GIGNAC LA NERTHE. RETOUR SUR LES VŒUX DU MAIRE.
10 février 2015
Retour sur images de la cérémonie des vœux du maire Christian Amiraty. La presse en a rendu compte (voir La Marseillaise et La Provence ci-dessous). Beaucoup de commentaires ont été faits sur l'annonce par celui-ci de sa démission du Parti Socialiste. Cette décision lui appartient, il s'en est expliqué devant les quelques 800 personnes présentes à cette soirée. Les communistes et les élus du groupe Gignac J'y Vis, composante importante de la majorité municipale en ont été avisés bien avant comme les autres élus et en ont pris acte. Christian Amiraty a, dit-il, tiré tous les enseignements des agissements du gouvernement mis en place par François Hollande et ses répercussions pour notre commune..... Bien que partageant ce point de vue sur les conséquences des lois votées par le gouvernement Valls, nous n'en tirons pas tout à fait les mêmes enseignements. Les forces de gauche doivent à notre avis se rassembler contre l'austérité prônée par la troïka européenne et agir avec plus de poids pour la démocratie et la justice sociale, en s'appuyant sur les valeurs de gauche sur lesquelles Hollande a été élu. Nous ne pensons pas comme certains que gauche et droite c'est pareil, ce qui renvoie vers des issues funestes et ouvre la voie à une extrême droite vers laquelle se rallient certains à droite.
Notre alliance aux municipales s'est faite sur un programme, un contrat de gouvernance. Même face aux difficultés auxquelles nous sommes confrontés (baisse des dotations, réforme territoriale, etc ...), nous ne baissons pas les bras et poursuivrons notre action au service de nos concitoyens dans le respect des engagements pris devant ceux-ci.
Alain CROCE
Adjoint au maire
Président du groupe Gignac J'y Vis
Vue de la salle Le maire, arrière plan sur la manif à Gignac
Le Conseil Municipal des Enfants Une partie des élus
Remise de la médaille de la ville au père jean Mennesson, curé de la paroisse
Nos deux talents gignacais, Léti et Victoria (The Voice)
LA MARSEILLAISE 5 FEVRIER 2015

Le maire de Gignac-la-Nerthe a annoncé qu’il quitte sa famille politique sur fond de désaccord profond avec les orientations gouvernementales.
C’est durant la cérémonie des vœux que Christian Amiraty, maire de Gignac a fait cette annonce. Outre l’accolade très fraternelle entre Jean-Noël Guérini et Éric Le Dissès (maire de Marignane et candidat divers droite avec le soutien de l’UMP aux prochaines départementales), l’information principale a été sans conteste son discours, durant lequel il a annoncé officiellement son départ du Parti socialiste. Il s’en est expliqué longuement : « Je souhaite exprimer mes désaccords sur des mesures gouvernementales qui portent tort à toutes les communes de France, aux services publics communaux et donc à nos populations. Je dis mes désaccords sur la baisse très importante des dotations de l'État aux communes ! »
S’il dit comprendre le besoin « de faire des efforts collectifs pour enrayer ce déficit public qui se creuse d’année en année » il déplore qu’« une grande partie des efforts demandés portent sur les communes dont fait bien entendu partie Gignac, et c’est vous, c’est nous, qui devrions les payer, ces efforts ». La réalité constate Christian Amiraty, c’est que l'État « va récupérer par ponction 11 milliards sur les communes qui deviennent ainsi les variables d’ajustement des politiques budgétaires ». Comment les communes vont-elles boucler leurs budgets dorénavant ? Assurer la cantine ? La garde des enfants ? L’entretien de leur patrimoine ! « Oui, comment ? », s’interroge l’élu qui dénonce l’absence de réponses des services de l'État, voire un « débrouillez-vous avec ce qui vous reste après ces suppressions massives des dotations. Débrouillez-vous aussi avec le surcoût de frais de fonctionnement liés à la réforme des rythmes scolaires. Débrouillez-vous encore et toujours avec l’énorme pénalité financière qui est la nôtre à Gignac-la-Nerthe pour carence grave en matière de nombre de logements sociaux ». Et il pointe la décision de majorer « de manière ahurissante » la taxe foncière sur les propriétés non bâties, « soit 100 000 euros d’impôts par an pour un terrain d’un hectare ».
« Tout cela, je le refuse et je le dénonce, et je dis que ce n’est pas bon pour notre commune de Gignac-la-Nerthe », poursuit le maire. Et puis, il y a bien sûr l’incontournable question de la métropole « et donc la nécessité de conserver pour les maires ce lien de proximité avec la population » car Christian Amiraty refuse que tout se décide ailleurs, « dans une énorme instance loin des réalités que nous vivons au quotidien ».
Il affirme donc tirer ainsi « toutes les conséquences de ses désaccords. Je vous l’ai toujours dit mon premier parti c’est Gignac et c’est en toute cohérence entre mon sentiment profond et au nom de l’engagement que j’ai pris devant vous en devenant votre maire, que je me retire du Parti socialiste ».
Christian Amiraty siégera dans le groupe des indépendants à la Communauté urbaine de Marseille. Quant à l’avenir pour Gignac et malgré un budget contraint, les impôts n’augmenteront pas…
Joffret Melen
Les commentaires sont fermés.