31 mars 2011
Malgré une crise démocratique profonde le Front de gauche se renforce
mercredi 30 mars 2011
Déclaration de l’ANECR
"Symptôme majeur de la crise politique, l’abstention a caractérisé les deux tours de scrutin. Avec le score historiquement bas de l’Ump - qui avait réussi jusque-là à fédérer toutes les droites - le pouvoir est sanctionné. Le Front national, même s’il échoue à transformer l’essai du 1er tour veut s’enraciner dans le paysage. Les ministres banalisent ses thèses et une dérive à la Berlusconi est désormais en marche à l’Élysée. La gauche a gagné quelques départements et en dirigera désormais 61. L’Allier s’est étoffé d’un conseiller et conserve la présidence communiste. Dans le Val-de-Marne, l’opération lancée par le Ps et Eelv pour enlever la présidence à Christian Favier a échoué et le groupe Front de gauche s’est renforcé. En Seine-Saint-Denis, le Front de gauche a regagné du terrain. Il obtient aussi de nouveaux élus : en Dordogne, Hautes-Pyrénées, Indre-et-Loire, Haute-Vienne, Haute-Garonne... Sa capacité de rassemblement se traduit par une avancée : 116 élus contre 106 sortants. Il est incontestablement la 2e force de gauche aujourd’hui : une information « bizarrement » absente des commentaires, car trop dérangeante pour tous ceux qui rêvent de désespérer encore plus les gens.
Un sondage Ipsos, sur les déterminants du vote, confirme que les préoccupations essentielles sont les questions du pouvoir d’achat, du coût de l’énergie, de l’alimentation, du logement, des impôts, suivies de près par celles du chômage et de l’insécurité. Par ailleurs, la réforme des collectivités inquiète : 61 % estiment qu’elle « va dans le mauvais sens », avec la crainte d’une diminution des services publics de proximité. L’exaspération est considérable. On voit bien qu’on est à cent lieues des rivalités entre les écuries des présidentiables socialistes. Or, le défi pour la gauche est de porter une alternative claire et crédible, un espoir concret et ambitieux pour changer le cours des choses en Europe et en France. C’est cela qui fera reculer le doute dans l’efficacité de la politique, le fatalisme et le renoncement. Le défi pour les élus communistes et républicains est donc bien de contribuer aux luttes contre la crise, pour mieux vivre et raviver l’espoir. L’Anecr devra continuer à ancrer son action dans les préoccupations quotidiennes des citoyens pour résister, obtenir des avancées et faire grandir un projet alternatif ambitieux.
Ces premiers succès nous encouragent clairement à être inventifs, audacieux, rassembleurs."
21:36 Écrit par poutargue dans Alain a écrit | Commentaires (0) | Lien permanent | Facebook |
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