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28 mai 2015

JOURNÉE NATIONALE D'HOMMAGE A LA RÉSISTANCE. SOIRÉE DÉBAT A GIGNAC.

Depuis la loi du 19 juillet 2013, le 27 mai a été instauré comme Journée Nationale de la Résistance. Une loi et une date pour laquelle les parlementaires communistes (dont Michel Vaxès, alors député des Bouches-du-Rhône a été l'initiateur) se sont battus, et qui commémorent l'anniversaire du Conseil National de la Résistance et de son unification.

A l'occasion du 70 ème anniversaire de la victoire sur le nazisme, le président de la République a décidé de faire rentrer au Panthéon quatre héros et martyrs de la Résistance : Germaine Tillion, Geneviève De Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette et Jean Zay.

Le Parti Communiste tient à leur rendre hommage et trouve légitime leur entrée au Panthéon. Il regrette cependant l'ostracisme dont sont victimes les communistes dans le choix présidentiel.

Ainsi seule la famille communiste, dont sont pourtant issus : Marie Claude Vaillant Couturier, Martha Desrumeaux, Missak Manouchian et ses camarades de l'affiche rouge, Guy Mocquet, Henri Rol Tanguy, Gabriel Péri et tant d'autres, martyrisés, déportés ou fusillés, a été ignorée du choix présidentiel

Le PCF, qualifié à la Libération le "Parti des fusillés", semble avoir été "oublié" par François Hollande.

Encore une occasion manquée du président qui falsifiant ainsi l'histoire laisse de côté une des composantes importantes de l'unification des mouvements de la Résistance française qui ont participé à la Libération de notre pays.

Le PCF de Gignac a choisi pour rappeler la réalité historique de que fût la Résistance française d'organiser une soirée débat sur ce thème.

 

soirée Résistance 27 mai 2015.jpg

Présentation de l'exposé 

soirée Résistance 27 mai 2015 A.jpg      soirée Résistance 27 mai 2015 B.jpg

 

Une vue partielle des participants à un riche débat et à l'apéritif qui s'en ait suivi.

16:22 Écrit par poutargue dans Alain a écrit, localité, National | Commentaires (0) | Lien permanent |  Facebook |

26 mai 2015

70 ème ANNIVERSAIRE.A propos de la création de la Sécurité sociale. Rétablir d'urgence l'histoire

           A propos de la création de la Sécurité sociale. Rétablir d'urgence l'histoire

 

Prenons les devants… Lors de l’hommage national du 70ème anniversaire de la sécu (si jamais il est rendu !!!!!…), attendez vous encore et ceci malgré l’énorme travail fait pour rétablir l’histoire, à ce que les m2dias disent que la sécurité sociale a été fondée par Pierre Laroque. (Ainsi qu’il est répété et enseigné constamment…). Ce qui est curieux c’est que lorsque l’on évoque une loi, on lui donne toujours généralement le nom du Ministre qui l’a promulguée et non du fonctionnaire qui a participé à sa mise en place. Ainsi dit-on : Loi Macron, Loi Juppé ou Loi Weil par exemple. Et bien non, là on vous dira loi Laroque qui n’était que le fonctionnaire d'Ambroise Croizat (directeur de la sécurité sociale). On ne va évidemment pas donner à une institution enviée dans le monde entier et que socialistes, patrons et droite s’évertuent à casser, le nom d’un Ministre communiste. Et pourtant c’est lui, lui le bâtisseur de ce beau conquis social de Novembre 1945 à juillet 1946 alors qu’il est Ministre du travail et de la Sécurité Sociale (jusqu’au 4 mai 1947).

D’autres y verront encore une création de De Gaulle… oui mais, voilà, De Gaulle avait déjà démissionné (15 janvier 1946) lorsque Ambroise Croizat, après avoir conçu les lois (de création de la sécu) ), mit en place les 138 caisses avec la CGT et le peuple de France. (Malgré l’opposition violente de la droite, des assurances privées, des médecins, des patrons, des notables mutualistes, de la CFTC.) De plus De Gaulle sera le premier à la casser en octobre 1967 par le biais des ordonnances Jeanneney qui suppriment les élections démocratiques des caisses, divisent la sécu en trois branches et établissent le paritarisme qui donne la gestion aux patrons.

Juste une petite vérité a rétablir : Pierre Laroque n’est que le commis d’écriture, je le répète: le fonctionnaire, qui mit en forme l’ordonnance portant création de la Sécurité sociale du 4 octobre 1945. Cette ordonnance est une émanation directe du Conseil National de la Résistance et de la réflexion et conception collective menées sous la maîtrise d’œuvre d'Ambroise Croizat dès sa nomination comme Président de la Commission du Travail à l’assemblée consultative (juin 1943) du Gouvernement provisoire à Alger. Et ceci en lien très étroit avec les services du ministère de la Santé dirigé par François Billoux, autre Ministre communiste (de septembre 1944 à novembre 1945) jamais cité lorsque l’on parle de la sécurité sociale.( là encore si l’on devait attribuer la paternité de l’ordonnance, c’est à François Billoux qu’il faudrait la donner). Pierre Laroque ne prendra d’ailleurs ses fonctions qu’en septembre 1944, comme fonctionnaire de… François Billoux… Rappelons encore utilement qu'il n'y aurait jamais eu de sécurité sociale (ou autres grandes reformes sociales de la libération) s'il n'y a avait pas eu un rapport de force pour l'imposer : 29% des voix au PCF, 5 millions d’Adhérents à la CGT, une classe ouvrière grandie par sa résistance héroïque, un patronat sali par sa collaboration.

Il est difficile d’admettre la réalité de l’Histoire et surtout l’actualité brûlante et la modernité d’un homme comme Ambroise Croizat à l’heure où droite, patronat et socialistes veulent privatiser ce bien national qu’est notre belle sécurité sociale. Le meilleur hommage que nous pouvons rendre à celui que l’on baptisa justement « le Ministre des travailleurs » pour ce 70ème anniversaire est de nous battre sans cesse partout pour que la Sécurité sociale ne soit pas une coquille vide livrée au privé mais qu’elle reste ce qu'Ambroise Croizat et le peuple de France qui l’ont bâtie ont voulu qu’elle soit : un vrai lieu de solidarités, un rempart au rejet, à la souffrance et à l’exclusion.

Michel Etievent

(Ecrivain, historien,journaliste.
Auteur d’une quarantaine d’ouvrages (documentaires, essais, contes…).
Concepteur et maître d’oeuvre de projets d’écriture collective
en collaboration avec les milieux universitaire, scolaire, urbain,
hospitalier, carcéral, en lien avec les ministères de l’Education nationale, de la Culture, de la Justice, de la Santé.
Directeur de stage et intervenant dans les stages de formation
autour du thème de l’écriture (enseignants, directeurs de l’action
sociale et culturelle, psychologues, éducateurs).
Participe à de nombreux journaux nationaux et émissions de radio
et de télévision.)

 

08:55 Écrit par poutargue dans National | Commentaires (0) | Lien permanent |  Facebook |

16 mai 2015

LA LOI SUR LE RENSEIGNEMENT VOTÉE A L’ASSEMBLÉE.

Loi sur le renseignement : Une surveillance généralisée inacceptable (PCF)

 Loi sur le renseignement : Une surveillance généralisée inacceptable (PCF)

 

Retour sur l’Assemblée nationale qui a débuté l’examen du projet de loi relatif au renseignement.

Avec ce dispositif, l’atteinte à la liberté devient la règle, la protection l’exception.

 

« Pas de moyens d’exception » et « Pas de surveillance généralisée des citoyens » ? Sonoriser des espaces privés, capter des images, accéder en temps réel aux données de connexion Internet ou installer des dispositifs de recueil des communications couvrant de larges périmètres de l’espace public, voilà donc les dispositifs qui ne constituent pas « des moyens d’exception » !

 

Prévoir que les pouvoirs spéciaux de renseignement pourront être mis en œuvre pour assurer, notamment, « la prévention des violences collectives de nature à porter atteinte à la sécurité nationale». Au nom de la lutte contre le terrorisme, ce sont donc aussi les mouvements de contestation sociale qui pourront faire l’objet de cette surveillance accrue. L’ensemble des citoyens constituera ainsi la cible potentielle du contrôle, à rebours de ce qui est affirmé.

 

La détection par traitement automatique des comportements suspects à partir du « big data » va exercer un contrôle social totalitaire sur la population à partir de la mise en corrélation systématique de tous les données et traces numériques produites par chacun : vidéo surveillance, comptes bancaires, dossiers médicaux, scolaires, professionnels, réseautages sociaux, consultations sur le web, achats, géo-localisation. Ce projet de loi s’intègre en outre au projet européen INDECT ( Intelligent Information System Supporting Observation, Searching and Detection for Security of Citizens in Urban Environment ).

 

Plus grave, tout le dispositif d’autorisation est placé entre les mains de l’exécutif évitant le contrôle par le juge judiciaire de mesures pourtant gravement attentatoires aux libertés individuelles qu’il est constitutionnellement chargé de protéger.

 

Ce projet de loi installe un dispositif pérenne de contrôle occulte des citoyens dont il confie au pouvoir exécutif un usage quasi illimité. Il est à ce titre inacceptable et le Parti Communiste Français ne peut que s’y opposer dans l'état.

 

Bruno Le Roux, chef de file des députés socialistes à l'Assemblée à déclaré sur France Inter : "qu'une loi mise dans de mauvaises mains politiques, pourrait représenter un danger pour les libertés individuelles."

 

Le texte a recueilli 438 voix POUR, 86 CONTRE et 42 ABSTENTIONS.

La discussion se poursuivra fin mai au Sénat.

Une grande majorité des députés UMP ont voté pour (143), 35 contre, 20 se sont abstenus.

Une grande majorité des députés PS ont voté pour (dont Vincent Buroni, député PS de notre circonscription), 10 ont voté contre, 17 se sont abstenus.

 

Un groupe de 75 députés entend saisir le Conseil Constitutionnel.

Les élus Front de Gauche ont voté CONTRE.

 

"Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne

 

mérite ni l'une, ni l'autre et finit par perdre les deux ..."

 

Benjamin Franklin 

 

15:58 Écrit par poutargue dans National | Commentaires (0) | Lien permanent |  Facebook |

CÉRÉMONIE DU 8 MAI 2015 A GIGNAC LA NERTHE.

Le conseil municipal des enfants a participé à la cérémonie du 70 ème anniversaire du 8 mai 1945 à Gignac La Nerthe qui s'est déroulée au Monument aux Morts situé dans le vieux cimetière.

Les élus présents, les porte drapeaux des anciens combattants, ainsi que de nombreux habitants étaient présents pour cette cérémonie émouvante où les élus du conseil des enfants, accompagnés par Ghislaine Gonzalez élue chargée de les accompagner, ont tour à tour rappelé les heures graves vécues par la commune dans cette période. Le premier adjoint Robert De Vita, représentant le maire excusé, a lui rappelé les moments forts vécus avant la Libération de notre pays par les forces alliées et résistantes.

A.C

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15:52 Écrit par poutargue dans Alain a écrit, localité | Commentaires (0) | Lien permanent |  Facebook |

01 mai 2015

A L'ORIGINE DU 1 er MAI...LUCY PARSONS DE CHICAGO

 
 

À l'origine du 1er Mai : Lucy Parsons,

la veuve des martyrs de Chicago

 
HERNANDO CALVO OSPINA
 
L'HUMANITÉ

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©The Granger Collection NYC/Rue
Le 1er mai 1886, la grève est lancée à Chicago. Le 4 mai s’abat la répression. Jugés, quatre hommes sont pendus dont Albert Parsons. Sa femme, Lucy, poursuivra la lutte jusqu’à sa mort. À 88 ans, la police la considère toujours comme une menace « plus dangereuse que mille insurgés ».

En hommage aux cinq martyrs de Chicago, le Congrès des ouvriers socialistes qui se tenait à Paris en 1889 instaura le 1er mai comme la Journée internationale des travailleurs et des travailleuses. L’année suivante, cette journée fut commémorée pour la première fois. Lucy Parsons était déjà connue comme la « veuve mexicaine des martyrs de Chicago ». Fille d’un Indien de l’Alabama et d’une Mexicaine noire, Lucy Gonzalez naquit esclave en 1853, dans un hameau du Texas, un territoire qui, cinq ans plus tôt, faisait partie du Mexique. Orpheline à trois ans, on l’envoya dans les champs de coton dès qu’elle fut en mesure de travailler. À dix-neuf ans, elle épousa Albert Parsons. Quasiment considérés comme un couple illégal, car la mixité raciale était pratiquement interdite dans les États du Sud, ils faisaient partie du petit nombre d’activistes pour le droit des Noirs. Pour ces deux raisons, les menaces de mort à leur encontre les obligèrent à partir pour Chicago en 1873. Pour survivre, Lucy confectionnait des vêtements pour femmes et il travaillait dans une imprimerie. Elle se mit à écrire pour des journaux syndicaux, sur des sujets tels que le chômage, le racisme, ou le rôle des femmes dans les organisations politiques.

La militante Lucy fut très bien accueillie par les ouvrières, notamment dans les fabriques textiles, là où l’exploitation était la plus féroce. Avec le soutien d’Albert, elle participa à la création de l’Union des femmes ouvrières de Chicago, reconnue en 1882 par l’Ordre des nobles chevaliers du travail. Un grand triomphe : jusqu’alors, le militantisme féminin n’était pas admis.

La lutte pour la journée de huit heures devint la principale revendication nationale. Les travailleurs appelèrent à une grève pour le 1er mai 1886. Lucy et Albert défilèrent avec leurs enfants. Ils étaient tendus et prudents : dans l’éditorial du Chicago Mail, Albert et un autre compagnon de lutte étaient taxés de « dangereux voyous en liberté ». Et le journal exigeait : « Dénoncez-les aujourd’hui. Ne les perdez pas de vue. Signalez-les comme personnellement responsables de toute difficulté qui pourrait survenir. » À Chicago, où les conditions de travail étaient pires que dans d’autres villes, les grèves et les mobilisations se poursuivirent.

Le 4 mai, lors du rassemblement organisé au Haymarket Square, Albert prit la parole. Il restait quelque deux cents manifestants sur la place lorsque la police chargea. Une bombe de fabrication artisanale explosa, tuant un officier. Les forces de l’ordre ouvrirent le feu. On ne connut jamais le nombre exact de morts. L’état d’urgence et le couvre-feu furent décrétés. Les jours suivants, des centaines d’ouvriers furent arrêtés. Certains furent torturés. Sur les trente et une personnes mises en examen pour l’affaire de la bombe, huit furent incriminées. Le 21 juin, le procès débuta. Après s’être entretenu avec Lucy, Albert se présenta face à la cour pour déclarer : « Vos honneurs, je suis venu afin que vous me jugiez avec tous mes compagnons innocents. » Le procès ne fut qu’une mascarade, aggravée par la campagne de diffamation lancée par la presse. Ce fut un véritable lynchage. Le jury déclara les huit accusés coupables. Cinq, dont Parsons, furent condamnés à mort par pendaison.

José Marti, futur apôtre de l’indépendance de Cuba, assistait au procès. Le 21 octobre, dans un article publié par le quotidien argentin la Nacion, il décrivit le comportement de Lucy lorsque la sentence fut prononcée : « La mulâtresse de Parsons est là, inflexible et intelligente comme lui, celle qui ne cille pas des yeux même dans les pires situations, qui parle avec une vibrante énergie dans les rassemblements publics, qui ne s’évanouit pas comme les autres, qui ne laisse apparaître aucun mouvement sur son visage lorsqu’elle entend la condamnation féroce (…). Elle appuie une joue contre son poing fermé. Elle ne regarde pas, ne répond pas ; on remarque un tremblement croissant de son poing… »

Pendant presque un an, Lucy, accompagnée de ses enfants, parcourut le pays pour faire connaître la vérité, suscitant un immense mouvement de solidarité. Mais le 11 novembre 1887, la sentence fut exécutée. « Tu es une femme du peuple, et je te confie au peuple… » lui a écrit Albert avant de mourir. Les patrons appliquèrent la journée de huit heures. Le sacrifice des martyrs ne fut pas vain. Après la mort de son époux, Lucy continua à organiser les ouvrières. En juin 1905, lors de la création de l’Organisation des travailleurs ouvriers du monde, à Chicago, parmi les douze femmes présentes, Lucy fut la seule à prendre la parole. « Nous autres, les femmes de ce pays, nous n’avons aucun droit de vote. Le seul moyen est de prendre un homme pour nous représenter (…) et cela me paraîtrait étrange de demander à un homme de me représenter (…). Nous sommes les esclaves des esclaves… » Elle répétait que la libération des femmes n’aurait lieu qu’en luttant avec les hommes pour l’émancipation de la classe ouvrière. À quatre-vingts ans, elle continuait à conseiller, à former. En février 1941, à quatre-vingt-huit ans, elle fit sa dernière apparition publique et l’année suivante, déjà aveugle, elle fut surprise par la mort dans l’incendie de sa maison. Même morte, la police la considérait encore comme une menace, « plus dangereuse que mille insurgés » : ses milliers de documents et livres furent saisis.

Hernando Calvo Ospina Auteur de Latines, belles et rebelles, aux Éditions 
le Temps des Cerises. 2015, 200 pages, 15 euros.

18:36 Écrit par poutargue dans International, National | Commentaires (0) | Lien permanent |  Facebook |