21 mai 2013
GIGNAC. Succès du marché paysan solidaire
Pour une première, ce fut une réussite. Le jeudi 16 mai sur le parking de l’Espace Marcel Pagnol avait lieu la mise en place du premier marché paysan solidaire sur Gignac, à l’initiative du P.C.F local, avec le concours des communistes de Châteauneuf les Martigues bien rodés sur ce sujet.
Le principe du marché paysan solidaire est de vendre en circuit court des fruits et légumes de saison produits à proximité du lieu de consommation à des prix abordables, en neutralisant les coûts de distribution du fait de l’engagement de militants bénévoles.
Malgré une météorologie incertaine, tous les fruits et légumes ont étés vendu bien avant la fin de la matinée. Si bien que nous avons eu à déplorer les regrets des nombreux gignacais qui n’ont pu être servis. Nous en sommes désolés mais n’avions pas prévu un tel engouement.
Afin de pouvoir contenter tout le monde et poursuivre les échanges engagés, un prochain marché paysan devrait se tenir sur le mois de juin 2013.
Il est bien évident que l’objet de notre action n’est pas de nous installer en marchands de fruits et légumes. C’est un acte militant qui en période de crise permet aux ménages de bénéficier de prix abordables. Cette action a aussi valeur de test : il s’agit d’évaluer le potentiel de vente de productions locales en direct sur Gignac. Nous voulons vérifier qu’une production agricole, basée sur une culture raisonnée, est viable quand elle répond aux besoins en produits frais, de qualité, d’origine identifiée.
Du point de vu environnemental, la préservation des terres agricoles sur la plaine de Gignac-Châteauneuf, constitue un enjeu de taille. Ce territoire est principalement menacé par une série de mitages résidentiels illicites, ainsi que par le changement de destination de sols cultivables en dépôts divers.
Alors que des procédures de justice sont engagées pour enrayer cette dégradation, la solution définitive de ce problème pourrait provenir de la vocation initiale du territoire : l’agriculture maraichère. Aux portes de l’aire métropolitaine, cette activité constitue un atout non négligeable. Pour autant, l’installation d’agriculteurs, susceptibles de maintenir et développer cette activité, est conditionnée par le fait qu’ils puissent tirer un revenu correct de leur travail.
Cela est possible ; à la condition de valoriser les productions locales au sein d’un cadre coopératif, avec l’implication des collectivités territoriales et de la SAFER.
Pour l’heure, nous poursuivons notre dialogue avec les consommateurs, les producteurs, et sommes attentifs à toutes les expériences innovantes. Ainsi, l’exemple du jardin potager partagé, en pied d’immeuble à Laure démontre la possibilité d’exploiter un jardin potager tout en habitant dans un appartement, en s’appuyant sur des savoir-faire très fins.
D’autre part, l’initiative du marché paysan nous questionne sur la manière de faire nos courses. Vaut- il mieux privilégier l’aspect pratique du supermarché qui permet d’avoir un vaste ensemble de produits à disposition de provenance diverse, ou aller chez son boucher, son boulanger, son pizzaïolo…qui sont de véritables artistes du goût ?
L’existence des commerces de proximité est aussi contributive d’un art de vivre à redécouvrir.
La perspective d’acheter des produits du terroir de qualité au juste prix, est une idée réaliste qui fait son chemin.
Marcos GONZALEZ
Secrétaire du PCF
Conseiller municipal délégué à l’environnement
16:48 Écrit par poutargue dans localité | Commentaires (0) | Lien permanent | Facebook |
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