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04 mai 2014

MPM. LES VRAIES FAUSSES ANNONCES DU NOUVEAU PRÉSIDENT GUY TESSIER...

Il l'avait annoncé solennellement lors de son investiture, le 7 avril 2014, Guy Tessier, allait baissé ses indemnités. Il a été élu président d'une communauté urbaine avec, sur les 137 suffrages exprimés, les 90 voix des bancs de la droite, où se côtoient désormais les élus UMP, UDI et les nouveaux 16 élus du FN, .

M. De Pietro, apolitique au départ, divers droite, soutenu par l'UMP ensuite, nouvel élu d'opposition gignacais du fait du nouveau mode de scrutin, est allé s'asseoir directement sur les bancs de la droite, aux côtés de la droite populaire de Sausset, pas loin des bancs du FN...

Ayant voté pour Guy Tessier  pour la présidence de la CUMPM, c'est tout naturellement qu'il est donc dans l'opposition à Gignac, dans la majorité de droite à MPM.

Sur son blog, il s'est empressé de traduire par "une baisse générale des indemnités", sur ce qu'a dit Guy Tessier concernant "ses" indemnités, annoncé pompeusement. La réalité est toute autre... Marsactu l'a épinglé.

Alain CROCE

Ci-dessous des extraits des commentaires de Marsactu: http://www.marsactu.fr/politique/a-mpm-la-droite-fait-flamber-la-feuille-dimpots-34465.html

  

[Pris en flag] La vraie fausse baisse de salaire de Guy Teissier 

Le nouveau président de MPM a fait de la réduction de sa rémunération un marqueur de son élection à la tête de la communauté urbaine. Mais, en réalité, cela n'affectera pas son porte-monnaie. Ayant atteint le plafond de rémunération pour un élu, il aurait de toute façon dû reverser l'excédent à la collectivité.

... L'élu UMP a affiché la couleur dès son discours d'investiture. Lui baissera sa propre rémunération. Depuis, il a fixé le montant de celle-ci à mille euros. Un dirigeant d'institution au Smic ? Le geste paraît grand, beau. Un proche vante une mesure "qui permet d'économiser 4000 euros soit le salaire d'un attaché territorial. À l'heure où l'on demande des efforts aux gens, il est normal que le président en fasse aussi." Mais, derrière ce discours de circonstance, on s'aperçoit vite que l'annonce est en réalité symbolique. Au final, rien ne changera pour le compte en banque de Guy Teissier.

Il n'aurait de toute façon jamais touché les 5512 euros brut promis au président. Car Guy Teissier est un cumulard : en plus de cette présidence, il est bien sûr conseiller municipal de Marseille mais aussi député. En tant que parlementaire, Guy Teissier touche déjà une indemnité de base de 5 515 € brut (on vous fait grâce des centimes). Or, la loi fixe le plafond à une fois et demie ce montant. Autrement dit, il ne peut percevoir plus de 2 757 euros (brut toujours) au titre de ses mandats locaux sous peine d'exploser la limite fixée. Comme il siège au conseil municipal, il touche déjà 1967 euros. Ne restent alors plus que 800 euros avant d'atteindre le plafond.

Déjà au taquet des rémunérations

Les 1000 euros qu'il va récupérer à MPM amèneront donc Guy Teissier au taquet des rémunérations pour un élu, à savoir 8272 euros mensuels. Les 200 euros d'excédent seront reversés directement à son institution. S'il avait conservé la rémunération d'Eugène Caselli, il aurait 4712 euros de trop perçu.

Sur ce point, la situation a récemment évolué. Auparavant, il aurait pu le redistribuer à des élus proches. Pendant la précédente mandature, Teissier, alors député et maire de secteur abondait Lionel Royer-Perraut, aujourd'hui nouveau maire du 9/10, Thierry Santelli, désormais conseiller municipal délégué aux voitures publiques et Claudine Bosseur. Mais ce "reversement de la part écrêtée" a été supprimé par une loi votée en 2013, après une tentative avortée en 2011 suite à une intervention... de Jean Claude Gaudin au Sénat. Désormais, le surplus revient automatiquement au budget de la collectivité. Une fois atteints les 8 272 euros brut, l'indemnité de MPM ne fait donc bien aucune différence, si ce n'est dans l'affichage…

Nos calculs n'ont pas beaucoup plu à l'intéressé qui nous a d'abord répondu sur l'air de "mais de toute façon, avec vous, rien n'est bon"... 

Par Jean-Marie Leforestier et Julien Vinzent, le 22 avril 2014