - CQFD et le Parisien).
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Syrie. Pierre Laurent réclame « Un débat national »

 

Pierre Laurent, numéro un du PCF, a demandé au Président François Hollande un débat parlementaire sur la situation en Syrie. Le Sénateur et Secrétaire national a, dans une lettre au Chef de l'État, souhaité qu'une information des élus et une discussion sur cette crise soient inscrites en priorité à l'ordre du jour de la session extraordinaire qui commence le 10 septembre, a précisé Olivier Dartigolles, porte-parole du Parti.

Dans ce courrier, Pierre Laurent exprime la « vive préoccupation » des communistes face aux développements de la situation en Syrie.

 

Les failles de l'Empire, l'édito-web de Patrick Apel-Muller (Huma)

 

Aucun des dirigeants des grandes puissances occidentales n'en doutait. La Grande-Bretagne comme lors des précédentes campagnes serait au premier rang des frappes en Syrie. Son Premier ministre, en avait même négligé les avertissements qui montaient des rangs des conservateurs même.

Après le vote aux Communes, à moins de violer les traditions démocratiques de son pays comme il s'apprêtait à le faire de la légalité internationale, David Cameron ne peut passer outre. Barack Obama est donc confronté à un cruel dilemme : revenir en arrière et remettre au premier plan les solutions politiques au conflit syrien ; refuser de se déjuger et, en attaquant quasiment seul, replacer les Etats-Unis comme l'objet d'une hostilité générale dans le monde. Ce serait l'échec de sa stratégie internationale entamée depuis six ans.

Les difficultés ne sont pas moindres pour François Hollande. L'épisode Snowden et l'interdiction de survol signifiée à l'avion du président bolivien avait témoigné d'un alignement peu glorieux sur les indications tordues de la CIA. L'acceptation du rôle d'auxiliaire des forces étasuniennes attenterait fortement à l'image de la France et à sa crédibilité internationale.

Le vote britannique – aujourd'hui Albion n'a plus rien de perfide – oblige à sortir de la violence sommaire des bombardements pour construire une réponse politique et humanitaire à la dramatique situation syrienne. S'il est prouvé sans conteste que Damas a ordonné les bombardements aux gaz toxiques, ce crime devra trouver une réponse à l'ONU. Elle ne peut être au prix d'un embrasement général de la région et de centaines de milliers de victimes supplémentaires. Les négociations de Genève II doivent être relancées sur des bases qui permettent de renouer des partenariats avec les Russes et les Chinois. 
Face à Bachar Al Assad, les grandes puissances doivent isoler les troupes d'Al Quaïda et mettre en avant les forces démocratiques. Elles existent. Les foyers de tension régionaux – au premier rang desquels l'insupportable sort fait au peuple palestinien – doivent mobiliser les chancelleries pour une action résolue. Il est temps de sortir des postures morales à géométrie variable (1). Le chantier est immense. Il peut éviter la multiplication des charniers.

(1) On se souviendra utilement qu'en 1983, lorsque les troupes de Saddam Hussein ont utilisé les gaz toxiques contre les soldats iraniens, le gouvernement français qui comptait alors des ministres d'aujourd'hui est resté discret. Comme celui de 1988 qui réunissait des ténors de la droite n'a rien dit quand Ali le Chimique massacrait les Kurdes...

08:57 Écrit par poutargue dans International, National | Commentaires (0) | Lien permanent |  Facebook |

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