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17 mai 2011

640 hectares pour l’agriculture… et rien d’autre

(article paru dans la Marseillaise du 17 mai 2011 en page côte bleue)

 

reunion gignac1.jpg« La commune de Gignac possède une grande plaine agricole et qui avec celle de Châteauneuf et Marignane correspond à environ 640 hectares dont au moins 340 hectares en friche. Notre projet est clair : ne pas laisser cet espace à la spéculation ou au mitage, mais bien en faire un outil d’aménagement au profit de nos populations », explique d’emblée de jeu Christian Amiraty, le maire de Gignac entouré de Sylvie Ferrarin, son adjointe à l’urbanisme et à l’aménagement, de Pascal Gillet, Conseiller municipal de Châtauneuf chargé des questions agricoles et Patrick Magro, vice-président de MPM, délégué à l’aménagement. Installé dans la salle de son Conseil municipal, il est tout sourire car la réunion à laquelle il vient d’assister vient de poser les bases d’un projet extrêmement ambitieux. « Avec les représentants de l’agriculture, les techniciens de MPM, des représentants élus ou techniciens des villes de Châteauneuf et de Marignane nous avons convenu que désormais ces 600 hectares seraient dévolus à l’agriculture, et à rien d’autre. Nous lançons dès aujourd’hui l’Euromed agricole ». Le terme est fort mais il est approuvé par les participants. « Ceux qui il y a vingt ans avaient pensé l’Euromed sur Marseille en partant d’une friche industrielle sont en train de construire avec l’aide de l’État et de fonds européens une mutation de l’espace public marseillais. Ici, nous souhaitons agir dans le même sens. MPM c’est 2 à 3 % de terres agricoles. La plaine de Gignac-Châteauneuf c’est 40 % du patrimoine agricole et d’un seul tenant. C’est donc un enjeu majeur pour notre collectivité. En le comparant à Euromed nous souhaitons attirer l’attention de l’État pour que ce projet prenne une dimension nationale, et serve d’exemple », explique Patrick Magro. De son côté, Pascal Gillet acquiesce et se trouve très satisfait de la tournure qu’a pris cette réunion. « Nous portons depuis 2008 la volonté que nos terres agricoles ne restent pas en friche. Aujourd’hui nous formalisons cette volonté en disant tous ensemble : stop aux espoirs spéculatifs sur ce territoire de 640 hectares. C’est un enjeu économique, d’aménagement et n’oublions pas l’essentiel nourricier. Nous sommes aux portes de la seconde ville de France. Si on ne le fait pas ici on le fera nulle part ailleurs ». Quant à Sylvie Ferrarin, inquiète de la tournure que prennent ces terres en friche, elle est ravie que chacun en ait pris conscience. « Si nous ne faisons rien, demain toutes ces terres seront envahies par du béton. Déjà nous assistons à ce phénomène. C’est un véritable détournement d’usage. Nous allons envoyer des courriers à la police nationale, au Procureur de la république. ERDF était présent à notre réunion. La réactivité et surtout la fermeté de toutes et tous est primordial. Aujourd’hui on s’est mis ensemble. L’intérêt du territoire a été pris en compte par les politiques. Nous esquissons une culture d’agglomération. Cela réhabilite la politique et nous sommes dans l’obligation de réussir. C’est notre projet politique qui fera avancer notre territoire et permettra demain à l’agriculture de reprendre pied pour nourrir dans la proximité. C’est un très beau projet ».

 

Joffret Melen

 

15:58 Écrit par poutargue dans Infos côte bleue | Commentaires (0) | Lien permanent |  Facebook |