17 novembre 2015
GIGNAC. DECES DE NOTRE CAMARADE JEAN GUILLER.
Notre ami et camarade Jean Guiller est décédé brutalement le 12 novembre 2015. Hier matin ses obsèques se sont déroulées au crématorium d'Aix - Les Milles où il a été incinéré. Parents, amis et camarades, élus de Gignac dont le maire, étaient présents à la levée du corps. Marcos Gonzalez lui a rendu l'hommage de ses camarades. Notre affection va à sa famille, Maryse son épouse, ses filles et beau fils, sa petite fille.
Jean GUILLER
L'HOMMAGE DE LA SECTION PCF DE GIGNAC LA NERTHE
Par Marcos Gonzalez, secrétaire de section PCF.
Cher Jean,
Il parait que lorsque tu étais petit, en Algérie, tu faisais des misères à Guy Bedos avec lequel tu étais à l’école communale. C’est peut être toi qui l’a rendu comme ça, car du coup, il s’est mis à faire des misères à tout le monde.
Plus tard, lorsque tu étais délégué C.G.T dans la section des Crottes à Marseille, il parait que tu faisais aussi des misères aux patrons du coin.
C’était un temps où, dans les Quartiers Nord, les industries étaient florissantes et les ouvriers unis dans leur Syndicat et leur Parti.
Lorsque tu as cessé ton activité professionnelle, tu t’es complètement investi dans la section du Parti Communiste de ton village : Gignac la Nerthe.
Fidèle au poste, tu as été de ceux qui ont permis à notre section de fonctionner, d’exister, et ce, même dans les moments les plus difficiles.
Hier, ma fille aînée me rappelait, tes permanences de 17h. En rentrant de la faculté, elle avait coutume de s’arrêter au local pour discuter de politique avec toi. Tu lui as beaucoup appris.
Je tiens à souligner que tu n’étais pas qu’un redoutable cruciverbiste; tu avais aussi une lecture très fine des écrivains marxistes, maîtrisant parfaitement leur dialectique et leur philosophie. Je crois que cette profonde culture a nourri ton engagement humaniste.
A aucun moment tu n’as baissé la garde dans ton combat pour la justice sociale et l’égalité ; pour qu’enfin on mette l’humain d’abord au cœur de toute problématique le concernant.
De fait, cet idéal que nous partageons génère un lien de fraternité très fort entre tous les camarades; et ce malgré les difficultés relationnelles qui peuvent apparaître parfois.
Car, les choses ne sont pas toujours simples. Il y a trois ans, tu étais victime d’un grave accident de la route qui allait te meurtrir dans ton corps, et affecter profondément ton moral.
Le dimanche précédent ton départ fut pour nous tous un moment de bonheur : quel plaisir de te revoir en bonne forme pour le repas dansant de notre association.
Tu nous as dit alors toute ta conviction intacte pour les idées rouges. Tu nous a dit être un rouge vif, plus rouge que rouge.
Cet engagement, Jean, tu l’as porté à bout de souffle.
Et si ton départ brutal semble bien faire tes affaires, il n’en va pas de même pour nous.
Tu vas nous manquer. Ta parole va nous manquer.
Pour conclure, Jean, je voudrais te dire au nom des communistes de Gignac ces quelques mots :
Merci pour tout.
17:53 Écrit par poutargue dans Alain a écrit, localité | Commentaires (2) | Lien permanent | Facebook |
Commentaires
cher jean
j'apprend avec étonnement et tristesse ta disparition
il est vrai que tu avais une belle plume par moment acerbe par moment tendre , il y a quelques année tu 'avais écrit un poème car tu étais en colère tu soutenais françis à qui il avait été fait un affront !!! certaines personnes n'osaient pas regarder sa fille car handicapée et toi de ta plus belle plume sur un coin de table tu avais écrit
tu as écrit tant de chose qu'il est possible que tu ne t'en rappelle plus, moi je l'ai toujours en tête ,
voici ce poème
Regard
Un regard, un vrai regard qui ne fuit pas
Un regard c’est tout ce que j’attends de toi
Un regard qui comprend, un qui entend, un qui écoute sans jugement
Est-ce que tu peux faire ça pour moi
Ou est ce trop te demander
Est-ce que tu peux faire ça 1 fois
Juste pour voir ce que ça fait
Ce regard je l’ai attendu tant de fois
Juste pour voir ce que ça fait...
Ce regard je l’ai attendu tant de fois
Sans savoir, que c’est ce que je voulais de toi
Sans savoir, que tu ne pouvais le donner, faute de l’avoir reçu
Est-ce que je peux faire ça pour toi
Ou est ce trop me demander
Est-ce que je peux faire ça une fois
Juste pour voir ce que ça fait
Juste pour voir et pouvoir regarder
il t'avais fallu 10 mn pour le faire tant tu avais de la peine pour françis , mais ton naturel reprenant le dessus tu te moquais de "la petite Freichinier" à qui toi et françis vous faisiez croire n'importe quoi , c'est vrai qu'a 21 ans on croit n'importe quoi!!
repose en paix Jean , tes camarades ne t'oublierons pas
Raymonde Freichinier Plichard épouse Coste
Écrit par : coste | 18 novembre 2015
Merci Raymonde pour ton émouvant témoignage. Bises. ALain CROCE
Écrit par : CROCE Alain | 19 novembre 2015
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