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04 octobre 2012

Gros cadeau de 40 milliards aux patrons au nom de la compétitivité. Qui sont les pigeons ?

 

 

320px-Columba_livia_Luc_Viatour.jpgLes quelques jours d'intense lobbying sur le web des "Pigeons" (mouvement de défense des entrepreneurs français), un groupe anonyme de patrons de l'Internet et de la communication relayé médiatiquement par l'UMP, le Medef et la CGPME, a fait plier le gouvernement. Ce dernier a annoncé ce jeudi matin faire marche arrière sur la fiscalité des créateurs d'entreprise.

 

L'Elysée tente de ravir la question de la compétitivité à la droite. Le gouvernement envisage ainsi une baisse des cotisations patronales de 40 milliards d'euros sur cinq ans, financée par une hausse probable de la CSG. Rien n’est encore fixé, mais c’est en tout cas un signe fort que le gouvernement adresse au patronat.

Les entreprises bénéficieraient d'un allègement du coût du travail d'une quarantaine de milliards d'euros, avec le basculement de cotisations employeurs sur un impôt plus large, la piste la plus sérieuse étant celle de la contribution sociale généralisée (CSG)". "Pour ne pas trop entamer le pouvoir d'achat des ménages, l'Elysée souhaite étaler ce transfert de charges sur la durée du quinquennat, à raison de 8 à 10 milliards d'euros par an", ajoute le quotidien Le Monde.

Ce serait un tel cadeau au patronat, au détriment du pouvoir d’achat des ménages, qu’on ne peut qu’espérer que cette annonce soit une manœuvre stratégique du gouvernement avant les négociations à venir sur la compétitivité. Les charges baissées seraient les cotisations familiales et porteraient sur les salaires compris entre 1,6 et 2,2 fois le SMIC. Ces 50 milliards seraient compensés par une hausse de la CSG, donc toucherait tous les ménages. Il n’y a qu’un pas avant qu’on nous ressorte la TVA sociale. Certains ministres, comme Arnaud Montebourg ou Jérôme Cahuzac, restent, aux dernières nouvelles, fermement hostiles à la hausse de la CSG, qui va plomber le pouvoir d’achat des ménages et donc la consommation. Et donc la croissance. Le ministre du Budget disait il y a quelques semaines : "avant de savoir s'il faut de nouveau augmenter tous les impôts des Français, par exemple la CSG, commençons par prouver que nous sommes capables de faire des économies et je m'y efforce". "La hausse de la CSG ne fait pas partie du programme de la loi de finances initiale. Le budget 2013 n'envisage pas cette mesure-là"Et on rappelle à nouveau que contrairement à ce que les idéologues libéraux ont réussi à imposer dans le langage courant, le travail ne « coûte » pas, au contraire il crée de la richesse. Richesse qui est, elle, diversement répartie entre le salaire du travailleur, les charges et impôts, et ce que ponctionne le patron…

En outre, cela viendrait se rajouter pour les retraités imposables, à la taxe de 0,15% pour soi-disant participer au redressement de la Sécurité Sociale. Qui sont les "pigeons" au bout du compte ? Qui se fait réellement plumer ? Mieux vaut écouter les 80 000 manifestants de dimanche dernier que de roucouler avec les patrons. Le gouvernement en agissant ainsi va finir par y laisser des plumes !

 

 


 

17:18 Écrit par poutargue | Commentaires (0) | Lien permanent |  Facebook |

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