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05 janvier 2015

Le climat, la mercadence et la trafique

LUNDI, 5 JANVIER, 2015
L'HUMANITÉ
L'éditorial de Patrick Apel Muller. « Qui mit jamais à tel prix le service de la mercadence et de la trafique ? », interrogeait Montaigne. François Hollande répond.

Résistons à la distraction ! La rentrée du président de la République est placée sous le signe d’une soudaine conversion à l’écologie et à l’urgence d’une mobilisation planétaire pour conjurer la dégradation du climat.

Les exégètes appointés vont disséquer des phrases et des formules, croiser les courbes des sondages et les habiletés de communication… en négligeant les faits.

L’homme qui exaltait l’exploitation calamiteuse des gaz de schiste au Canada est pour une fois resté fidèle à sa ligne de conduite. Il programme, avec la loi Macron, le déferlement des autocars sur les autoroutes au détriment du réseau ferroviaire, donne la possibilité de désosser le Code de l’environnement si des dispositions contreviennent à l’appétit des entreprises et prône le coûteux modèle de la consommation forcenée pour démanteler l’interdiction du travail du dimanche. Un seul biotope trouve grâce à ses yeux, celui dans lequel s’épanouit le Medef. Il voue les autres sortes d’hommes à la sélection patronale par le chômage qui grandit, la précarité qui s’étend, l’insécurité sociale qui devient la règle.

La Conférence mondiale pour le climat, en 2015 à Paris, devrait pourtant signer un accord nouveau entre le développement humain et son environnement, qui ferait sa boussole de l’utilisation raisonnée et harmonieusement répartie des ressources, qui changerait le moteur du profit capitaliste, polluant, coûteux et poussiéreux pour le remplacer par celui qui carbure à la coopération et à l’intérêt du plus grand nombre.

Au lieu de cela, la spéculation sur la pollution gérée par l’abracadabrantesque marché carbone, le démantèlement des services publics et l’assujettissement des autoroutes aux multinationales du secteur ! Voilà même qu’on nous présente comme une loi naturelle à respecter la marchandisation du don du sang, comme le montre l’enquête que nous publions aujourd’hui.

« Qui mit jamais à tel prix le service de la mercadence et de la trafique ? », interrogeait Montaigne. François Hollande répond

10:19 Écrit par poutargue dans National | Commentaires (0) | Lien permanent |  Facebook |

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